Après avoir été agent de sécurité, assistant commercial et autres petites choses aussi, Lénaïc peine à trouver du boulot. D'autant qu'il foire la plupart des rares entretiens qu'il décroche. Inscrit à l'agence d'intérim Adreco, celle-ci lui propose le poste de préparateur de commandes chez Zamazon, qu'il ne peut décemment pas refuser. Lors de son jour zéro, son jour de formation, où il se rend sur le site en bus spécialement affrété, il est surpris par la grandeur de l'endroit. Habib, l'agent de formation, est là pour accueillir et présenter les lieux aux nouveaux Zamazoniens, ainsi que les différentes marches à suivre. Puis c'est au tour de Xavier, le leadership manager, d'expliquer ici ou là quelques règles, avant qu'Habib ne montre le travail en soi-même. Pourtant motivé, Lénaïc va très vite déchanter…
Que se cache-t-il derrière la marque au sourire, rebaptisée ici Zamazon ? En travaillant en tant que préparateur de commandes ou « associate » comme les chefs aiment à le répéter, en pleine pandémie,
Lénaïc Vilain va très vite se rendre compte des conditions de travail, souvent pénibles. Répétition des tâches, travail déshumanisant et corvéable, parfois absurde, surveillance, contrôle, courte pause, turn-over incessant et contrat précaire, contrainte du badge à scanner sans cesse, interdiction de rester à ne rien faire au risque d'être viré, Bip bip à longueur de journée… Et le sourire de Lénaïc, même derrière son masque, va peu à peu s'effacer. Anecdotique, drôle, salutaire, ce témoignage, s'il ne nous apprend finalement pas grand-chose tant l'on se doute des conditions de travail chez Zamazon, s'avère toutefois nécessaire. Graphiquement, le trait est simple, tout comme la colorisation (noir, blanc et orange).
Un récit divertissant...