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3,85

sur 3404 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ma lecture de la guerre des mondes remonte à plus de trente années.
C'est mon père qui m'avait passé le roman, sous une forme brochée et splendidement illustrée d'images en noir et gris.
Et c'est ainsi que je me remémore cette belle découverte de l'oeuvre-mère de la science fiction, d'une anticipation dont le thème (L'invasion extra-terrestre) n'a jamais cessé d'alimenter la littérature de l'imaginaire et lui faire prendre des routes toujours plus lointaines avec des messages et paraboles renouvelées.
Ce récit fondateur, toujours réédité et adapté au cinéma et en bande dessiné, n' a pas su, à mes yeux, prendre une ride. L'excellente adaptation
cinématographique de Spielberg n'a fait qu'en moderniser le décor.
En 1946, le numéro 1 du nouvel hebdomadaire Tintin, débutait la publication en feuilleton,de La Guerre des mondes illustrée par Edgar-Pierre Jacobs, le père de Blake et Mortimer. Ces dernier démaraient leur première aventure en dernière page du même numéro 1 de Tintin!
Un livre mythique, donc, que cette histoire de la guerre des mondes... et qui doit beaucoup, aussi, à ces artistes qui l'illustrèrent et en augmentèrent ainsi l'agrément de la lecture.
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Un classique de la science-fiction : des Martiens qui attaquent l'Angleterre en détruisant tout sur leur passage.
Mais d'où venait cette idée de Martiens à la fin du dix-neuvième siècle? C'est que des astronomes avaient découvert des stries à la surface de Mars et l'imagination populaire aussi bien que scientifique s'étaient enflammées : ces « canaux » à la surface de la planète étaient sûrement des constructions d'êtres intelligents. le thème des Martiens faisait son entrée dans la littérature de science-fiction à travers des auteurs comme H.G. Wells.

Il ne s'agit cependant pas ici de petits hommes verts pacifiques, mais des créatures hautement dangereuses pour l'espèce humaine. Non pas qu'elles soient nécessairement belliqueuses, mais elles envahissent la planète pour y vivre et n'ont que faire de la vermine qui y habite.

Le texte n'est pas sans amener quelques réflexions philosophiques : malgré toutes les destructions qu'ils infligent, ces Martiens envahisseurs ne se comportent-ils pas comme nous les humains nous comportons envers les autres êtres vivants auxquels nous n'attribuons pas d'importance?

Une histoire effrayante, heureusement qu' on sait qu'elle finira bien, puisqu'on constate maintenant que les humains ont survécu jusqu'au vingt-et-unième siècle...
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J'ai beaucoup aimé L'île du Docteur Moreau et j'avais envie de continuer à découvrir l'oeuvre d'H.G. Wells. J'ai choisi La guerre des mondes car j'aime beaucoup les adaptations de Byron Haskin et de Steven Spielberg.

Je ne vais pas tourner autour du pot : j'ai adoré le roman. Il est très bien écrit, le style est riche. Certes certains dialogues sont surannés mais j'ai trouvé cela charmant.

J'ai aimé que l'auteur nous place près des victimes plutôt que du côté des envahisseurs. C'est bien plus intéressant et touchant. Par contre, il est dommage que les personnages restent tous à l'état de silhouettes. C'est d'ailleurs pour cela que je n'ai pas mis cinq étoiles car je suis restée sur ma faim, principalement avec le narrateur dont on ne sait rien mis à part qu'il est marié, qu'il écrit et qu'il a un frère (dont on ne connaît pas non plus le devenir à la fin du roman). À cause de cela, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, c'est un peu frustrant.

Ce n'est qu'un bémol de rien du tout car le récit est passionnant de bout en bout et d'une étonnante modernité. Wells était un visionnaire et son roman n'a pas pris une ride.


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Dans l'Angleterre victorienne, le narrateur assiste impuissant à l'arrivée d'envahisseurs venus de Mars qui détruisent tout sur leur passage. Il décrit son parcours pour échapper à la mort, ainsi que la terreur ambiante...

