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EAN : 9782228891295
147 pages
Payot et Rivages (05/01/1998)
4.07/5   14 notes
Résumé :
En songeant qu'il pourrait se passer des années avant que les compositeurs eussent une nouvelle audition sur ces montagnes, j'essayais d'être juste, je me sentais coupable si je donnais la préférence à Brahms sur Schubert... Il me semblait pourtant qu'aucun musicien ne comprenait la montagne comme Beethoven. " A la différence de Karen Blixen, qui n'avait pas rompu ses relations mondaines et qui recevait dans sa ferme africaine comme elle aurait reçu dans son castel ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La traduction française en 1936 de Speak to the earth , intitulée L'appel de l'Afrique, a été scindé en deux tomes : Un thé chez les éléphants, et Petite musique de chambre sur le mont Kenya.
Curieusement, dans le second tome donc et malgré son titre, Vivienne de Watteville n'écoute pas tellement de musique, ou n'en parle pas chaque soir. Sur les pentes du Mont Kenya, il a sans doute été difficile de faire porter un gramophone, celui qu'elle avait au pied du Kilimandjaro. Ce sont les oiseaux qui chantent le Quintette de Brahms ( Brahms, oui mais surtout Beethoven, celui qui comprend le mieux les montagnes, dit elle). Elle n'a plus non plus la volonté de voir de très près les animaux sauvages, ce qui l'occupe c'est l'ascension du mont Kenya. C'est davantage la beauté de la nature qui la stupéfie et dont elle parle à chaque page, y compris la splendeur des séneçons givrés (Le mont Kenya est un ancien volcan, et donc propice aux éclosions de toutes les couleurs de fleurs, violet, jaune, rouge, et aux bambous, genévriers, bruyères qui inondent les pentes et dont elle compare le scintillement à des pierres précieuses)
Elle médite sur la solitude, refuse de se laisser impressionner par les dangers de la forêt africaine, même lorsqu'elle entend un animal derrière elle, dont elle ne saura pas si c'est une biche ou un léopard, même lorsqu'elle et ses porteurs sont menacés par un feu animé d'une redoutable folie, destructeur et vainqueur. Au moment où ils pensaient ne plus pouvoir lutter, le feu s'arrête, comme s'il sait la partie gagnée et dédaigne de le prouver davantage. Un peu aussi comme les éléphants qui chargent avec furie puis s'arrêtent brusquement.
Elle est vraiment seule dans ce désir de monter les pics du Mont Kenya, elle s'arrache avec un fil de pêche une dent qui la tourmentait. Et justifie sa solitude. J'ai lu qu'elle avait été l'amie de Karen Blixen, et pourtant je ne vois pas d'affinités possibles entre elles. Elles ne décrivent pas l'Afrique de la même manière.
A travers criques, lacs, collines, glaciers, pentes raides, « petite comme une pointe d'aiguille au milieu de ce sombre et sinistre chaos de rochers, » elle reste interdite devant l'accablante beauté de la nature, « devant la splendide imagination que révélait cet univers de rochers jetés au hasard pour réaliser cette construction et cette harmonie des lignes. L'ordre était sorti du chaos ».
A 4 900 mètres, elle rencontre la neige sous les tropiques, merveille, l‘immortelle joie du monde les fait chanter, elle et ses boys. L'immortelle joie du monde.
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Revoilà Vivienne de Watteville au travers de ce récit qui fait suite à "Un thé chez les éléphants". Les deux récits sont d'ailleurs parus dans le même recueil dans l'édition originale en langue anglaise.
Dans ce petit récit, il y a peu de musique, si ce n'est celle de la montagne et de la nature. Vivienne de Wateville nous livre en effet sa passion de la montagne et du mont Kenya. Elle a vécu en Norvège et avait conservé une attirance pour les hauteurs. Ses descriptions du mont Kenya sont magnifiques, même si sa vie dans sa cabane dans la montagne ne semble pas toujours évidente entre les incendies qui courent dans la végétation et les seaux d'eau gelés pour faire la toilette le matin. Ses mots savent cependant enluminer le paysage et l'on ne peut mieux comprendre son attrait pour la solitude qu'en lisant cet ouvrage.
Vivienne s'y fait songeuse, philosophique, à la limite du mysticisme tant elle est inspirée par cette terre.
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Vivienne de Watteville est une aventurière britannique qui nous emmène, dans ce récit, sur les pentes du mont Kenya. Petite musique de chambre sur le mont Kenya fait suite à Un thé chez les éléphants. Elle part cette fois seule à l'aventure avec quelques porteurs et 2 boys pour l'épauler. Mais c'est lorsqu'ils sont partis qu'elle profite pleinement de la montagne. La seule musique que j'ai entendu dans ce livre, c'est le silence. Silence qu'elle savoure dès qu'elle le peut.

L'écriture est belle, poétique et nous fait profiter de la beauté des lieux, de la couleur des fleurs, la magnificence de la flore, le bruit de l'eau.
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Suite du récit "Un thé chez les éléphants", avec un nouveau voyage de Vivienne de Watteville. Cette fois elle nous entraîne sur les pentes du Mont Kenya, où elle va vivre dans un refuge, seule ou avec quelques personnes de passage. On retrouve l'amour de l'auteur pour l'Afrique, la solitude et les paysages. Moins de contacts avec les animaux cette fois, plus de réflexions sur la spiritualité et d'escapades en montagne.
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L'auteur est une voyageuse plutôt solitaire, et qui aime ça. Et la présence de cette buveuse de thé et de son gramophone, dans les années trente, au pied du mont Kenya, devait en surprendre plus d'un. L'Afrique est son territoire. La montagne aussi. Une belle découverte.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Combien belle est la véritable solitude ; celle qui consiste non pas seulement à vivre dans un endroit désert, mais à se donner à l’esprit qui l’habite.
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Si l'on n'est pas sûr que demain le soleil se lèvera, avec quelle révérence et quelle joie on l'accueillerait ! Et ce bonheur-là est fait pour tous, comme le soleil lui-même luit pour tous, mais simplement parce qu'il est là, l'on n'y prête pas attention et, par une étrange perversité, l'on se nie soi-même.
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e ne pouvais laisser la montagne tranquille : comme la grande musique, elle m’incitait à l’action
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