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3,17

sur 55 notes
J'ai repoussé le moment de donner mon avis sur ce roman, mais je crois que le plus simple est justement de faire simple. Tout d'abord, sachez que je l'ai choisi uniquement pour son titre : je lui trouve une puissance évocatrice assez forte et j'attendais, forcément, un roman à la hauteur d'un si beau titre. Comme quoi, cela ne tient à rien… A vrai dire, le résumé sur la quatrième de couverture ne m'attirait pas plus que cela, mais la curiosité est loin d'être un vilain défaut. Ce qui est sûr, c'est que ce roman n'était pas pour moi, ou que je n'étais pas la bonne lectrice pour lui, il faut voir dans quel sens on prend les choses. Je n'ai apprécié ni l'histoire, ni le style. Je n'ai d'ailleurs aucune honte à dire que je n'ai pas compris. Pas compris l'intégralité du propos, et pas compris non plus la finalité de ce propos. Je ne suis pas contre un peu de mystère, je ne refuse pas les récits qui ne se donnent pas facilement et demandent un effort de lecture, mais quand aucun plaisir ne s'ajoute à cette lecture, cela ne peut pas me convenir.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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**,*

Ismaëlle est une jeune fille qui se retrouve orpheline à 16 ans. Son père, pêcheur sur le lac Leman vient de se noyer et sa mère est morte en la mettant au monde. Livrée à elle même, Ismaëlle quitte l'école et reprend le métier de son père. Quand les cadavres commencent à faire surface sur le lac, elle fait la rencontre d'Ezechiel, l'Ogre ougandais... Débute alors une danse initiatique entre ses deux jeunes blessés et solitaires...

Avec une écriture poétique et douce, malgré la violence des situations, Vincent Villemot signe ici un roman plus qu'étrange... Sortant de ma zone de confort, les 68 premières fois m'ont emmenées sur un terrain glissant, entre rêve et métaphore qui ne m'a pas déplu mais qui m'a tout de même semblé compliqué !!!!

Un grand merci également à NetGalley et aus éditions Les Escales pour leur confiance...
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Fais de moi la colère Vincent Villeminot Les Escales Août 2018 #FaisDeMoiLaColère #NetGalleyFrance

COUP DE COEUR pour un coup de gueule, pour un cri de rage et de colère, pour une splendide histoire d'amour .
Coup de coeur pour un somptueux roman .
Un roman qui commence, j'oserais dire, tranquillement sur les bords du lac Léman. Ismaëlle, tout juste 17 ans, se retrouve seule, son père sorti sur le lac pour pêcher n'est pas revenu . Sa mère est morte en lui donnant le jour. Seule, elle se doit de continuer à vivre . Son chemin va croiser celui de Jezéquiel, l'homme à la peau sombre, venu hanter le palais de son père l'Ogre ..Arrivera t'elle à l'apprivoiser? Arrivera t'il à ne pas la détruire?
Vincent Villeminot nous entraîne à la poursuite de Mammon, divinité emblématique de tous ceux que l'or attire et fascine. Son écriture poétique et onirique nous conduit peu à peu à prendre conscience de la puissance de Mammon , à comprendre comment elle a réussi à gangrener tout un chacun . Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas surprise à lire et relire à haute voix cela veut tout dire. Alors bien sur certains trouveront cette lecture hermétique, mais si ils laissent leur mémoire remonter dans le temps , parfois pas si loin d'ailleurs, parcourir le continent africain mais pas que celui-ci , les propos de Villeminot prendront alors toute leur force.
Un splendide roman que je ne peux que conseiller à toutes celles et ceux qui aiment la littérature .
Un immense merci aux éditions Les Escales pour ce partage.
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Le début semblait bien avec cette jeune fille, qui après la mort de son père, va continuer son métier de pêcheur sur le lac Léman. Seulement, chaque jour, des morts sont repêchés. Elle va tomber amoureuse d'un africain dont le père est un ‘ogre' responsable de génocides. L'auteur a mis des années à écrire ce roman. Pas facile, sans connaissance mythologique et sans décodeur, de comprendre les messages qu'il essaie de faire passer. Je suis allée jusqu'au bout car il plus qu'aéré avec de nombreuses scènes où Ismaelle découvre son corps et le sexe. Au final, je n'ai pas aimé.
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Roman osé ! La transmission racontée en envolées lyriques presques hallucinées, poétiques, métaphoriques qui rendent ce roman sui generis.

