AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 729 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Titre : le chant des revenants
Auteur : Jesmyn Ward
Année : 2019
Editeur : Belfond
Résumé : Jojo est un jeune métis de treize ans. Elevé par ses grands-parents, ignoré par Léonie sa mère toxicomane et Michael, son père emprisonné au pénitencier d'état, il est devenu l'homme de la maison et veille précieusement sur sa petite soeur Kayla. L'annonce de la libération prochaine de Michael bouleverse le quotidien de cette famille dysfonctionnelle. C'est alors que Léonie décide d'embarquer les enfants dans un périple pour rejoindre le père. le voyage qui s'annonce risque d'être périlleux et hanté par des fantômes jusque là ignorés.
Mon humble avis : Jesmyn Ward est la seule femme à avoir reçu deux fois le prestigieux National Book Award. Auteure d'un sud à la dérive, des injustices sociales et raciales, je me délectais à l'idée de découvrir l'un de ses textes. Et puis la lecture et la découverte d'un style superbe, d'une élégance rare, d'une faculté à installer une ambiance glauque en quelques phrases. Et puis petit à petit l'ennui qui pointe et de plus en plus de mal à y revenir jusqu'à la libération finale, le soulagement lorsque le mot fin apparait. Difficile d'expliquer pourquoi ce roman plein de qualités m'est tombé des mains, difficile de définir l'ennui, le manque d'empathie pour les personnages mais aussi le sentiment de passer à côté d'un bon bouquin que d'autres ont encensé. Peut-être suis-je arrivé à saturation de ces road-trip américain, de ces romans décrivant le quotidien des laissés pour compte, de ces textes glauques aux personnages perdus. La littérature, ou plus modestement la lecture, est la rencontre entre un bouquin et un lecteur. Enormément de facteurs rentrent en compte et peut-être que j'aurais été moins sévère avec ce bouquin il y a seulement quelques semaines. Tout cela est extrêmement subjectif nous le savons tous. En attendant votre humble serviteur à actuellement besoin de romanesque, de lire des histoires fortes, de vibrer, d'être dépaysé, bref de respirer ! Dommage pour ce chant des revenants, dommage pour ce type de roman, mais l'overdose me guette et il est grand temps d'aller voir ailleurs.
J'achète ? : Ces derniers mois ont été marqués par la lecture de plusieurs romans décrivant l'envers du rêve américain. Les auteurs US trempent leur plume dans le sang de la précarité, du malheur. le chant des revenants était sans doute la lecture de trop, avec l'impression tenace d'avoir déjà lu ça cent fois. L'impression que malgré la maestria de l'auteur, malgré son talent, le jeu n'en valait pas la chandelle. Subjectif encore une fois…
Lien : https://francksbooks.wordpre..
Commenter  J’apprécie          441
Je ne peux pas dire avoir été conquis par "Le chant des revenants", pourtant couronné du National Book Award. Loin de là...

J'ai en effet trouvé cette histoire d'une infinie tristesse, malgré une jolie écriture, malgré les sujets forts abordés (le racisme, la mort, les défunts).

Malgré certains personnages également : si, d'un côté, il ya en effet Jojo et ses grands parents, seuls personnages lumineux de ce récit assez sombre, il y a, de l'autre, les parents de Jojo, une mère sans instinct maternel, un père sorti de prison à peine plus attentif à ses enfants. La petite soeur de Jojo, Kayla, une énigme pour moi tout au long de la lecture (souffre-t-elle d'un retard dans son développement ?). Et les morts aussi qui rôdent autour des personnages centraux, rendant encore plus pesante une atmosphère déjà très lourde.

Bref, la magie n'a jamais opéré, je n'ai jamais réussi à apprécier cette lecture. Et je me languissais vraiment de la fin...
Commenter  J’apprécie          200
[ Lu trop tard ]

Voilà un roman sans défaut:
1- C'est admirablement écrit,
2- Jesmyn Ward excelle à créer une ambiance singulière,
3- Les personnages sont forts, complexes.
Je comprends toutes les éloges que j'ai pu lire et pourtant ça n'a pas vraiment fonctionné avec moi.

