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EAN : 9782843376801
296 pages
Anne Carrière (08/11/2012)
3.91/5   37 notes
Résumé :
Septembre 1939. La Seconde Guerre mondiale a commencé. Alors que les combats font rage en Pologne, l'obsession de Staline pour le trésor disparu de Nicolas II est ravivée quand un des ses indicateurs prétend avoir retrouvé la trace de l'homme qui avait été mandaté par le tsar pour dissimuler son or.
Mais l'homme est retrouvé poignardé. Staline convoque alors au Kremlin l'inspecteur Pekkala et lui ordonne de démasquer le meurtrier. Pour accomplir sa mission, P... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
L'inspecteur Pekkala, "l'Oeil d'Emeraude", est une sorte de super héros, un policier doté de tous les atouts et d'une honnêteté à toute épreuve... Qui sert Staline ! ... Après avoir servi le Tzar Nicolas II avec la même fidélité... Et avoir passé de longues et pénibles années au goulag au fin-fond de la Sibérie, voyage offert par la générosité à nulle autre pareille de Staline, ce pilleur de banques qui s'est hissé à la tête de l'Empire soviétique au prix de millions de morts.
Quand Staline vous appelle au Kremlin, vous vous hâtez de répondre à son appel. C'est ce que fait l'inspecteur Pekkala en septembre 1939, alors que les Soviétiques viennent d'attaquer la Pologne dans le dos au moment où celle-ci se débattait à l'ouest avec la Wermacht. La mission que lui confie Staline n'a rien à voir avec ces événements. Bien au contraire ! Staline envoie Pekkala à l'est ! C'est vaste la Sibérie, mais Staline qui ne manque pas d'humour l'envoie dans le goulag de Borodok où Pekkala a passé les pires années de sa vie. Cette fois-ci, pas comme prisonnier... Enfin, pas tout-à-fait... Comme enquêteur, bien sûr, mais pour faire plus vrai, comme prisonnier tout de même ! (Vous suivez le raisonnement tortueux de Staline?)
Dans quel but ? Un homme a été assassiné ! Un prisonnier ! Ah ! Staline se soucierait-il de la vie des gens qu'il envoie mourir là-bas ? ... Non ? Vraiment ? Vous avez cru qu'un sentiment de justice pouvait animer le petit Père des Peuples ? (Comme vous êtes drôle !) le prisonnier en question est un ancien capitaine de la Cavalerie impériale, Isaac Ryabov. Celui-ci faisait partie d'un groupe d'hommes chargé d'évacuer l'or du tzar sous le commandement du major Koltchak. Ryabov et plusieurs dizaines de ses hommes ont finalement été pris, mais point de trésor et le major Koltchak a disparu sans laisser de trace. Les prisonniers ont été envoyés au goulag de Borodok. (Ce nom ne vous rappelle rien ? Mais oui, c'est celui-là même où l'inspecteur Pekkala s'était vu offrir des vacances prolongées par Staline !)
Staline est convaincu que le capitaine Ryabov voulait parler et que c'est la raison pour laquelle il a été assassiné. Il savait probablement où se trouvait le major Koltchak. Staline ne veut pas seulement mettre la main sur Koltchak, il tient surtout à s'emparer de l'or du tzar qui lui a échappé. Alors, mon p'tit Pekkala, en route pour le bagne !

Mes impressions :
Histoire très agréable à lire qui se déguste d'une traite même si je suis allergique aux super héros dont Pekkala fait partie. La solution finale est un peu magique, façon film d'Hollywood, mais l'atmosphère du récit nous transporte dans cette Sibérie où tant d'hommes ont souffert et sont morts grâce au génial dictateur, le camarade Staline.
À la fin du livre, nous retrouvons des pages d'histoire pure qui nous narrent les aventures (bien réelles) de la Légion tchèque qui partit d'Ukraine pour se retrouver à Vladivostok en livrant de multiples combats en route, vers la fin et après la fin de la Première Guerre mondiale.
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Au début de la Seconde Guerre Mondiale, Staline, obsédé par le trésor disparu du tsar Nicolas II, fait appel à l'inspecteur Pekkala pour enquêter sur le meurtre d'un potentiel indicateur. Pour mener cette enquête, Pekkala devra se faire passer pour un détenu au goulag de Borodok, où il avait déjà été emprisonné.