Ezéchiel arrive peu de temps après qu'Ismaëlle ait repris l'activité de pêche de son père. Lui, fils de tous les méfaits de la dictature, elle fille d'un pêcheur et d'une femme de lettres. le lac pour ciment, chacun sa rive. La pêche va les unir dans leur quête de la Bête, du corps du père de la jeune fille disparu dans le lac.

Les thèmes abordés sont puissants : génocides, corruption, critique du capitalisme. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit notamment à l'arrivée d'Ezéchiel dans son palais pillé...

L'auteur propose un roman très particulier, analyse du comportement de l'homme : ses monstres cachés : le "greed" besoin de possession, envie, convoitise, pouvoir... désir, rejet, peur, attirance. La Bête qu'est venue combattre Ezéchiel n'est-elle pas constituée des oripeaux de cette humanité-là ? Pourtant, sur le chemin, joies et larmes pourront "gonfler les ventres". On y retrouve des échos lointains à Moby Dick.

Ce roman évoque une quête d'un monde meilleur. L'enfance bousculée, le passage à l'âge adulte. Vincent Villeminot a travaillé la symbolique, la musique du texte, son dépouillement parfois, pour faire vibrer son lecteur.

Ce roman captive par sa singularité, son style, à lire à voix haute pour en saisir le sens, la musicalité, la sensualité parfois. Une histoire déroutante, un roman exigeant ! Aucune étiquette possible, tant l'histoire flotte entre rêve et réalité.

Mon premier Objet Littéraire Non Classable depuis longtemps, pour l'apprécier pleinement, il faut sans doute lacher prise, mon côté cartésien n'a pas trouvé le chemin pour ce rendez-vous dans les eaux troublées du Léman.


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Ma onzième lecture dans le cadre de la sélection rentrée littéraire 2018 des 68 premières Fois : Fais de moi la colère de Vincent Villeminot
Au moment où j'écris ces lignes, le livre n'est plus en ma possession et je ne peux donc plus m'y référer. C'est exceptionnel dans ma posture de chroniqueuse ; je l'ai lu rapidement et je l'ai déposé lors de la soirée de clôture des 68 pour qu'il aille vers son (sa) prochain(e) lecteur(trice) ; il me reste quelques notes griffonnées à la hâte que j'essaie de mettre en forme… de plus, c'est un livre qui mérite réflexion…

Un titre curieux ! Il existe des expressions pour dire « se faire une joie de… », « se faire un plaisir de… », « se faire une montagne de… », se faire telle ou telle idée de quelqu'un ou quelque chose… Je n'ai jamais entendu ou lu « se faire une colère de… ». de plus, la construction m'interroge car elle n'est pas pronominale : « faire de » annonce plutôt un changement, une transformation, une métamorphose ou encore une conversion… Ce titre va me hanter pendant toute ma lecture et encore maintenant… Que va-t-il faire de moi ?
Une vision insolite du lac Léman et des personnages atypiques : une jeune orpheline qui fait un dur métier d'homme, reprenant le bateau de pêche de son père et un fils de dictateur africain, venu combattre une bête des profondeurs. Face à eux, une bête immonde, allégorie de la richesse matérielle et de l'avidité, personnifie le Veau d'Or des temps moderne…
Un style particulier, poétique, épique… Les héros ont des allures légendaires, guerrières et prédestinées… le récit entrecroise les parcours, les points de vue et les actions d'éclats sur un fond exalté et hallucinatoire où la mémoire collective rejoint les ressentis individuels, où le sentiment religieux est omniprésent… le langage est soutenu, richement référencé, de la Bible au Coran, de la Genèse à l'Apocalypse, de Chrysostome à Apollinaire, avec toujours Melville et Moby Dick en filigrane…

