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EAN : 9782815929776
330 pages
Éditions de l’Aube (07/03/2019)
3.45/5   10 notes
Résumé :
Un cadavre dans la forêt de Ngong, cela n’augure rien de bon : Ishmael et O le savent bien. Surtout quand un attentat survient au même moment dans un grand hôtel de la capitale. Surtout quand cela se produit quelques jours avant l’élection présidentielle, dans un contexte terriblement tendu qui n’est pas sans rappeler celui ayant précédé le génocide rwandais.


Nos deux détectives vont devoir suivre la piste d’un étrange groupe de Blancs -améric... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Black Star Nairobi est la deuxième enquête menée par le détective américano-kenyan Ishmael et son compère O, né lui en Afrique. le cadre est précis : le Kenya de 2006-2007 après des élections présidentielles qui ont provoqué des massacres inter-ethniques, avec la menace d'un scénario à la rwandaise. Et dans le même temps, en Amérique, un certain Obama annonce sa candidature. le livre se tient tant qu'il n'est question que de la situation kényane, explosive, après un attentat meurtrier et de la traque des supposés terroristes. Mais le roman s'emballe, se délocalise un temps au Mexique et aux Etats-Unis et évoque une grande manipulation géopolitique qui laisse pantois et plutôt incrédule. Difficile à avaler, autant d'ailleurs que la violence permanente de ce thriller où tout le monde tue, sans trop se poser de questions. Un mort ça va, mais au bout du dixième crime de sang, qu'il soit commis par les méchants ou par nos amis Ishmael ou O, la coupe est pleine. C'est dommage car tant qu'il n'était pas mondialisé et nous parlait d'un Kenya sorti des clichés touristiques, Black Star Nairobi suscitait un réel intérêt, malgré un style pas vraiment marquant. Mais ce n'est hélas qu'un tiers du livre, pas davantage.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Ce roman est le deuxième mettant en scène le duo d'enquêteurs  : le détective américano-kenyan Ishmael et son compère O, policier kenyan.

Un cadavre vient d'être découvert dans une forêt, quelques jours avant une élection présidentielle à haut risques, où les tensions inter-ethniques sont au plus haut et où des émeutes à la rwandaise sont à craindre.

Les premières constatations semblent indiquer que le cadavre est d'origine américaine, alors qu'un attentat 'terrorriste' dans un grand hôtel à touristes, crée la panique dans le centre de Nairobi ...

S'ensuit une enquête aux ramifications internationales, où nos deux héros partiront aux USA, via le Mexique pour démanteler un réseau de 'bien-pensants' qui souhaiteraient sauver le monde.

Un roman que j'ai lu d'une traite tant le rythme était rapide, le suspense au rendez-vous et les personnages attachants, tout en donnant les descriptions nécessaires à la compréhension de l'organisation du pays et des ethnies en présence.

Un auteur que je découvre ... mais dont je vais essayer de trouver le premier rroman ... et les suivants ! 

 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Il existe différentes sortes de calme : le calme lorsque tout est silencieux autour de vous, ou celui qui se produit quand votre environnement bat en rythme, au contraire de vous – le calme qui accompagne un bruit de fond, par exemple. Le calme de la forêt de Ngong était du genre sonore. Nous n’étions ni plus ni moins bruyants que le vent se frayant un violent passage à travers les arbres ou les hyènes riantes, les léopards rugissants, et Dieu sait quoi d’autre ; nous, les humains, faisions simplement un bruit différent. Vêtements qui s’accrochent dans les buissons et se déchirent, semelles épaisses qui frottent et arrachent les broussailles, juron accompagnant l’égratignure d’une peau nue par quelque chose d’épineux. C’était comme si nous chantions faux au sein d’un groupe bruyant. Cette impression d’être trop humain me donnait envie de foutre le camp de Ngong sur-le-champ.
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Il avait vu et provoqué suffisamment de morts pour accepter sa propre mortalité. La plupart des criminels sont prêts à tuer mais pas à mourir – aussi, quand des connards tombaient sur O, c’était lui qui avait l’avantage.
Au bout du compte, c’était cette dualité, presque un dédoublement de personnalité, qui le rendait dangereux. Le type bien en lui travaillait comme tout un chacun de neuf heures à dix-sept heures ; il était heureux en ménage et rentrait toujours chez lui le plus tôt possible. Cependant, lorsque nous pénétrions dans le monde des voleurs et des assassins, il s’y intégrait sur-le-champ et suivait leurs règles aussi souvent qu’il les inventait et les enfreignait. Il y avait des avantages à travailler avec un homme comme O : il ne perdait jamais de vue l’essentiel, ce qui lui donnait souvent l’air froid.
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J’avais toujours considéré Obama comme un Noir. Les Noirs aux États-Unis s’étaient trouvés au centre de tout – la construction du pays, les inventions, les sciences, le sport –, et pourtant, curieusement, nous restions sur la touche. Allions-nous donc enfin accéder à la Maison Blanche ? Cependant, une chose me gênait que je ne parvenais pas à formuler : je n’avais pas l’impression qu’il pouvait réellement parler en mon nom. Mais je suppose que l’événement nous dépassait tous.
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On peut être porteur d’un trait drépanocytaire ou bien de la maladie elle-même – celle-ci touche surtout la population noire. Le drépanocyte est une cellule qui protège efficacement son porteur du paludisme – on pourrait considérer le trait drépanocytaire comme une immunisation naturelle. Mais admettons que vous viviez au cœur de la zone la plus chaude et impaludée d’Afrique, qu’on vous kidnappe et qu’on vous relâche dans une zone exempte de paludisme, vous développerez alors la maladie. Elle n’est pas mortelle, mais dans certains cas, assez douloureuse pour que vous ayez besoin d’être suivi par un médecin. Je parle d’une vraie douleur – comme si on vous clouait sur une croix.
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Si je devais donner un conseil aux criminels noirs, ce serait celui-ci : ne vous en prenez pas à des personnes blanches car les autorités ne laisseront pas tomber tant qu’elles ne vous auront pas attrapé. C’est vrai : si une affaire criminelle n’est pas résolue dans les quarante-huit premières heures, elle est pratiquement classée d’office. Mais lorsque le criminel est noir, et sa victime, blanche, l’affaire n’est jamais close. Une jolie blonde meurt et une semaine plus tard, me voilà en train de courir après des fantômes en Afrique. Si la victime avait été noire, je ne serais certainement pas en train de faire des heures supplémentaires à Nairobi.
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