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3,17

sur 55 notes
Portée, emportée par la rapidité de ce livre qui raconte, chante une quête d'identité particulière : avant de devenir mère. Comment au plus profond de ses tripes une femme qui perd successivement ses deux parents découvre sa sexualité et choisit le père de son enfant dans une ambiance maritime mortifère qui évoque le Moby Dick de Melville. Une écriture rapide et poétique. Un bon moment de lecture.
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Que dire de ce livre?
Que dire de ces jeunes gens, des adolescents encore mais qui en ont déjà tellement vu?
Il y a Ismaëlle qui vient de perdre son père. Ismaëlle qui se retrouve orpheline du jour au lendemain parce que sa mère est morte en la mettant au monde. Ismaëlle qui grandit, du jour au lendemain. Qui reprend le métier de son père jusqu'au jour où des corps viennent flotter sur le lac Léman.
Il y en a tant que des gens sont payés pour aller les repêcher.
C'est là qu'arrive Ezéchiel. En même temps que les corps. Ezéchiel, fils d'un dictateur africain qui, du haut de ses 19 ans, a déjà vu plus de sang que nous n'en verrons jamais.

Fais de moi la colère est l'histoire de leur rencontre. Mais avant elle, c'est l'éveil à la vie d'Ismaëlle. Ismaëlle devenue femme. Qui découvre son corps, le désir, le sexe.
Ismaëlle qui tombe amoureuse de ce Nègre comme les gens l'appellent ici. Il parle. Elle l'écoute. Il lui parle du monstre tapi au milieu du lac, là où il est le plus profond. Il lui parle et lui explique comme il voit les hommes.
Leur cupidité, leur avidité. Leur besoin de posséder. de prendre. Sans rien donner. Il pense que cela n'existe pas. Il se trompe. Ismaëlle lui apprend. Et leur amour est beau. Leurs mots sont beaux.
À côté de leur rencontre, il y a la pêche qu'ils vont faire, tuer la bête qui fait remonter les corps, la vie des habitants des rives du lac…

J'ai beaucoup aimé Ismaëlle et Ezéchiel. Leur relation. C'était fort et beau. La vie des gens alentour m'a moins attirée. Les morts, la bête sont importants pour l'histoire, pour ce qui se passe entre nos deux « héros » mais ne m'ont pas passionnée.
En tout cas, j'ai aimé la plume de Vincent Villeminot. Ses phrases courtes, ses mots percutants. Ce « tu » omniprésent. Fort. C'est cela que j'ai le plus aimé avec Ismaëlle et Ezéchiel.