Parmi les thèmes qui m'ont le plus frappée, je retiendrai la place du corps et de la nudité et leur rapport avec le désir. Certains passages dégagent une sensualité, à fleur de peau et de chair, à la fois pudique et sans tabou qui prend aux tripes et au coeur.
J'ai également retrouvé des thématiques connues avec la part faite à l'esclavage, à la colonisation, aux génocides africains et à une certaine forme de négritude.
La posture mystique m'a touchée avec une magnifique prière païenne qui donne tout son sens à l'injonction « fais de moi la colère » et une vaste problématique autour de la procréation et de la naissance dans ce que ces mots contiennent de joie, de promesse et d'espérance.
Les deux personnages principaux, Ismaëlle et Ézéchiel, sont riches de toute une symbolique à la fois religieuse et littéraire…

L'auteur est surtout connu par ses romans pour la jeunesse. Il signe ici un premier roman qui a nécessité dix années d'écriture ; je l'ai lu en deux jours… Un rapport inversement proportionnel qui me bouleverse !
Ce roman est particulièrement dense ; il mérite lecture et relecture.
Personnellement, il me hante.
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Comme une mélopée africaine, une incantation pour que meure la Bête... deux voix se parlent, murmurent, tremblent ensemble ou expliquent. Celle d'Ismaëlle, jeune fille qui porte la vie en elle mais aussi la mort, la mort de sa propre mère, à l'heure de sa naissance, comme si elle avait tué celle qui l'engendra. Et la mort de son père, le Pêcheur, parti sur les eaux du Lac Léman et qui n'en est pas revenu.

Lui répond la voix d'Ézéchiel, le fils de l'Ogre, qui vit de l'autre côté du lac, en Suisse, et qu'elle va rejoindre dans la barque du père, chaque soir. Ezéchiel, jeune héros noir, impressionnant de force physique et de solidité mentale mais abîmé lui aussi par une histoire familiale insoutenable. Il est le fils de l'Ogre, synthèse des dictateurs africains. L'image se dessine d'un tyran au chapeau en peau de léopard, sur les bords du lac Victoria, ou dans la ville de Goma. Mobutu, République démocratique du Congo, Kabila et Bokassa en RCA et les autres dictateurs africains font aussi partie de la lourde ascendance symbolique d'Ézéchiel.

Comme s'il portait en lui le poids de toutes les horreurs faites aux hommes, des mots d'allemand viennent se glisser parmi les lignes avec les marques du nazisme. L'horreur n'a ni patrie ni couleur de peau.

Il y a danger à lire ce livre, danger de fascination devant la force des images évoquées qui vous feront rager si, comme moi, vous ne savez tenir ni un crayon ni un pinceau, tant est fort le désir de porter sur le papier la magie des images. Danger de vous métamorphoser subitement en slameur, en rappeur, tant est fort le désir, après avoir lu à voix haute, d'y mettre le phrasé d'un Grand Corps malade - pour ne citer que lui. Alors que, septuagénaire et ex-prof de lettres vous vous pensiez aux antipodes de cette technique, définitivement marquée par l'alexandrin.

Mais le rythme s'impose, la phrase se scande, les images se répondent, les rimes intérieures sont évidentes. Il ne manquerait plus que, dans un prochain roman, Vincent Villemot me convertisse au langage SMS (riez, Rabanne-Anne et les autres!!!).

Et puis, il y a le fond. Cette dénonciation de la Puissance de la finance (en anglais :Mammon, le nom de la Bête qui se tapit sous l'onde glauque), de la cupidité jamais assouvie (Greed, en anglais), cause de tous ces cadavres qui remontent de la vase jaune du fond du lac Léman, rejetés des coffres secrets, rejets de tout ce qui fait l'humanité et qui vient créer le doute chez l'athlète africain : suis-je un Homme, un Ogre, moi l'enfant des monstres ? Question que se pose Ézéchiel, le Héros noir, envoûté par la si pure et si passionnée Ismaëlle.

Il y a là une profondeur de réflexion, servie par une capacité extraordinaire à dire, à suggérer, à émouvoir.

Un livre dont ne sort pas indemne, qu'on a juste envie de cacher pour le ressortir plus tard et, encore et encore, succomber à son charme.