A cela une explication principale: la construction. Je crois que je sature de cette mode consistant à ce que chaque chapitre offre une voix narrative différente. Je suis plutôt bon public de ce découpage d'habitude. J'ai par exemple adoré Ici n'est plus ici de Tommy Orange où Les femmes de Heart Spring Moutain de Robin MacArthur. Mais je suis en train de me fatiguer de ces récits morcelés qui semblent avoir le vent en poupe dans la littérature américaine. J'imagine que si je l'avais lu à sa sortie, mon ressenti serait différent. J'ai actuellement envie de plus de linéarité pour pouvoir m'immerger dans l'histoire.
Et puis accessoirement j'ai aussi envie de dire stop à une autre tendance: intituler les chapitres du nom d'un des personnages ! Stop !

Traduit par Charles Recoursé
Grand prix des lectrices de ELLE et prix AMERICA 2019

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          150
Les voix s'enchevêtrent dans le Chant des revenants, les plus claires étant celles de Jojo, un jeune garçon de treize ans, né métis d'un père blanc et d'une mère noire, très proche de son grand-père River et de sa petite soeur Kayla. Ensuite celle de Leonie, sa mère, souvent absente, doux euphémisme pour évoquer tout ce qu'elle ingurgite pour s'éloigner de la réalité, à savoir deux enfants qui attendent qu'elle s'occupe d'eux, un mari tant aimé en prison, des parents qui l'observent, et la jugent peut-être... Lorsqu'elle apprend que Michael va sortir de détention, elle décide d'aller le chercher à plusieurs centaines de kilomètres de là, en voiture, avec ses enfants et son amie Mitsy.
Ne vous attendez pas à un road-movie plein de bons sentiments, non, on est dans un roman réaliste, sordidement réaliste, si ce n'est que des âmes errantes viennent participer à ce périple, et ajouter leur voix au choeur. Celle de Richie, en particulier, très touchante, car elle présente un écho, bien des années auparavant, de ce qu'a pu subir un jeune noir de l'âge de Jojo, emprisonné à Parchman, le pénitencier où le grand-père était incarcéré aussi.

Je viens de finir ce roman et je suis un peu mitigée… Peut-être avais-je encore à l'esprit Ruby de Cynthia Bond que j'avais lu en apnée, ou Home de Toni Morrison, ou encore Les moissons funèbres de la même Jesmyn Ward, son essai sur les jeunes noirs du Sud. Bref, par comparaison, j'ai été moins touchée par ce roman. Deux raisons à cela : la présence des fantômes, trop présents, justement, à mon goût, et dont les voix ne m'ont pas semblé si indispensables que cela.
J'ai eu aussi l'impression que l'auteure cherchait des excuses à Leonie, à son comportement envers ses enfants… Je n'ai pas l'habitude de dire qu'un roman me déplaît parce qu'un personnage m'est odieux, mais là, c'est tout de même le personnage de Leonie qui m'a maintenue à l'extérieur du roman, en simple spectatrice, là où d'autres se sont immergés et ont même coulé sous l'avalanche d'émotions provoquées. Pourtant cela avait bien commencé avec la relation entre Jojo et son grand-père, qui pour le coup, avait touché son but, et que j'étais prête à suivre sur un plus grand nombre de pages.
Tant mieux si ce roman rencontre du succès, le sujet est bien évidemment inattaquable, mais ce n'est pas une raison pour que je m'abstienne de dire que je n'ai pas été complètement séduite par les choix stylistiques et narratifs de l'auteure. Je recommande par contre sans réserves Les moissons funèbres, que j'ai trouvé sonnant plus juste, où j'ai l'impression que l'auteure a mis plus d'elle-même, et que j'ai dévoré.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          130
C'est avec une vraie curiosité que je me suis lancée dans le Chant des Revenants de Jesmyn Ward.

Il faut savoir que cette autrice américaine a remporté pour ce roman le prestigieux National Book Award (sachant que c'est actuellement la seule femme à avoir remporté deux fois ce prestigieux prix)
Donc forcement on s'attend à du lourd.

Ici nous allons découvrir un roman polyphonique où trois personnages tour à tour vont prendre la parole pour nous emmener faire un petit bout de chemin jalonné de pauvreté, de racisme, de dureté, d'injustice, de deuil, de misère, de violence, d'addiction mais d'amour et de tendresse aussi.
La plume est dure, rude, parfois lyrique avec une pointe d'ésotérisme.

