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3,19

sur 171 notes
Un gendarme dauphinois, qui vient de perdre son père, va se prendre d'affection pour un peintre dont la femme a été tuée dans un attentat à Paris. Il a loué une maison avec sa fille pour plusieurs mois. Un graphisme en noir et blanc simple et efficace qui met à l'honneur les beautés de la région grenobloise. le scénario n'est pas toujours facile à comprendre.
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Bon soyons clair ! Si j'ai lu ce bouquin c'est pour me faire une opinion sur l'association de ses deux auteurs, car j'ai appris qu'ils vont dessiner et scénariser la prochaine aventure de Corto Maltese qui sortira le 1er septembre 2021.
De Bastien Vivès je n'ai lu que le Goût du Chlore, bonne petite B.D. dont les 2 principales qualités (si je me souviens bien, car il y a quelques années que je l'ai lu) était l'aspect elliptique du scénario (genre Éric Rohmer) et les couleurs ; genres 50 nuances de bleu-vert. Dans celui-ci, le scénario est assez lapidaire aussi (Le portrait d'un jeune gendarme ambitieux pendant une période anxiogène de risque terroriste) et la tonalité d'un monochrome gris (à part la couverture que je trouve passablement moche). Alors, comment extrapoler ce travail sur une aventure de Corto ? le dessin ne m'a pas convaincu ; Des personnages sans yeux notamment ! Mais je reconnais que B. Vivès a le sens de la narration dessinée, les enchaînements et le rythme, les cadrages également. Son travail sur les ombres et la lumière est aussi intéressant. Et surtout j'ai lu quelque-part qu'il comptait « hausser son niveau » pour s'adapter à celui d'Hugo Pratt. Quant au scénario ; difficile d'imaginer, étant donné les époques différentes des histoires. Par contre le portrait psychologique, fin et nuancé, complexe, du gendarme, laisse augurer le même travail sur le personnage déjà bien ancré (et bien encré ;-) de Corto.
Avec plus ou moins de réussite à mon sens*, Casterman avait relancé en 2015 la série des aventures de Corto avec le dessinateur Rubén Pellejero et le scénariste Juan Diaz Canales. J'espère que ce nouveau duo réussira à m'étonner et à m'enthousiasmer, mais je sais que la tâche ne sera pas facile. Je patiente donc jusqu'au mois de septembre pour en savoir plus. En attendant, bonnes vacances à tous. Allez, salut.
N.B. : *
https://www.babelio.com/livres/Diaz-Canales-Corto-Maltese-tome-13--Sous-le-soleil-de-minuit/778319/critiques/893034
https://www.babelio.com/livres/Diaz-Canales-Corto-Maltese-tome-14--Equatoria/969175/critiques/1434311
https://www.babelio.com/livres/Diaz-Canales-Corto-Maltese-tome-15--Le-Jour-de-Tarowean/1184682/critiques/2064212
P.S. : Si je publie cette note le 14 juillet c'est juste que j'aime les heureuses coïncidences et que je suis joueur ☺.
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Un trait précis et brut à la fois, comme une prise de note minimaliste, avec des aplats de gris, cela crée une ambiance assez glaçante et s'accorde avec cette histoire. le récit est très ambigu, c'en est d'ailleurs tout l'attrait. On suit la vie d'un gendarme du Vercors, Jimmy, une histoire assez ordinaire, jusqu'au jours où il rencontre un veuf accompagné de sa fille et qui a perdu sa femme dans un attentat islamiste. Il va vouloir s'ingérer dans l'histoire de cette famille. Toute la psychologie des personnages se base sur les apparences, le gendarme essaye de bien faire son travail, les réactions des uns et des autres paraissent logiques, mais le résultat, les interprétations sont faussées et la machine se lance malgré eux. Il ne faudrait pas y voir une apologie d'extrême droite, ce n'est pas le sujet, l'histoire ne fait que dérouler les faits, et c'est justement les faits et surtout pas les idées qui déclenchent ces évènements. C'est avant tout une histoire qui suit une logique dans laquelle les protagonistes n'y peuvent pas grand chose, d'où la froideur du ton et la lourdeur de l'atmosphère. le sujet, c'est le poids des actes et l'impossibilité de maîtriser leurs conséquences. L'écho qu'ils provoquent dans les médias sont faux et n'ont rien à voir avec la réalité et la notion de héros n'est qu'une image destinée à un public. Alors, Jimmy est-il un héros ou pas ? Cela reste à la libre interprétation du lecteur. On est toujours un peu mal à l'aise, les auteurs ne ménagent pas le lecteur et l'impression finale est forte, La démonstration est réussie.
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Notre héros est un jeune policier qui met des amendes et qui croit qu'il peut y avoir des attentats islamiste sur des petits marchés au beau milieu d'un village de montagne. Certes, les terroristes peuvent frapper partout mais bon, ce n'est pas franchement un lieu privilégié pour ce genre d'acte.

