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sur 128 notes
Elle occupe un bureau, au fond de la classe. Seule. A la pause, elle se pose à la fenêtre et regarde la cour de récréation. Seule. A midi, elle s'installe pour manger son bento. Seule. La solitude au lycée ne se vit pas forcément bien. Jamais réellement choisie, surtout quand les groupes de travail se forment et qu'à la fin, elle se retrouve toujours seule, ou la dernière à être choisie pour intégrer d'autres filles qu'elle trouve immatures.

A quelques rangées de là, il y a bien ce garçon qui lit cet étonnant magazine de mode en cours de maths. Il parait même plus seul qu'elle. Elle tente un rapprochement. Il l'intrigue, la façon dont il s'isole du reste du monde. Un début de quelque chose, peut-être… Sauf que le garçon n'a d'yeux et de pensée que pour cette stupide mannequin-chanteuse-vedette, avec des jambes aussi longues que… Un vrai otaku.

Derrière l'apparence presque d'un manga littéraire sans image, Risa Wataya écrit un petit roman sur le spleen de la jeunesse japonaise, sur l'exclusion et la solitude d'une génération désenchantée. L'écriture est fluide, la lecture rapide et finalement le sujet bien plus profond que ne le laissait présager cette couverture Picquier. Un roman, un « Appel du Pied » qui lui valut le prix Akutagawa (en même temps que l'excellent « Serpents et Piercings » de Hitomi Kanehara), écrit à dix-neuf ans, pendant sa seconde année de fac… 4 romans à son actif, et déjà 3 prix littéraires… Un certain prestige de l'écriture.
Lien : https://memoiresdebison.blog..
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Wataya Risa a écrit ce roman a dix neuf ans durant ses vacances d'été et il a été couronné du prix Akutagawa 2003. Autant j'avais beaucoup aimé Install, son premier roman et adoré Pauvre chose, autant celui-ci me laisse sur ma faim. Je l'ai trouvé mou du genou.
Cela commence très bien. La narratrice est une jeune adolescente revêche, à côté de ses pompes. Elle n'en peut plus du lycée, de sa copine avec laquelle elle partageait son panier repas depuis l'école primaire. Celle ci est maintenant avec des ringards qui jouent tous un rôle pour sauver les apparences. Hatsu aussi tente de prendre un air dégagé toute seule avec son bento. Lors d'une manip de SVT alors qu'il faut former des équipes, elle se retrouve à faire l'appoint avec Nikagawa, un autre "rebut" de la classe. Il attend la fin du cours en lisant un magazine de filles sur les genoux. Plus tard, Hatsu lui fait un appel du pied, elle la connaît la mannequin en couverture, elle lui a même parlé...Nikagawa la regarde, les yeux dilatés comme un cadavre, raconte-t-elle, à sa copine...
Tout le début est juste, percutant, drôle, fin mais ensuite j'ai été très déçue. le gars n'a pas l'air net, il est fan d'une mannequin de troisième zone, il se livre à des découpages bizarres, on se dit hou la la il va l'entrainer dans un enfer trash à la Kirino, à la Ryu Murakami. Et puis, non, rien, cela reste mignon, gentillet, de plus en plus mollasson. J'ai décroché.
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Pas mal du tout pour cette jeune auteure de 19 ans. Les premiers émois amoureux de deux ados. On suit les tribulations de cette jeune fille attirée par ce garçon. Avec pour toile de fond, l'ambiance des salles de classe et de gym d'un lycée de province japonais. C'est assez bien écrit. En tous cas, la traduction nous rend bien l'atmosphère de ce premier roman.
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Chronique de la vie d'une jeune japonaise Hatsu, en plein doute sur sa personnalité et sa place dans son groupe d'amies et dans la société au sens large. Peu à peu elle lâche prise et s'isole, jusqu'au moment où elle sympathise avec Ningawa, un jeune camarade un peu perdu comme elle, enfermé dans son admiration obsessionnelle pour une mannequin chanteuse.
J'ai beaucoup aimé le style de ce court roman qui s'inscrit dans la nouvelle génération d'écrivains japonais, et j'ai apprécié cette analyse de l'évolution d'une adolescente un peu perdue, mais qui reste très lucide sur elle-même et sur le monde et qui montre (comme Chansons populaires de l'ère Showa de Ryu Murakami), une certaine déshérence de la jeunesse, en perte de valeurs, sans passion et sans intérêt pour leur vie.
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Court roman ou longue nouvelle ? C'est probablement ainsi qu'en France, on classerait ce livre. Il nous offre un moment de la vie d'Hastu et de Ninagawa, particulier, certes, mais pas décisif.
Ce qui ressort de ce livre est la profonde solitude dans laquelle se trouvent ses personnages. Ninagawa est seul avec sa passion hors-norme pour cette mannequin-chanteuse, il n'est pas qu'une groupie, il est le détective privée de sa vie, guettant le moindre article sur elle, notant le moindre lieu où elle est passée, tel un historien de sa vie. Ninagawa vit quasiment en autarcie dans sa chambre, n'ayant que quelques contacts obligatoires avec le monde extérieur, y compris avec sa propre mère qui semble pourtant veiller sur lui, prendre soin de lui, même si lui n'aime pas que l'on prenne soin de lui.
Hatsu semble encore plus isolée que lui – volontairement. Ne trouvant sa place nulle part, ne sachant d'ailleurs pas très bien ce qu'elle veut faire de sa vie, totalement coupée des autres. Comme souvent dans la littérature japonaise contemporaine, je ne peux que remarquer le fossé entre la jeunesse et le monde des adultes : les deux évoluent les uns à côté des autres.
Y a-t-il une lueur d'espoir dans ce roman, une possibilité de changement ? Pas tant que cela, à moins d'imaginer qu'Hatsu prenne enfin les mains qui lui sont tendues.
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Le début du roman commence par les mots suivants "La solitude me sonne dans la tête", Hatsu est une jeune lycéenne qui se cherche, qui ne s'intègre ni à sa classe ni à aucun groupe.



