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EAN : 9781028101290
Bragelonne (19/10/2016)
3.4/5   20 notes
Résumé :
Püblié chez Robert Laffont en 2015 sous le titre "La femme d'argile et l'homme de feu"

1899. De la Pologne à New York, Chava, mystérieuse femme d’argile affranchie par la disparition de son créateur, un rabbin qui s’est détourné de sa foi, prend peu à peu conscience du monde.
Après des siècles de réclusion, Ahmad, djinn de feu aux pouvoirs étranges, est libéré de sa prison par accident, dans l’atelier d’un artisan oriental.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai longtemps tourné autour de ce livre avant – finalement – de l'acheter et de me plonger dans ma lecture. Bilan : pourquoi ai-je attendu aussi longtemps pour me lancer ? L'expérience a été époustouflante.

Nous sommes en 1899, à New York. Deux être mystérieux, tous les deux perdus dans un nouveau monde totalement inconnu, vont se rencontrer et s'apprivoiser mutuellement dans cette ville cosmopolite.

Chava est un golem, créée pour servir son maître. Malheureusement, il meurt à bord du paquebot qui les amène en Amérique. Comment faire pour survivre sans maître quand on entend tous les désirs de ceux qui nous entourent ? Heureusement, elle rencontre rapidement Rabbi Meyer, un vieux rabbin qui la reconnaît pour ce qu'elle est et qui l'aide à s'intégrer dans la ville.
Ahmad est un djinn de feu, emprisonné dans un flacon de cuivre depuis un temps incertain. Libéré par accident, il se retrouve dans une ville bien différente de son désert natal, emprisonné dans une forme humaine qu'il ne peut pas quitter. Acceptant difficilement qu'il lui faut dissimuler sa vraie nature, il commence à travailler avec Arbeely, l'artisan qu'il l'a délivré de sa prison, et à errer dans la ville dès la nuit tombée.
Nos deux protagonistes sont très différents l'un de l'autre mais tout aussi attachants. On les découvre chacun de leur côté pendant une bonne partie du roman et ils ne se rencontrent qu'après le premier tiers du livre. le rythme est plutôt lent mais l'histoire est racontée avec une plume délicate et tout en douceur. Helene Wecker réussit à nous transporter dans un New York parfaitement reconstitué, où l'ambiance des différents quartiers d'immigrés est impeccablement retranscrite. Les personnages secondaires sont nombreux et un peu plus fades mais ça ne m'a pas gêné dans ma lecture.

Conclusion : un premier roman réussi et un auteur à suivre !
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Ce roman est plutôt bon.

Il a le mérite d'être différent.
C'est un livre qui explore le folklore juif/yiddish et arabe, ce qui n'est pas courant dans la fantasy en général - plutôt centrée sur l'Occident ou l'Asie de l'Est.
Nous sommes dans un contexte d'années folles, et pourtant le récit ne tombe que très peu dans les clichés que le lecteur s'en fait. Ici, la misère des immigrés est décrite avec une fidélité historique bienvenue.
D'autre part, les deux personnages principaux sont une golem et un djinn, ce qui est à nouveau original. On s'identifie parfaitement à eux, aussi étonnant que cela puisse paraître, et on est immergé dans leurs pensées.
La plume de l'auteure a été efficace sur ce point. le lecteur est pris dans le récit et la lecture se fait rapide.

Mais bien sûr, ce livre est loin d'être excellent ou inoubliable.
Premièrement, j'ai relevé au moins 3 fautes d'orthographe. Quand j'ai vu qu'en plus, l'ouvrage neuf se vend à 28euros, je fus sidérée.
Ensuite, vient le problème de la lenteur. Les 2 personnages principaux ne se rencontrent qu'au bout de 200 pages. Et la quatrième de couverture vous vend une romance qui n'arrive qu'à l'extrême fin. le quotidien de Chava est d'ailleurs assez vide. Seules ses expériences et pensées sont intéressantes, le reste assez futile.
Parallèlement, j'ai regretté l'omniprésence du "méchant". Lui-même ne sait pas trop ce qu'il fait en Amérique mais il pollue quasiment tous les chapitres. Ce n'était pas nécessaire, il aurait fallu une intrigue plus intéressante.

Je pense avoir clairement - et ironiquement - préféré le protagoniste très ordinaire Michael. Je regrette son sort, tout comme je regrette la facilité qu'a cette auteure de tuer les personnages.

En résumé, si vous voulez lire de l'action ou de la romance, ce roman risque de ne pas répondre à vos attentes.
Mais si vous voulez découvrir quelque chose qui ne ressemble en rien à vos autres lectures, je vous le recommande.
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Il y avait longtemps que le titre me faisait de l'oeil, mais quand je l'ai vu à la librairie avec sa jolie tranche argentée et tout scintillante de chez Bragelonne... Un coup de foudre immédiat !
Et force est de constater que le contenu est largement à la hauteur du contenant !