A cause de Spielgerg, presque tout le monde a entendu parler de la Guerre des mondes et connaît la silhouette menaçante des tripodes meurtriers. Bien sûr, on sait que ce n'est pas le réalisateur qui a pondu cette histoire. Mais comme on connaît la fin, comme on sait plus ou moins comment la Terre réussit à se débarrasser de ces monstres, on pourrait croire que ça sert presque à rien de lire le livre. En plus il est vieux, quoi !
Oui, bah nan. Argumentaire en 2 temps qui ne devrait même pas être nécessaire :
On lit La Guerre des mondes parce que c'est l'une des clef-de-voûte de la science-fiction, la base même de tous les codes utilisés aujourd'hui dans la sci-fi moderne. Même si le style est un peu guindé et défraîchi, c'est juste fascinant de voir à quel point ce livre aurait pu être publié aujourd'hui mais qu'il l'a été à la toute fin du 19ème siècle. Ce livre, c'est juste le canon de la science-fiction qui se fait de nos jours, le repère ultime, le fondement d'une ère imaginaire, le pivot littéraire d'un genre nouveau. Il faut bien être conscient qu'il était clairement avant-gardiste, et c'est ça qui est d'autant plus hallucinant.
On lit La Guerre des mondes parce qu'H. G. Wells a une capacité extraordinaire à installer un suspense tétanisant (le bruit que font les tripodes, ainsi que l'horreur simple de pomper le sang des humains.... ça glace le sang !!!) et une atmosphère des plus réalistes. Ce livre est d'autant plus moderne que la description de la réaction des foules, entre panique et curiosité dangereuse et irréfléchie, est d'une actualité déroutante. Wells prouve que l'Homme ne change pas et a les mêmes instincts antagonistes dans un contexte de peur et d'épouvante qui le place au rang suprême de l'égoïsme et souvent de l'irrationnel. Wells ramène clairement l'Homme à sa condition animale en inversant sa position dans la chaîne alimentaire dès lors que des créatures supérieures viennent prendre possession du territoire. Il remet tout simplement l'Homme à sa place, et interroge sans détours les Britanniques sur leur empire colonial jugé à l'époque invulnérable et surpuissant. Il rappelle à tout un chacun que nous ne sommes faits que de chair et qu'un rien (ici de simples rayons thermiques ou de la fumée toxique) peut nous envoyer aux oubliettes, qui que nous soyons. C'est surtout son moyen de rappeler que l'envahisseur peut aussi être l'envahi.
Certes ça peut souvent être long, Wells, comme Jules Verne, étant féru de descriptions et de détails hyper précis en ce qui concerne les lieux et les mouvements de toute chose ou personne. Mais c'est un livre magistral que l'on ne peut se permettre d'éviter, surtout si la science-fiction est un genre qui nous tient à coeur. La fin peut paraître facile, mais le narrateur qui s'interroge sur la possibilité qu'un jour cela se reproduise montre une clairvoyance affolante de l'auteur sur l'insouciance effarante du genre humain, trop imbu de sa domination supputée.
A lire, parce que comme Jules Verne, H. G. Wells était un visionnaire, et qu'il avait déjà compris que cent ans plus tard les choses auraient peu changé et que les envahisseurs de la liberté et de la vie c'est pas les aliens, mais nous.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Wells est un mythe vivant, un auteur que j'ai toujours voulu découvrir de par son oeuvre, je connaissais le film de Spielberg et c'est donc avec beaucoup d'envie que je me suis jeté sur La guerre des mondes, un roman écrit au XIXe, dur à imaginer !

En effet, même sans connaitre, dès le départ, le décor est posé : « Personne n'aurait cru, dans les dernières années du XIXè siècle, que les choses humaines fussent observées, de la façon la plus pénétrante et la plus attentive, par des intelligences supérieures aux intelligences humaines et cependant mortelles comme elles. ». Un roman traitant d'une vie extra-terrestre et même plus précisément Martienne. Cela peut nous faire sourire, mais replaçons nous dans le contexte, imaginez un contemporain écrire que nous pouvons aller sur Mars, développer une nouvelle civilisation tandis que dans 20 ans, lorsque nous y serons, l'équipe envoyée ne trouvera aucune trace d'eau sous le sol et donc une invasion impossible de cette planète morte. C'est la même chose ici, Wells, dans ce contexte scientifique en pleine expansion s'est vu à penser à des créatures peuplant des planètes proches ! Rien d'affolant la dedans et même rien de dépassé !