Sa meilleur amie Kinuyo lui lance des bouées pour la secourir et l'aider à s'intégrer, mais trop fier, elle refuse la pitié préférant se renfermer encore plus "Je préfère encore avoir l'air de choisir volontairement la solitude" . Elle découvre un autre exclu un garçon nommé Ninagawa, "Les rebuts s'assemblent aux rebuts". Ninagawa est un otaku fan d'une mannequin chanteuse vedette. Ninagawa a un look spécial "Une longue mèche de cheveux lui tombe sur les yeux. Des cheveux noirs et lourds comme s'il s'était vidé une bouteille de sauce soja sur la tête, des yeux rouges et brillants comme un gyrophare de voiture de police" Hatsu va s'intéresser à lui : pitié, sentiment profond, amitié ? Elle essaiera de le détourner de sa passion dévorante à coup de pied...

Roman très court, qui est proche de l'univers des mangas ou du "breakfast club", du malaise des adolescents à trouver leur place (dans la société ou dans les groupes), se faire accepter, ou bien s'accepter tel qu'ils sont. Un roman qui s'attache à décrire une 'lost generation' Japonaise, en proie à l'incompréhension la solitude et l'exclusion.

Risa Wataya obtient le prix Akutagawa en 2003 en même temps que Hitomi Kanehara pour sa première oeuvre Serpents et Piercings . Donc une année ou un double prix est décerné aux ados terribles. Risa Wataya sera en plus la plus jeune auteure a obtenir ce prix.
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C'est un petit bouquin bien sympathique que voilà.

Tout petit, il paraît tout mimi comme ça, au premier coup d'oeil. Parce que les histoires d'adolescentes solitaires, un peu à l'écart au milieu de ce charivari de lycéens excités, c'est un rien émouvant. Ça ramène tout un tas de souvenirs plus ou moins lointains. On verse sa petite larmichouille.