Il va être au coeur d'une histoire assez insolite pour empêcher un attentat par un vieil homme qui a perdu son épouse lors d'un tragique attentat dans un magasin de bricolage. C'est vrai qu'on frise un peu la paranoïa dans un climat de suspicion et de haine. Mais soit, acceptons le postulat.

Rien n'est véritablement crédible dans toutes ces déambulations mais on arrive quand même à suivre ce récit jusqu'au bout. La conclusion m'a paru un peu étrange et pas très abouti. C'est presque un non-sens.

Pour le reste, nul doute qu'il y a un belle mise en scène signée par Bastien Vivès qui ne signera pas là son plus beau succès. La lecture demeure agréable mais c'est tout.
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Vives nous a habitué à des oeuvres dérangeantes, mais si jusque là c'est plutôt son rapport à la sexualité qui posait question (Une Soeur ou le Chemisier) c'est cette fois ses opinions politiques.
Suivre et heroïser un flic, pourquoi pas, un flic paranoïaque dégoulinant de préjugés, ça reste raccord, mais un flic qui pour combattre le terrorisme islamique encourage en sous texte le terrorisme de représailles? Qui agit perpétuellement en dehors du cadre légal? Qui se balade armé d'un fusil qui n'est pas une arme de service?
Une oeuvre à la gloire de forces de l'ordre en roues libres, qui veut nous faire admirer des comportements irresponsables. Cette BD m'a profondément énervé, en ça c'est sans doute une réussite.
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Jimmy est un jeune gendarme qui exerce ses fonctions dans la campagne du Vercors et prépare son examen d'officier. Lors d'un contrôle routier, il fait la connaissance de Vincent un peintre, accompagné de sa fille Lisa. Un deuil lié à un attentat a traumatisé le père et l'adolescente. Jimmy se prend d'affection pour cette famille brisée et décide de veiller sur eux. Mais la haine monte et le désir de vengeance est de plus en plus présent, amenant le gendarme à franchir la ligne.

Bastien Vivès est de retour en tandem cette fois-ci avec cette BD qui fait écho à l'actualité. L'histoire se déroule dans une France marquée par le terrorisme, une France sous tension après des attentats qui ont secoué le pays.

Un album où j'ai retrouvé avec plaisir la finesse du crayonné de Bastien Vivès, ses visages vides et ses superbes planches muettes. Un graphisme en noir et blanc qui m'a une fois de plus convaincue illustrant habilement une intrigue efficace et captivante.

Une bande-dessinée à la taille imposante mais le scénario ne faiblit à aucun moment. Les personnages sont ambivalents, complexes, mystérieux pour certains.

Mon seul bémol concerne le dénouement qui m'a frustrée, dérangée. Des zones d'ombre subsistent et je pense qu'il va me falloir relire ce roman graphique pour en saisir toutes les subtilités.

Un récit noir qui se révèle être un excellent page-turner.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Bastien Vivès est un dessinateur talentueux capable selon les albums de finesse, de bouillonnants crayonnages au pastel gras ou de grands aplats noirs, sombres ou colorés dans des teintes froides ou avec de larges dégradés de gris - c'est le cas ici – ce qui confère à son dessin un énorme potentiel évocateur.
Les points forts se situent dans les attitudes des personnages, cette capacité à montrer leurs émotions et les tensions sous-tendues et à savoir user de la suggestion ou de la dissimulation pour mieux dévoiler.

