L'infinie comédie

- Don, je suis parfaite. Je suis si belle que j'affole quiconque est doté d'un système nerveux. Ceux qui m'ont vu une fois ne peuvent plus penser à autre chose, ne veulent plus regarder autre chose, oublient leurs responsabilités quotidiennes et s'imaginent que, s'ils peuvent m'avoir à leurs côtés éternellement, tout ira bien. Tout. Comme si j'étais la solution à leur profond désir aliénant d'être joue contre joue avec la perfection.
- Ca y est, encore du sarcasme.
- Je suis si belle que c'en est une difformité.
- Et voilà, maintenant elle me traite irrespectueusement comme un idiot pour contourner sa peur de dire franchement le Non qu'elle veut pas prononcer.
- Je suis déformée par la beauté.

Pat dit à Gately que a franchise et le désespoir étaient des conditions essentielles pour guérir de la toxicomanie, que sans eux on était perdu. Ca marchait mieux quand on tait au bout du rouleau, précisa-t-elle.

"L'alcool détruit lentement mais complètement, m'a dit un gars le soir où je suis Entré, à Concord, et ce gars est devenu mon parrain."

L'alcool et la cocaïne sont les seules choses difficiles à avoir dans un établissement pénitentiaire parce que leur usage met tout le monde dans un état d'excitation tel qu'un crétin finit toujours par vendre la mèche.

[Vous découvrirez] que parfois les êtres humains doivent rester assis sans bouger et, disons, souffrir. Que vous êtes moins sensible à ce que les autres pensent de vous quand vous prenez conscience du fait que, la plupart du temps, ils ne vous prêtent aucune attention. Que la gentillesse pure, sans mélange, désintéressée, existe. Qu'il est possible de s'endormir pendant une crise d'angoisse.

[Vous découvrirez] Qu'il est statistiquement plus facile pour les gens à faible Q.I. de se débarrasser d'une addiction que pour les gens à fort Q.I.

[Vous découvrirez] Que certaines personnes ne vous aiment pas, quoi que vous fassiez. Que la plupart des citoyens adultes non toxicomanes ont déjà compris et accepté ce fait depuis longtemps.

Les classements vous aident à déterminer où vous en êtes, pas qui vous êtes.

La patiente ne réagit pas tout de suite. Elle sortit ses pieds de ses chaussures et toucha l'un avec les orteils de l'autre Ses yeux suivaient son action. La conversation semblait l'avoir aidée à se concentrer. Comme la plupart des patients cliniquement déprimés, elle fonctionnait mieux lorsqu'elle se concentrait sur une activité que lorsqu'elle était statique. En cas de stase paralysante, ces patients se laissaient échirer par leur esprit. Mais pour les amener à faire quelque chose qui les aide à se concentrer, c'était toujours la croix et la bannière.

Hal en sait moins sur ce qui l'incite à poursuivre des ambitions passionnées que sur ces ambitions passionnées elles-mêmes. Quand à dire si cette tendance est exceptionnellement néfaste, c'est un point sur lequel il est difficile de se prononcer avec certitude.