Bref. Ici, ce n'est pas vraiment le topo. C'est vrai, il y a bien une adolescente qui se cherche, qui est seule, petit bouchon solitaire qui se balade dans une mer pleine de poissons (des morues, des requins, des étoiles de mer, toute la faune maritime est là). Mais cette adolescente là, elle est différente, légèrement asociale, et obnubilée par une envie de faire mal. Et ça se ressent dans l'écriture. le style de madame Wataya est aussi particulier que la jeune demoiselle dont elle raconte l'univers. Et c'est ma foi bien plaisant.

Alors soit, ça n'avance pas très vite. Il y a peu, voire pas d'action, si ce n'est ce qui illustre la vie quotidienne d'adolescents tourmentés. Mais la distance créée entre la jeune Hatsu et les autres jeunes de son âge, ce malaise qu'on ressent lorsqu'on pénètre dans l'intimité de cette jeune fille, tout cela est terriblement addictif.

On regrettera simplement que l'auteur n'ait pas pris la peine de pousser un peu plus loin ce petit univers, que ce caractère légèrement sociopathe n'ai pas été plus abouti. Dommage.

Appel du pied est un petit roman du quotidien, mais cynique, et terriblement lucide sur la vie.
Je ne suis pas masochiste, mais il faut bien avouer que ce livre est un agréable coup de pied au derrière.
Lien : http://arale-books.over-blog..
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Ce roman m'a plu. J'ai adopté chacun des personnages : l'héroïne, marginale, timide, asociale, exclue mais aussi s'autoexcluant, ce qui est un classique, la copine, et le garçon assez bizarre, en manque de reconnaissance, en manque affectif et lui aussi en marge. J'ai aimé cette histoire d'adolescents plutôt mal dans leur peau, ce qui est le propre de l'adolescence, cherchant l'autre en même temps que lui-même, s'aimant et ne s'aimant pas. J'ai aimé car c'est une peinture en pastel, en finesse, en douceur, en pudeur. Mais sans niaiserie. J'ai eu envie de les prendre dans mes bras et leur dire de croire davantage en eux et en leur entourage. Tout simplement.
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Wataya Risa fait partie de la jeune génération d'écrivains au Japon.

Avec une écriture précise et sans fioriture, elle narre la vie de Hatsu, adolescente solitaire voire asociale, tourmentée par le désir de faire du mal. L'auteur décrit la vie quotidienne de ses jeunes personnages, à l'image de tous les ados japonais. On trouve ainsi un jeune garçon complètement obsédé par le personnage de son "idole", jeune fille catapultée en haut de la fiche du fait de sa jeunesse et de sa bonne bouille, pour faire du chiffre en attendant qu'une autre l'en déloge.

Malgré les divers intérêts du roman, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose. Elle n'a pas assez creusé ses personnages, notamment le côté sombre de Hatsu. Et c'est bien dommage.
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Hatsu est une lycéenne japonaise qui n'arrive pas à s'intégrer dans sa classe. Au collège, elle avait une amie Kinuyo, qui à présent s'éloigne d'elle et va rejoindre un autre groupe d'amis. Hatsu tente de se lier d'amitié avec un garçon qui semble différent des autres garçons. Voici le portrait d'une jeune japonaise qui traverse l'adolescence et qui découvre les premiers sentiments amoureux.
Un seul mot : merci Philippe Picquier ! L'auteure, Wataya Risa est la plus jeune lauréate a avoir obtenu le Goncourt japonais, et pour cause ! Ce roman est magnifique. Tout est dans le détail du moindre détail, tout sentiment est décortiqué avec finesse et pudeur. Wataya Risa prend le temps de souligner les sentiments ambigus, les frustrations et les colères de cette ado. On est à la fois avec et contre elle. D'un côté, elle semble plus mature que ses camarades (et loin des niaiseries des autres filles) et d'un autre côté, on a envie de la secouer, de lui dire de se bouger, qu'elle a le droit de vivre tout simplement. Cela en fait un personnage attachant avec une identité singulière.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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