AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782290336892
253 pages
J'ai lu (11/02/2004)
3.68/5   25 notes
Résumé :

La vie de Maryline Vinet, la fille aînée d'Émile Louis, est jalonnée d'événements d'une violence insoutenable : elle est violée et torturée dans sa petite enfance et assiste, impuissante, aux souffrances de sa mère, battue par son mari. Paroxysme de l'horreur : elle est témoin, à onze ans, d'une scène de meurtre atroce - son père éventrant une jeune femme. Entre remords, honte et compas... >Voir plus
Que lire après Etre la fille d'Emile LouisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je n'aime pas "critiquer" ce genre de livre-témoignage. Critiquer c'est juger et personne ne peut se donner le droit de juger ce genre de témoignage.

Je vais juste relever ce que certains savent déjà : le dysfonctionnement de la justice, la protection "souveraine" dont arrive à disposer certains criminels, les enquêtes étouffées et, bien sur, la pseudo inexistence des réseaux.
Commenter  J’apprécie          110
Très bon livre, dont l'écriture a servi à l'auteure de thérapie personnelle pour se guérir (autant que faire se peut, au vu des pénibles circonstances) des traumatismes engendrés durant son enfance et les années suivantes, par l'épouvantable conduite de son père et le silence complice de sa famille. L'accent est très bien mis sur la difficulté à accepter que le père, une personne qu'on est sensée respecter et aimer, n'est en fait qu'un monstre abject dont il faut rejeter tout lien. Certaines pages montrent aussi la difficulté d'être la fille d'un tel être, lorsque l'on devient la proie des jugements de la société. Cette situation a fait de l'auteure une double victime, détruite physiquement et moralement par son géniteur, et proie du regard d'autrui. Mais est-on responsable des actes de ses parents, l'opinion publique a-t-elle le droit de vous poursuivre pour une filiation dont vous n'êtes en rien responsable ?
Le livre se termine avec l'accent impératif mis sur le fait que toutes les victimes d'abus devraient parler aussi vite que possible, pour se préserver et sauver d'autres des mêmes horreurs.
UN LIVRE A LIRE…
Commenter  J’apprécie          60
Quoi de plus abject que de subir des violences aussi bien physiques que morales de la part de son propre père, celui là même qui devrait être source de réconfort et ceci sous les yeux de sa propre famille, sans que personne ne réagisse.
Témoignage poignant et révoltant.
Je recommande!
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
L'affaire des disparues de l'Yonne a eu au moins une conséquence positive : un éclairage nouveau sur les institutions et les personnes chargées des jeunes en difficulté. Une amélioration à mettre au bénéfice de Pierre Monnoir, dirigeant de l'Association de défense des handicapés de l'Yonne (ADHY). Car ce qui a été découvert est honteux. L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a été contrainte de pêcher en eaux troubles. On a appris que le mari de la directrice de l'établissement d'accueil qui avait témoigné en faveur d'Émile, cofondateur de l'Apajh-Yonne (Association pour adultes et jeunes handicapés), avait écopé, en 1992, de six ans de prison ferme pour "attentat à la pudeur sur personne vulnérable par personne ayant l'autorité". Le rapport de l'Igas, établi en juillet 1993, a souligné, lui, l'"incompétence" de la directrice et son "comportement très libre, à la limite de la légèreté des mœurs" au sein de son établissement.
Commenter  J’apprécie          70
Plus je posais des questions, plus les réponses m’écœuraient. Comment admettre que le médecin qui avait eu connaissance des attouchements sur les enfants ait refusé de le signaler sous prétexte "que ce n'était pas son problème" ? Pourquoi l'assesseur du juge pour enfants, informé lui aussi, a-t-il eu la même attitude ? Émile Louis lui a pourtant déclaré textuellement : "J'ai des pulsions, des fois je deviens violent, je ne peux plus me maîtriser. Je n'ai pas le courage d'aller me faire soigner." En conséquence, l'assesseur s'est contenté d'accompagner personnellement Émile...chez un psy ! On a peine à le croire.
Commenter  J’apprécie          100
Je sais, moi, que toute cette violence a existé. Je sais ce dont mon père est capable depuis toujours. Il m'a battue, il m'a violée, à différentes périodes de ma vie. La première fois, j'avais cinq ans. J'en ai aujourd'hui quarante-six. Il m'a humiliée, droguée, séquestrée, vendue comme un animal. Je n'ai pas été la seule à subir ces abus. Il a torturé ma mère, il l'a détruite. il a commis sous mes yeux des choses si montreuses que l'idée même de les rappeler à ma mémoire pour les dévoiler dans ces pages est effroyable. Je ne savais pas tout, mais j'en savais beaucoup. Et je me suis tue pendant plus de quarante ans.
Commenter  J’apprécie          50
Je n'ai rien osé dire à ma mère, d'abord parce que je n'ai pas trouvé les mots pour exprimer ce qui s'était passé, mais aussi parce que j'étais en proie à ces sentiments obscurs et destructeurs qui envahissent les victimes d'un viol : la honte et la culpabilité.
Commenter  J’apprécie          100
Ce gendarme [Jambert] qui était intimement persuadé de la culpabilité d'Émile est mort sans avoir pu désigner son suspect numéro un au juge d'instruction, ni exprimer les doutes qu'il avait sur un éventuel "réseau".
Car il n'y a pas qu'Émile Louis, dans ce marigot écœurant des abus en tout genre sur des faibles de corps ou d'esprit. Le monstre d'Appoigny, qui vendait la possibilité de torturer une fille attachée sur une croix, avait des clients. Des clients répertoriés, sans doute, dans un petit carnet...qui a disparu pendant l'instruction !
Commenter  J’apprécie          30

>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Biographie générale et généalogique (557)
autres livres classés : biographieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (65) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1712 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}