Dès le début, on tombe dans l'ambiance soviétique, avec le quotidien des personnes au service de Staline, la peur de cet homme d'Etat et ses sauts d'humeur un peu loufoques.

Les passages décrivant le goulag sont très prenants, il suffit de se plonger un peu dans le livre pour ressentir un grand malaise. Les conditions de vie au goulag sont inimaginables, et je suis sûre qu'à peine la moitié de cette vie est décrite dans le livre, mais c'est déjà suffisant.

L'histoire est très bien ficelée, on est plongé dans les complots des services secrets soviétiques et du tsar Nicolas II.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, qui m'a permis d'en apprendre plus sur l'organisation militaire à l'époque soviétique, et les révolutions autour : les conflits entre les forces bolchéviques et les antibolchéviques Russes, aidées par les Tchécoslovaques.

À la fin du roman, il y a un petit chapitre intitulé "Ce qui s'est vraiment passé en Sibérie" qui est très intéressant et bien détaillé.

Pour terminer ce petit avis, j'ai recopié le dernier paragraphe du livre, qui m'a beaucoup touchée...
"Au contraire des cimetières de la Grande Guerre, magnifiquement entretenus, que l'on peut visiter en France, en Belgique ou dans le détroit de Dardanelles, les morts de la campagne de Sibérie reposent pour la plupart dans des tombes anonymes, et toutes les traces de leurs batailles, hormis quelques trous laissés par les balles dans la gare de Vladivostok, ont disparu à tout jamais de ces étendues vierges et désolées."
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Contrairement à ce que je pensais, l'histoire n'a rien à voir avec l'agent du KGB Lysenkova dont les parents avaient eu droit à un séjour dans un goulag voisin de Borodok (tome 2).
Reste un livre passionnant et supérieur au précédent qui nous plonge dans l'univers glaçant et inhumain des goulags. Borodok se trouve en plein territoire Ostyak (nom autrefois utilisé pour désigner plusieurs peuples autochtones et langues en Sibérie), empêchant toute chance de fuite vers la Chine, car les membres de la tribu abattent les fuyards ou ramassent leurs cadavres et les ramène au directeur du goulag en échange de matériel. Résultat le goulag est à peine défendu, la sécurité n'y est pas très élevée. Pour Pekkala, c'est une enquête très difficile à vivre, car travaillant sous couverture et se faisant passer pour un prisonnier. La seule personne du goulag à être au courant est le directeur. On retrouve les flashbacks qui sont la marque de fabrique de cette saga et qui viennent éclairer le présent tout en nous livrant toujours plus d'info sur l'époque tsariste, la famille impériale et bien entendu le héros.
Lors du périple de Pekkala vers le goulag l'auteur nous livre les coulisses du système géré par l'entreprise d'État Dalstroï, l'entreprise la plus rentable du monde à l'époque. Elle ne paie que les gardes et le personnel administratif. Les prisonniers sont une main-d'oeuvre gratuite, corvéable à merci et dont on ne manque pas grâce à Staline. Lorsqu'ils meurent, même leurs cadavres sont rentabilisés, car vendus à des écoles de médecine pour s'entrainer à la dissection. Résultat la compagnie réalise 90 % de bénéfice sur son CA.
Pour ce qui est de l'enquête, Pekkala est contraint à la plus grande discrétion pour savoir ce qui est arrivé à ce membre des « commitati » et va en voir de toutes les couleurs. Les commitati – peu nombreux — sont des prisonniers à part, d'anciens tsaristes et anciens soutiens du gouvernement Koltchak. Staline est persuadé que le meurtre a un lien avec l'or du Tsar — dont l'essentiel n'a jamais été retrouvé —, car les prisonniers en question sont les derniers survivants l'expédition du neveu de Kotlchak (qui s'appelle Alexander comme son oncle d'amiral) qui devait apporter le trésor du Tsar à Vladivostok afin de financer la reconquête du pays.
Le livre est plus rythmé et plus intéressant que le précédent, très instructif sur l'univers soviétique. Il y a toutefois un problème de découpage puisque le chapitre final représente près d'un quart du livre. L'univers Pekkala relevant de l'histoire secrète, l'auteur nous livre comme d'habitude quelques pages explicatives sur l'histoire réelle : ici le périple de la légion tchécoslovaque et le mystère de l'or du tsar.
Le personnage semble revenir transformé de cette expérience. Il profite de son statut pour prendre quelques libertés que l'on découvre dans les dernières pages du livre. Ce point-là est prometteur pour le reste de la saga tant le personnage pouvait paraitre monolithique, mais intéressant.