Je me suis vraiment attachée à Jojo, ce jeune garçon de 13 ans issu d'une famille dysfonctionnelle et j'ai détesté Léonie, sa mère, si dure avec ses enfants.
Ce n'est pas forcement un livre très facile d'accès mais certaines scènes m'ont vraiment marquées.

Roman fort à découvrir.
Commenter  J’apprécie          121
Jojo a 13 ans et c'est à travers ses yeux que débute l'histoire de cette famille noire, aux prises à une Amérique un peu hermétique, en proie au racisme et si peu empreinte de liberté pour certaines catégories de population.
Dans la famille, il y a le grand-père, le seul personnage sur lequel Jojo peut se reposer. Son grand-père lui a tout appris... jojo, c'est déjà le gamin mature, l'homme de la maison. Dans la famille, il y a aussi sa petite soeur : Kayla. dont Jojo s'occupe. Sa mère Léonie, droguée, instable et amoureuse d'un homme blanc, son père, en prison, sa grand-mère malade.
Un jour, un coup de téléphone apprend à Léonie que Michael va être libéré. C'est le début d'un road trip où on découvre l'histoire des personnages mais aussi l'histoire du pays à travers un sud désolé. Est un nouveau départ pour cette famille ?
c'est un roman empreint de douleur, les personnages ont sur leurs épaules le poids d'un passé qui ne leur appartient pas. L'écriture est nerveuse, brève... Elle n'est pas agréable à la lecture. mais c'est une histoire qui ne laisse pas insensible. Toutefois, je n'ai pas été jusqu'au bout du récit. Trop de souffrance, trop de douleur justement...
Commenter  J’apprécie          120
- Sélection prix des libraires 10/18 2020 -