Michel, de l'association des 68 1ères fois, m'avait écrit qu'il s'attendait à ce que ce livre me plaise et me secoue, comme ce fut le cas pour lui. Bien vu Michel ! Et merci de ta si jolie carte.

Merci aussi aux 68 1ères fois et aux éditions Les Escales pour cette découverte.
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En naissant, Ismaëlle a tué sa mère. À 16 ans, elle perd son père, noyé dans le lac Léman. « Je n'avais plus de parents. Pas d'attaches. Une amarre, seulement. Un anneau au port. Un bateau, une barque, un banc de nage. » (p. 38). Émancipée, il ne lui reste que l'embarcation de son père pour vivre. Et voilà que le lac empêche toute pêche en recrachant des dizaines, des centaines de corps, pendant des jours, des mois. Il faut désormais moissonner les eaux de leurs épis macabres. Sur les hauteurs du plan d'eau, Ezéchiel, le fils de l'Ogre noir, de tous les tyrans d'Afrique, aiguise ses pieux et attend que vienne l'heure de pourfendre Mammon, la Bête immonde qui nage au fond du lac. « Je ne suis pas le héros nègre. Je venge les morts, simplement, et je tue les bourreaux. Je crève les animaux qui se nourrissent de nous. » (p. 161)

La rencontre d'Ismaëlle et d'Ezéchiel est presque une éclipse, chacun rêvant et craignant de disparaître derrière l'autre. « L'aimais-je ? C'est quoi, l'amour ? Se fier ? Se vouer ? Se perdre ? S'être promise, déjà abandonnée, perdue, oubliée – laissée loin derrière soi ? » (p. 129) Hélas, ces deux gamins sont trop jeunes pour l'amour et pour la mort. Embarqués sur un esquif dérisoire, Pequod ridicule, ils poursuivent Mammon en ne doutant pas de leur succès au terme de la bataille. Mais comme dans le récit mythique de la chasse à la baleine blanche, l'humain doit revoir sa place dans l'ordre du monde. « Sommes-nous tous ainsi, habités par des monstres ? Sommes-nous encore des hommes et des femmes ? Sommes-nous pires que cela ou simplement cela ? » (p. 229) Que la bête vive ou que la bête meure, tout sera à recommencer. Et peut-être l'espoir sera-t-il porté par l'enfant niché dans le sein d'Ismaëlle...

Dans un affolant où l'absurde de Beckett côtoie l'épique de Melville, où la poésie bouscule la prose qui lui rend coup pour coup, Vincent Villeminot offre un récit fantasmagorique à deux voix qui dit tout de l'enfance et du sérieux, de la solitude et de la peur, du désir et du plaisir, de la vie et de la mort. « On riait d'insouciance, et de peur qu'on la perde. » (p. 161) Au croisement de Moby Dick et des récits fondateurs, le roman est une nouvelle genèse et une inconsciente odyssée où les sirènes sont silencieuses pour mieux que la vase avale leurs proies. À sa façon de décrire si finement et si épidermiquement l'orgasme féminin, Vincent Villeminot témoigne d'une sensibilité qui touche à l'universel : s'il a compris ce mystère intime, il a très certainement compris beaucoup du reste du monde.
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Lorsqu'on ouvre ce roman, on entre dans un autre monde, une autre littérature.

Ismaëlle, 18 ans, est une jeune fille sensible, en demande et en questionnement sur sa mère qui est morte en la mettant au monde. A son tour elle attend un enfant et revient sur les événements qui viennent de se produire et le passage de sa vie d'enfant à celle d'adulte, de son adolescence à sa future vie de mère.

Au tout début j'ai trouvé l'écriture intéressante, le sujet également : une adolescente confrontée à sa solitude, au manque maternel, à la froideur de son père pêcheur sur le Lac Leman, une solitude pesante. Mais l'accident de son père va lui permettre de prendre sa vie en main, faire des choix et changer son destin.

