Le Petit-Fils d'Hercule

Un moment bien agréable que celui passé en compagnie de ce court roman du "plaisir par dessus-tout".

De vif-argent, courant au grand galop, le petit-fils d'Hercule (Rocco Siffredi s'y retrouverait) est un fouteur phénoménal (9 d'un coup : le Petit tailleur peut aller se rhabiller!!). Parti de Paris où il commence sa carrière en écrémant tout ce qui compte de nobles dames, de comédiennes et de bourgeoises, il finira en Russie où la Grande Catherine fera de lui un homme de pouvoir et l'instigateur de l'Académie des Coniphiles (cela se passe aisément de commentaires).

Il s'agit là d'un ouvrage plutôt léger et dont les seules qualités sont quelques saillies (?) qui m'ont bien fait rire : "Qui n'a pas été branlé par une duchesse ignore le plaisir" (et non, ce n'est pas dans Proust que l'on trouve cette perle!), "[je] mis une culotte extrêmement juste ; je m'étais aperçu que mon visage était toujours la seconde chose qu'on examinait chez moi", etc.

Agréable... à défaut d'être inoubliable.

C'est fameux ! Tout ce qu'on aime des libertins de l'époque : la plus belle langue pour dire le plus affreux. Drôle, malicieux et totalement osé !

Très imagé mais si poétique qu'on en oublie la grossièreté de l'action et le caractère improbable de l'histoire.

Lu rapidement, un délice de malice !
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