Avec ce troisième tome, la saga revient quasiment à son meilleur niveau. Vivement la suite.
Lien : https://blogconstellations.h..
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Après la lecture de ce Rouge Sibérie, je suis très heureux de m être accroché aux basques de l inspecteur Pekkala. Il faut dire qu il n est pas mėnagė, c est le moins qu on puisse dire. Ce tome est au dessus des 2 préc2dents de la tête et des épaules, je ĺ ai dévoré. On a enfin du suspens et des rebondissements, mais en plus on a de la noirceur et des personnages secondaires très intéressants. La postface est passionnante. Quelle incroyable épopée que celle de la légion Tchèque! d'ailleurs si vous avez un roman la décrivant plus précisément ou un autre autour des contres révolutionnaires Blancs, je suis preneur, merci d avance.
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Alors, c'est la 3e enquête de Pekkala (oui, j'ai encore sauté un tome ! mais bon, je ne connaissais pas et j'ai pris les 2 seuls présents au moment de l'achat !)…. Cette fois, on est en 1939 et Staline est d'une drôlerie… il renvoie Pekkala au goulag pour débusquer l'or du Tsar…
Son Kirov préféré aux basques (oui, le petit a finalement grandi en tant que Commissaire politique), Pekkala revient sur la terre de l'horreur et les conditions abominables de ces déportés…
Comme toujours, on alterne le passé et le présent, cela bondit d'un côté à l'autre, on comprend mieux, tout, mais il reste des ombres… Pekkala est toujours attachant, débrouillard, intuitif, incroyablement doué, un peu de Holmes russe… le final est touchant et intriguant aussi…
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
-À supposer qu’on puisse le retrouver, il ne représente pas vraiment une menace… Ce n’est qu’un homme seul, après tout.
— Cet argument ne suffit pas à me rassurer. Un homme seul peut se révéler dangereux. Je le sais car je ne suis moi-même qu’un homme, et je suis très dangereux. Et quand je vois chez un autre homme les mêmes qualités que je reconnais chez moi, je sais qu’il ne faut pas faire comme s’il n’existait pas...
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Au contraire des cimetières de la Grande Guerre, magnifiquement entretenus, que l'on peut visiter en France, en Belgique ou dans le détroit des Dardanelles, les morts de la campagne de Sibérie reposent pour la plupart dans des tombes anonymes, et toutes les traces de leurs batailles, hormis quelques trous laissés par les balles dans la gare de Vladivostok, ont disparu à tout jamais de ces étendues vierges et désolées.
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Videos de Paul Watkins (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Watkins
Sam Eastland, pen-name of the author Paul Watkins, here discusses Pekkala, the hero of his Stalin-era Soviet thriller series, first introduced in Eye of the Red Tsar.
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