Les femmes ont des modesties, elles savent se contenter de la place assise, sur le banc, à côté. (p10)

Elle va devenir peu à peu adulte, avec un métier d'homme, femme au milieu des hommes.Elle porte un enfant, elle a peur, elle sent la vie naître en elle, va-t-elle disparaître comme sa mère :

Mourrai-je moi aussi, en couches, d'hémorragie ? A la dernière page ? L'Epilogue ? de l'enfant que j'attends, qui bouge dans mes entrailles, qui va percer la poche, me faire perdre les eaux ? (p12)

Et au fil des courts chapitres où elle revient sur le passé, comment les événements se sont enchaînés, le climat change, la mort rôde avec l'apparition des cadavres à la surface du Lac, des centaines, des milliers, La Bête rode elle est là, tapie dans les profondeurs et demande chaque jour son lot. Pour moi j'ai pensé à une métaphore avec la mort des immigrés sur la mer, sur les plages. J'ai trouvé le symbole puissant, fort, faisant souvent référence à Moby Dick. La lutte du bien et du mal, l'indifférence, la peur des riverains.

Ismaëlle va faire la connaissance d'Ezéchiel, fils d'un dictateur africain, un prophète, riche qui a vu les exactions de son père, qui saint la dureté du monde et des hommes, qui veut affronter la Bête, Mammon comme il la nomme.

Les génocides ressemblent à des actes agricoles. On laboure, on retourne, on épand — et c'est le corps humain qui nous sert d'engrais. (p87)

J'ai recherché les symboles et significations liés aux prénoms des héros Ismaëlle : celle qui entend, Ezéchiel, le prophète, Mammon, le Veau d'or. Beaucoup de symboles mythologiques donc sans compter la référence à Moby Dick et à la lutte contre le mal.

J'ai aimé les pensées, les sentiments d'Ismaëlle du début, comment elle découvre en même temps que le métier de pêcheur qu'elle reprend, la découverte de son corps, de ses sentiments, d'une certaine froideur et désillusion, d'une absence de sensations jusqu'à l'arrivée d'Ezéchiel, sa fascination pour cet homme venu d'ailleurs, son mystère.

Je n'avais pas pleuré mon père. Pas une fois. J'ignorais qu'il suffisait de parler, tant dans mon ventre, j'étais pleine de larmes. (p108)

J'ai eu beaucoup plus de difficultés à suivre la deuxième partie du récit : lorsque Ezéchiel prend la parole, sa relation à Ismaëlle, ses envolées lyriques etc… C'est une écriture très poétique, très belle mais assez lointaine, qui n'a pas trouvé écho en moi et au fil des pages je me suis un peu perdue, j'ai décroché et ai eu du mal à aller jusqu'au bout.

C'est un récit fort j'en conviens mais pas accessible, je pense, à tous les lecteurs. Il y a beaucoup de références, de symboles qui, si on ne les possède pas, rendent la lecture laborieuse et hermétique.

Merci aux Editions Les Escales et à NetGalley pour cette lecture
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Mais quel est donc cet O.V.N.I. littéraire?
Je connaissais la plume certes envoûtante mais efficace de Vincent Villeminot par le biais de ses écrits pour la jeunesse (Ah! Magnifique "U4 - Stéphane"!), or, ici, je n'ai trouvé que récit éthéré, évanescent au point d'en devenir incompréhensible!
Pourtant, le début était prometteur : une jeune fille, Ismaëlle, se retrouve seule, après la disparition de son père sur le lac Léman. Sa mère ayant succombé lors de sa naissance, elle va devoir subvenir seule à ses moyens à l'aide de la barque paternelle. Sauf qu'à dix-sept ans, la jeune fille a d'autres préoccupations, dont la découverte de sa sexualité… La plume est alors poétique, mais le récit ancre les faits dans l'histoire d'Ismaëlle avec clarté.
Puis voilà que surgit un monstre mythologique, Mammon, qui représente l'avidité. Et puis c'est un homme noir, Ezéchiel, qui apparaît. Et c'est alors que le récit se brouille entre fantasmes de paricide, d'homme tueur de crocodiles et autres monstres. L'écriture s'emballe entre les exclamations du rire sardonique d'Ezéchiel (comme ces « Haw ! Haw ! Haw ! » m'ont agacée !) et récit onirique. Personnellement, je n'ai presque plus rien compris et mon jugement sur ce livre en a, forcément, pris une tournure négative.

Lu dans le cadre des « 68 premières fois ».
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