Un roman dont j'attendais beaucoup, pour lequel je partais avec un a priori très positif et qui pourtant ne m'a pas vraiment captivé. Peut être parce que j'ai déjà lu beaucoup sur ce thème ? Ou peut être parce qu'il n'est pas arrivé au bon moment dans mes mains ? Toujours est il que je n'ai pas été séduite.
Pourtant il faut lui rendre justice, l'écriture est agréable, les personnages ne manquent pas d'intérêt et certains sont même très attachants. En réalité il s'en est fallu de peu pour que le roman soit, à mes yeux, très bon et profond. Mais j'ai eu le sentiment d'une histoire entre deux eaux, partagé entre histoire famille et mysticisme mais sans jamais réellement réussir à lier les deux. J'ai eu le sentiment que tout était survolé et d'attendre de rentrer enfin dans le vif ... les portes d'entrée étaient pourtant nombreuses et l'idée de départ excellente.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai aimé ce roman traitant du racisme, de la ségrégation raciale et de la toxicomanie. C'est bien documenté sur le plan de la défonce et du flash de bien-être que la dope procure. L'amour fusionnel du frère et de la soeur est leur seul moyen de survivre face à des parents inaptes. Par contre j'ai trouvé cela un peu longuet.
Commenter  J’apprécie          100
Jesmyn Ward, née en 1977 à Berkeley (Californie) mais élevée dans l'état du Mississippi, est une romancière américaine. Bénéficiant d'une bourse pour l'Université Stanford, elle obtient en 2005 un MFA (master of fine arts) en création littéraire à l'Université du Michigan. Elle est professeur de création littéraire à l'Université de South Alabama à Mobile, puis à l'Université Tulane (La Nouvelle Orléans). Elle remporte à deux reprises le National Book Award : en 2011, pour son deuxième roman, Bois sauvage et en 2017, pour son troisième roman, le Chant des revenants.
Jojo, treize ans, vit chez ses grands-parents noirs Papy River Red et Mamy Philomène, sa mère Leonie, leur fille, et sa petite soeur Kayla qui a trois ans. le père, Michael, est blanc et termine une peine de prison de trois années à Parchman Farm. Leonie, ses gamins et sa copine blanche Misty partent en voiture pour un long périple afin de récupérer Michael…
J'ai longtemps hésité à lire ce roman, raté aux premiers jours de sa sortie, soulé par les critiques dithyrambiques et unanimes ensuite, j'ai préféré laisser le plat refroidir avant d'y goûter. Hé bien, ça se mange très bien ainsi ! Et je reconnais que Jasmyn Ward a fait très fort avec ce roman.
J'ai surtout été emballé par l'écriture qui marie les styles selon les situations ou les effets désirés, mais toujours d'une apparente facilité. Ici, des phrases courtes et simples imposant un rythme rapide et enlevé, là, des mots de tous les jours pour dire des faits terribles de gravité et de souffrance, nous évitant un certain lyrisme qui aurait pu générer des émotions fictives, les mots seuls suffisent. le lyrisme on le trouve ailleurs, quand il s'agit de rêves ou de conversations avec les morts, ces revenants venus hanter les vivants. Quant à la forme, il s'agit d'un roman chorale, où les principaux acteurs prennent la parole chacun leur tour, le temps d'un chapitre, Jojo, Leonie…
Leonie n'est pas une mère exemplaire dans le sens classique du terme, « elle n'a pas l'instinct maternelle » reconnait sa mère. Ajoutons qu'elle se drogue, ce qui n'arrange pas les choses, endurant une ancienne souffrance depuis le meurtre de son frère Given, tué par un cousin de Michael ! du coup c'est Jojo qui s'occupe de sa soeur (leur relation adorable m'a fortement rappelé celle entre Paul et Ana, gosses dans Les Héros de la Frontière de Dave Eggers, d'autant qu'il y avait aussi là un long voyage en voiture). Papy, vieil homme sage qui a lui aussi fait de la prison à Parchman Farm, est un modèle pour Jojo qui n'a pas de père présent, quant à Mamie, elle se meurt lentement d'un cancer.
Le livre traite deux thèmes principaux, le racisme et le rapport à la mort pour un gamin qui s'éveille à la vie. le racisme, ce sont les parents de Michael qui haïssent Leonie et ne veulent pas la recevoir chez eux, ni voir leurs petits-enfants ; ce petit flic qui contrôle la voiture de Leonie et menace de son flingue Jojo ; ce sont les évocations de la vie ou de la mort dans le tristement célèbre pénitencier (et là, c'est à Nickel Boys de Colson Whitehead que j'ai pensé, en particulier les scènes avec les chiens). le rapport à la mort pour Jojo, c'est son oncle Given assassiné, sa grand-mère cancéreuse et un certain Richie.
Avec Richie, on aborde un autre aspect du roman, celui des revenants et des fantômes. Quand Papy était au pénitencier il a tenté d'aider le petit Richie à supporter l'incarcération, histoire que Jojo aime se faire raconter mais dont il ne connait pas vraiment la fin, si ce n'est que Richie est mort et que ce mort vient le voir et lui parler, demander des comptes… révélés par l'épilogue. Autre fantôme, Given, qui lui apparait à Leonie quand elle est sous l'emprise de la drogue. Et puis, Mamie, qui pratique le vaudou ou quelque croyance de ce genre et en a enseigné quelques bribes à sa fille.
Je suppose que tout le monde a lu ce roman aujourd'hui mais s'il en reste qui l'ont raté comme moi hier encore, il est temps de vous y mettre. Je n'ai évoqué que quelques points de l'intrigue et même de tous les sujets abordés par l'écrivaine mais vous voyez déjà qu'il y a de quoi nourrir un bon bouquin. C'est très beau car très poignant, c'est l'Amérique banale et tragique, c'est poétique et magique, bref c'est un roman absolument remarquable.
Commenter  J’apprécie          90
C'est une histoire de famille. Un petit garçon, sa petite soeur, une mère noire qui ne joue pas son rôle de mère, un père blanc qui sort de prison, une grand-mère mourante, un grand-père en proie à son passé difficile, des grands-parents blancs qui rejettent leur fille et leurs petits-enfants métissés, et les fantômes du passé qui rodent, le tout sur le fond raciste du Sud pauvre des États-Unis.
Le discours est construit à l'aide de courts chapitres où les uns et les autres s'expriment tour à tour. Le lyrisme sombre un peu envahissant du livre m'a vite lassé. Je ne marche qu'à moitié.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1647) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..