Ce fut une très bonne lecture même si ce n'est pas un coup de coeur. Je pense que j'en attendais beaucoup plus ou beaucoup trop.
Lien : https://lisasotobooks.com/20..
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Je reste un peu perflexe une fois ce livre fermée
Je n'ai pas détesté aimé non plus
L'histoire est bien étrange , je suis peut être passée à coté de l'histoire.
Un petit quelque chose m'a poussé à en découvrir la fin .
Beaucoup de thème sont évoqués (pouvoir de l homme, maternité ,possession, progrès de l'humanité, ...)
Un livre plein de poésie , un bel hommage à la nature aqui m'a envoutée
En un mot je ne regrette pas de l'avoir lu .
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Bon pas hyper fan de ce livre de Villeminot que je crois ne pas avoir bien compris. le coup de la fille seule qui doit prendre en charge sa sexualité était un peu inutile pour moi et même si j'ai bien aimé l'histoire d'amour que j'ai trouvé profonde et intéressante je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi là encore.
C'est poétique, sans aucun doute, sûrement plein de sous entendus intéressants, mais je n'ai pas saisi, ou je suis passée à côté.
Dommage ...
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GUERNICA
Je n'ai pas dégusté ce texte, j'ai plutôt dégustée sous cet afflux d'images hallucinées et oniriques. C'est le règne de la démesure qui met en face à face une jeune fille vierge et rebelle, et le fils d'un ogre venu d'on ne sait où du sud africain, un héros grec nouvelle formule, un géant titanesque, un croisé d'une foi incertaine auto-proclamé. Ezéchiel déclare un défi au maléfice avec les mêmes armes que lui, un projet cruel aussi aberrant qu'émouvant. Il est sûr que je n'ai jamais eu l'impression de lire un primo-roman, car la plume est aguerrie par dix ans d'écriture pour la jeunesse, et de préparation de ce texte lui-même. le phrasé est élaboré et bien scandé. le personnage de la jeune fille amoureuse, vierge et illuminée n'est pas fait pour convaincre, pas plus que le débordement infini de cadavres qui vient troubler la peau lisse et bien pensante du Lac Léman. Ce texte n'est pas fait pour être cru, ni aimé, l'auteur-dramaturge-poète ne se retourne pas derrière lui pour voir si les auteurs sont en là, convaincus où déjà partis. Vincent Villeminot trace sa route folle sans besoin de personne, hanté par ce défi, tout à sa quête impossible d'un nettoyage par le sang des usages politiques ou économiques contestables vieux de plusieurs siècles ! C'est la guerre vaine contre une humanité sans scrupule, une épreuve entre le feu et l'acier, la bête immonde et l'homme ogre. Non, je n'ai pas aimé ce livre, car il n'est pas aimable, mais il est fort, original, cruel, et c'est de la littérature féroce, pas un conte mièvre, un voyage au pays des légendes, des héros, des géants, des ogres, des petits personnages à écraser, pas une lecture pour enfants le soir non plus. Disons que j'aime trouver ce genre de texte parfois sur mon chemin, deux fois par an, peut-être, ces textes où s'affrontent la nature humaine, et les éléments démesurés, l'océan, le vent, le feu, la mort. Tout comme je n'aimerais pas couvrir les murs de ma maison des peintures de Guernica!
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J'aime beaucoup le style d'écriture de Vincent Villeminot. Par contre, je ne me suis pas du tout laissée emporter par l'histoire d'Ismaëlle. le récit à deux voix m'a perturbée... Je n'ai pas du tout été réceptive à ce roman mi-conte, mi-fin du monde. 
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Roman osé ! La transmission racontée en envolées lyriques presques hallucinées, poétiques, métaphoriques qui rendent ce roman sui generis.

Ezéchiel arrive peu de temps après qu'Ismaëlle ait repris l'activité de pêche de son père. Lui, fils de tous les méfaits de la dictature, elle fille d'un pêcheur et d'une femme de lettres. le lac pour ciment, chacun sa rive. La pêche va les unir dans leur quête de la Bête, du corps du père de la jeune fille disparu dans le lac.

Les thèmes abordés sont puissants : génocides, corruption, critique du capitalisme. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit notamment à l'arrivée d'Ezéchiel dans son palais pillé...

L'auteur propose un roman très particulier, analyse du comportement de l'homme : ses monstres cachés : le "greed" besoin de possession, envie, convoitise, pouvoir... désir, rejet, peur, attirance. La Bête qu'est venue combattre Ezéchiel n'est-elle pas constituée des oripeaux de cette humanité-là ? Pourtant, sur le chemin, joies et larmes pourront "gonfler les ventres". On y retrouve des échos lointains à Moby Dick.

Ce roman évoque une quête d'un monde meilleur. L'enfance bousculée, le passage à l'âge adulte. Vincent Villeminot a travaillé la symbolique, la musique du texte, son dépouillement parfois, pour faire vibrer son lecteur.

Ce roman captive par sa singularité, son style, à lire à voix haute pour en saisir le sens, la musicalité, la sensualité parfois. Une histoire déroutante, un roman exigeant ! Aucune étiquette possible, tant l'histoire flotte entre rêve et réalité.

Mon premier Objet Littéraire Non Classable depuis longtemps, pour l'apprécier pleinement, il faut sans doute lacher prise, mon côté cartésien n'a pas trouvé le chemin pour ce rendez-vous dans les eaux troublées du Léman.