Ce roman est une merveille, un vrai bijou. J'ai été envoûtée de bout en bout de ma lecture, et ce dès les premières pages. le rythme étant lent et les rebondissements espacés (mais il y en a, je vous rassure), il m'est arrivé de décrocher durant quelques pages, surtout lorsqu'on suit les pas d'un personnage secondaire, mais rien de rédhibitoire.

L'écriture de l'auteure est très belle, toute en douceur et en élégance, à l'image du sujet de son roman. C'est vraiment agréable à lire, travaillé mais fluide.
La reconstitution du New York de l'époque est très crédible, on visualise vraiment les quartiers où évoluent les personnages, les différentes ambiances, le quotidien, le boom de l'immigration vers ce pays où tout semble possible...

Les personnages sont la plus grande réussite du bouquin, j'ai eu un véritable coup de coeur pour Chava la golem et Ahmad le djinn. Ils sont dépeints de manière absolument parfaite, fondamentalement différents, il sont crédibles, vivants, très humains dans leur inhumanité. Leur caractère est en partie déterminé par ce qu'ils sont mais pas que, on sent vraiment la profondeur et la complexité de leur personnalité et leurs échanges sont savoureux. Je me suis immédiatement attachée à Chava lors de son éveil dans la cale du bateau, mais si j'ai pris plus de temps à m'attacher à Ahmad : son côté « bête en cage » le rend nerveux et assez odieux au début.
Les personnages secondaires sont sympathiques et travaillés même s'ils n'ont pas le charisme des deux protagonistes.

En gros, j'ai vraiment été charmée par cette lecture !
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
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Une très jolie histoire de fantasy historique mêlant folklore juif et moyen-oriental sur fond de rêve américain. On y suit le parcours d'une golem nouvellement créée et d'un djinn venu du fond des âges, tous les deux perdus dans le New York de la fin du XIXe siècle, tentant de trouver leur voie au milieu de ce petit peuple venu de l'ancien continent sur le nouveau pour y chercher un nouveau départ. L'autrice dépeint leur quotidien en l'imprégnant de magie tout en abordant des thèmes comme la difficulté à s'adapter à un nouvel environnement et à se trouver un rôle dans la société et la complexité des relations humaines. C'est fin, bien travaillé sur le plan psychologique et doté d'une intrigue qui sait accrocher le lecteur par ses personnages attachants et les questions qu'elle soulève quant à leur devenir.
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Dans le New-York des années 1850, les cultures et magies se côtoient mais ne se croisent pas. En théorie.

A travers les yeux d'un golem tout juste née et recueillie par un rabbit en pleine crise de foi, on découvre le New-York des années 1850, en pleine période d'immigration, en pleine construction. On découvre avec elle la communauté juive, les logements, les emplois, les communautés, les difficultés et les soirées de l'époque.

En parallèle, on suit le djinn, une créature maligne et peu empathique envers les humains. On suit ses observations sarcastiques sur la communauté arabe où l'humain qui l'a libéré tente de l'intégrer pour ne pas éveiller les soupçons.

Quand les deux personnages se rencontrent, ils découvrent que d'autres magies cohabitent. Mais que tout le monde ne cherche pas à s'intégrer avec les humains et que leur propre magie peut être convoitée. Une fin aussi surprenante et prometteuse que le livre lui-même.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Donc, il n'existe aucune preuve. Peut-être les humains ont-ils créé leur Dieu de toutes pièces, mais est-il moins réel pour autant ? Prends ce monument, par exemple. Ils l'ont créé et maintenant, il existe.
- N'empêche, il n'exauce pas de vœux et ne sert à rien, objecta le djinn.
- Entendu, admit-elle. À ceci près qu'il suscite en moi une forme d'émotion. Et c'est peut-être sa finalité.
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Les histoires concernant Schaalman abondaient et offraient de multiples variantes : c’était un rabbin défroqué que sa congrégation avait chassé ; il était possédé par un dibbouk et jouissait de pouvoirs surnaturels ; on disait même qu’il avait plus de cent ans et couchait avec des démones. Toutes ses rumeurs s’accordaient néanmoins sur un point : Schaalman aimait s’adonner aux pratiques cabalistes les plus dangereuses et ne répugnait pas à monnayer ses services.
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Elle était toujours sa Chava, l'innocente qui venait de naître au monde quand il l'avait aperçue pour la première fois, un moineau au creux de la main.
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Nous sommes liés, feu et chair, âme et âme, et ce pacte scellé dans le sang durera aussi longtemps que tu vivras...
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Vidéo de Helene Wecker
Découvrez la bande-annonce du premier roman d'Helene Wecker, "La Femme d'argile et l'Homme de feu".
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