L’addiction est une maladie patiente. Elle attendra toute ta vie, s’il le faut. N’oublie jamais ça.
« Je verrai le reste plus tard », dis-je. Je me rends compte que je me suis mise à pleurer, pour la première fois depuis sa mort. Je suis exposée, dénudée. J’ai l’impression qu’une grande entaille a été ouverte en moi comme chez les patients de Hugh, du cou jusqu’à l’entrejambe. Je suis écorchée vive, mon cœur n’est plus qu’une plaie béante. «
Il a été là pour moi de la manière la plus réelle, la plus honnête qui soit. Et, encore aujourd'hui, c'est vers lui que je me tourne, il reste la personne en qui j'ai confiance. La personne à qui je ne souhaite que le meilleur, et pour qui je souhaite être la meilleure personne, comme il l'est pour moi.
Je l'aime; découvrir qu'il a couché avec quelqu'un d'autre-même l'ennuyeuse Maria- m'a fait ressentir tout cela avec plus d'acuité encore. Cela m'a rappelé qu'il était désirable, capable de passion.
La schizophrénie du désir ; il est difficile de croire que l’intimité que nous partagions, il y a quelques secondes à peine, peut s’effacer en un instant.
Parfois, nous faisons l’amour et, lorsque cela arrive, c’est toujours tendre, lent. Agréable, généralement, à défaut d’être excitant.
Ce n’est pas quelque chose que je peux contrôler ; le fait que j’ai passé des semaines sans être tentée ne signifie pas que je suis guérie. Il est illusoire d’imaginer qu’on puisse contrôler quoi que ce soit.
La boisson est descendue dans ma gorge comme dans un lieu familier, une clé dans une serrure, quelque chose me rendant ma complétude et, en avalant, j’ai senti se dénouer des muscles dont je ne savais même pas qu’ils étaient contractés. J’ai retrouvé des sensations dangereusement connues.
Ce n’est pas bon. Je le sais, je me le répète, encore et encore. Si je ne fais pas attention, je vais oublier qu’il n’y a pas de demi-mesure, me convaincre que je peux boire un verre de temps à autre, ou que tout va bien du moment que je ne bois que du vin, ou que je ne bois pas avant le soir, ou que je ne bois pas pendant le repas. Une excuse en entraînera une autre.
II n’y a rien qu’on puisse dire, rien n’est pertinent. Parfois, le silence est préférable et je l’admire de l’affronter.
je prends conscience, avec une soudaine clairvoyance, que nous portons des masques, tous, tout le temps.
nous présentons un visage, une version de nous-même au monde, aux autres. nous affichons un visage différent en fonction de ceux que l'on côtoie et de ce que l'on attend de nous. même lorsque nous sommes seuls, nous portons un autre masque encore, la version de nous-même que nous préférons.
Les secrets finissent-ils toujours par se savoir ?