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Ismaëlle est fille de pêcheur ; sa mère est morte à sa naissance et son père vient de se noyer sur le lac. Elle tombe amoureuse d'Ézéchiel, le mystérieux occupant noir du palais en ruine sur la colline. Ézéchiel est un condensé de fils de dictateurs africains, un mélange d'enfant-soldat, de monstre et de Christ sanguinaire. Ils vont s'aimer malgré l'hostilité de la population. le jeune homme n'est pas là par hasard : il est venu pour tuer la bête monstrueuse qui se nourrit des cadavres qui flottent sur le lac. Car c'est l'Apocalypse au bord du lac Léman envahi par d'innombrables cadavres…

Sommes-nous dans un livre fantastique ? Pas vraiment. Pas seulement.
Suite sur le blog.
Lien : http://nicole-giroud.fr/fais..
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Ismaëlle, seize ans est orpheline de mère à sa naissance et vient de perdre son père pécheur, mort noyé dans le lac identifié plus tard dans le récit comme le Léman. Mineure émancipée, elle reprend la patente de son père et s'essaye à la pêche et à travers cela fait vivre la mémoire de ce père. Soudainement des corps remontent à la surface du lac et leur apparition inexpliquée va concentrer toute l'attention de la population. Ézéchiel, homme noir, héritier d'un être monstrueux, l'Ogre, vit seul, reclus, au-dessus du village.
La jeune fille blanche et le jeune homme noir vont se rencontrer. Ismaëlle pleine du désir de vivre va rencontrer Ézéchiel plein de la culpabilité de son héritage. Tous deux vont s'allier pour faire face au monstre Mammon dévoreur des cadavres flottants sur le lac.
Dès le prologue j'ai été saisie par l'écriture poétique et lyrique qui se manifeste notamment dans les monologues. L'expression d'Ezéquiel ressemble à des psaumes, ce qui confère à son rôle dans l'histoire, un caractère christique.
Avant la lecture du livre, à l'évocation des corps flottants dans l'eau j'ai immédiatement pensé à la Méditerranée et aux sculptures de Jason deCaires Taylor (lien sous la critique) dont j'ai entendu parler il y a quelques années lorsque la mort des personnes migrantes par noyade a été médiatisée... La lecture a renforcé ce parallèle même si l'élément liquide est ici, un lac et que la blancheur des morts est évoquée. Au-delà, les références à l'Afrique, la Suisse, le monde des banques, l'argent, les morts enfouis dans la terre (les coffres ?) paraissent mettre en avant la responsabilité du monde occidental dans la violence exprimée contre et par les pays anciennement colonisés, soumis à la loi de l'argent, du pouvoir, avec la complicité des personnes en place dans ces pays. L'affrontement des deux mondes, de la violence et de la douceur, du viol et du don va se manifester dans la relation entre les deux personnages principaux.
Les monstres sont partout, symbolisés par la bête immonde et fascinante qu'est Mammon et qui se nourrit de la mort des êtres humains. Est-elle le symbole du mal, de la noirceur ou naît-elle de ce mal ? La supprimer suffira-t'il a éradiquer le Mal ?
Ce récit qui relève du mythe réveille en nous le souvenir du monstre, de l'ogre qui venait effrayer notre monde enfantin. Il garde vivant la menace de voir à tout moment émerger la noirceur de l'Humanité.
Lien : https://www.facebook.com/ajp..
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Sur les bords du lac Léman, Ismaëlle va se lancer dans une pêche extraordinaire. Quel est ce nouveau Léviathan qui hante les profondeurs du lac ? Un récit puissant et halluciné sur le désir sous toutes ses formes.
Le jour où son père, pêcheur de longue date, se noie, Ismaëlle se retrouve seule. Seule, vertigineusement, avec pour legs un métier d'homme et une chair de jeune fille.
Mais très vite, sur le lac franco-suisse, d'autres corps se mettent à flotter. Des morts nus, anonymes, par dizaines, par centaines, venus d'on ne sait où –; remontés des profondeurs de la fosse.
C'est en ces circonstances qu'Ismaëlle croisera Ezéchiel, fils d'un " Ogre " africain, qui a traversé les guerres du continent noir et vient sur ces rives affronter une Bête mystérieuse.

C'est un récit de partie de pêche à 2 voix: masculine et féminine traitant du blanchiment, des génocides.
Mais ce livre ne devait pas être pour moi car je n'ai pris aucun plaisir à le lire. Je ne suis pas parvenue à entrer dans le monde de son auteur, trop brutal, trop abrupt pour moi.
Ce récit allégorique et mythologique est trop cruel pour moi même si la référence au sort des migrants noyés dans les eaux de la Méditerranée apparaît en filigranes.
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