L'Ingénu fait tout de suite penser à
Candide, c'est un petit roman qui reste vraiment dans le même genre.
Comme d'habitude chez cet auteur, le nom des chapitres explique ce qui s'y passe, et c'est plutôt pas mal. Son écriture est toujours fluide, légère, et belle.
Ici,
l'Ingénu découvre les usages et coutumes de la France, et sa naïveté le rend attachant. C'est justement par cette naïveté que
Voltaire peint une satire de certains aspects de la société, comme la religion, le pouvoir, la corruption, l'injustice... On sent vraiment la polémique pointer le bout de son nez.
On retrouve également des parties philosophiques, typique de
Voltaire (notamment lors de son séjour en prison avec Gordon).
Mais autour de ça se ficelle une intrigue à caractère sentimental, Mademoiselle de
Saint-Yves et
l'Ingénu forment un couple adorable et inexpérimenté, et les sacrifices qu'elle fait pour le libérer de prison la rendent vulnérable et nous font exprimer de la compassion. Leur amour est si fort, s'en est vraiment touchant.
La fin est inattendue, je pensais à un happy-end, mais ce n'est pas franchement le cas ! L'évolution de
l'Ingénu est intéressante ; lui débarque en "sauvage" ignorant mais bienfaiteur, ses expériences et ses rencontres lui apprennent la bienséance et le savoir. Pour conclure, c'est un roman que je dirais typique de
Voltaire, on retrouve tous les ingrédients qui font de ses contes de très belles oeuvres.
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