L'action se passe et dans les environs de Grenoble. On reconnait ici la Chartreuse, là le Vercors, avec en toile de fond le Mont-Aiguille et la grande chaîne de Belledonne. On retrouve quelques bourgades locales et certains quartiers de la Villeneuve qui, pour les non-initiés, sont les quartiers Est de Grenoble.

Jimmy Girard est un jeune gendarme performant et ambitieux terrassé par le décès de son père récemment disparu. Il se sent responsable de sa mort et se dit que s'il avait été plus présent, peut-être aurait-il pu… Mais maintenant, il aimerait prendre sa revanche, montrer de quoi il est capable...
Stéphanie est une jeune gendarmette efficace et équilibrée, possédant une bonne psychologie et d'excellents réflexes… mais elle n'a d'yeux que pour le beau Jimmy bien trop perturbé pour s'en rendre compte. Tant pis pour lui !
Deux autres personnages majeurs hantent les environs ; Vincent Louyot, artiste peintre paumé et déséquilibré, qui fut reconnu en son temps avant de retomber dans un certain oubli. Il est accablé et surtout émotionnellement dérangé par la mort de sa femme décédée dans un attentat à Paris. Sous son air de chien battu, une haine féroce couve en lui.
Et puis, il y Lisa Louyot, sa fille encore mineure qui cherche à se faire remarquer par tous les moyens au point de faire surgir le tonnerre en plein été.

Quelques mauvaises pistes, de bonnes psychologies de personnages, des thèmes clivant autour de la délinquance des mineurs, de la pérégrination des gens du voyage, de l'extrémisme politique ou religieux, des haines vivaces ou la violence dans les quartiers défavorisés pour au final un excellent polar graphique à la sauce Dauphinoise.

QUATORZE JUILLET est donc un album étonnant.
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L'efficacité du dessin de Bastien Vivès au service d'une histoire ambigüe, dérangeante à l'atmosphère poisseuse comme une journée d'été avant l'orage.
Jimmy est un jeune gendarme chevronné. Il vient de perdre son père et travaille tous les soirs à son concours pour devenir officier. C'est l'été dans le Vercors qui voit arriver les touristes parisiens venus se mettre au vert. Lors d'un contrôle autoroutier le jeune gendarme rencontre Vincent, peintre, et sa fille Lisa, belle adolescente à la moue bêcheuse. La tension monte, les sentiments sont confus. La recherche d'une filiation, le désir, la perte, le courage et cette envie d'être un héros en plein risque attentat, Jimmy glisse sur la pente de ses valeurs et ses décisions s'en ressentent. le lecteur nage en plein trouble et passe de cases en cases dans les nuances lavis de ce roman graphique.
Une lecture addictive, très fluide avec une belle claque à la fin.
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Vivès nous a habitué à des BD très border line, d'habitude davantage sur la thématique de la sexualité, cette fois sur le terrorisme. En s'inspirant d'un thème marquant et anxiogène pour la société contemporaine, il nous livre ici un thriller avec, dans le premier rôle, un jeune policier. J'ai apprécié le dessin, simple et reconnaissable de l'auteur... Mais je n'ai pas du tout été réceptive à l'histoire elle-même. Les messages véhiculés posent question (incitation au port d'arme, à la vengeance, à la stigmatisation) et m'ont profondément dérangés. La fin, très ouverte, interroge également. Je ne sais que retenir de cette lecture et reste très dubitative...
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Pas vraiment emballé par le scénario global de ce nouvel opus de Bastien Vivès. Les personnages m'ont paru survolés et leurs motivations peu compréhensibles, malgré des postulats de départ intéressants. En dépit de cela, j'apprécie toujours autant son dessin et son art des scènes tout en silence qui arrive pourtant à faire passer beaucoup de choses.
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