Oui c'est un livre moderne, j'ai même était frappé par la force de cette modernité, le cadre scientifique jouant un grand rôle dans cet étonnement. D'un côté, l'Angleterre du XIXe et ses omnibus et autres charrettes tirés par de bon vieux chevaux. de l'autre, l'acier, la technologie, la destruction, la force des envahisseurs devant lesquels la toute-puissance humaine est ridicule. Cette puissance humaine qui est d'ailleurs très critiquée durant cet ouvrage et même ridiculisée ! Wells traite de la relation Homme/Animaux dans ce temps où la colonisation est prospère faisant également penser à la domination de l'Homme sur l'Homme encore d'actualité. Il prend également du recul sur cette société et imagine de par ce dialogue de fin avec l'artilleur, particulièrement réussi, les fondements d'une nouvelle société, plus ou moins humaine ou animale.

Bref, une histoire qui nous est conté par un journaliste. Il y raconte son expérience suite à l'arrivée des martiens mais également le vécu de son frère au coeur de Londres lors de la panique générale. Une histoire passionnante bourrée de rebondissement de de voyages, impossible de s'ennuyer ! Les descriptions sont très complètes et permettent de visualiser parfaitement des choses impossible à se mettre en tête comme ces mains mécaniques ou encore ces larves de martiens sans corps, poussant la description jusqu'à l'anatomie comparée ! Comment peut-on rendre plus réelle cette invasion ?

Et puis le dénouement (attention spoiler!) que je connaissais déjà via le film de 2005, une fin qui ridiculise la toute-puissance des envahisseurs, de simples et minuscules unicellulaire au pouvoir tellement grand, mettent fin à tout cela. On connait trop bien l'effet des bactéries, virus et autres champignons sur notre organisme, menant parfois aux épidémies, comment peut-on imaginer que les martiens, au milieu de tous ces cadavres humains sur une terre inconnue, puissent survivre ? Et bien il fallait y penser et tout cela replace l'Homme dans l'évolution, se croyant supérieur, Darwin encore malmené à cette époque par une majorité de personne, restant figé sur la classification d'Aristote. Non les unicellulaires ne sont pas moins forts et moins évolués que nous pauvres humains, juste moins complexe et pourtant bien plus efficace.

Au final, un livre frappant de modernité, je le répète, qui se finit trop rapidement, faisant passé 200 pages de récits pouvant être résumé avec 5 fois moins de pages mais qui passe tout de même extrêmement vite et sans lourdeur. C'est bien là la force de ce livre. Une impression de livre très complet tandis qu'on en redemande !
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Incroyable roman qu'à écrit H .G. Wells. Avant de se plonger dans son oeuvre, il faut d'abord se mettre dans le contexte, il fut écrit et publié en 1898, sous le nom original de the War of eh Worlds, soit bien avant toutes les inventions qui ont révolutionné et pervertie notre vie. Il est vrai qu'avec le recul, il peut paraître risible lorsque l'on connaît maintenant que Mars est une planète morte, bien que l'on ait découvert de l'eau. Enfin, il faut savoir faire abstraction de ces quelques inepties qui, à l'époque était tout à fait plausible.

Ainsi, j'ai commencé à lire les premières pages et, un constat, c'est vraiment bien écrit, c'est fluide et prenant, même si le style à un peu vieillit. Un récit condensé où il y a très peu de dialogue, un récit qui se veut d'avantage profond. Il est découpé en deux parties. La première est d'avantage axée sur la guerre, les êtres-humains tentent de se battre avec leurs propres armes. En 1898, l'aviation n'était pas créé, le gaz fut employé durant la première guerre mondiale tout comme le tank. Et bien, les martiens ont développé des armes similaires. La deuxième partie est orienté sur la survie.

Ce qui était très intéressant dans ce livre, c'était les thèses scientifiques. Comme la pesanteur sur Mars moins importante, les martiens ne peuvent pas se mettre debout au risque de voir leurs os se fracturer. J'ai bien aimé aussi, la réflexion, que les martiens pouvait-être une évolution de notre espèce. Pour finir, que je trouve farfelus, mais c'est ce qui fait le charme de ce livre, vu que Mars est rouge, les végétaux qui poussent sont de la même couleur, ces mêmes plantes se sont installés et ont colonisé la Terre. Quand on sait que le feuillage d'un végétal ne peut-être toujours rouge, lié aux fréquences lumineuses, hormis dans les fonds marins où là ces autres fréquences ne sont pas présente.

En tout, cas, c'est un chef-d'oeuvre de la littérature science-fiction. Un très vieux roman précurseur où l'auteur aura eu une vision étonnante, voir avant-gardiste du monde qu'il l'aura précédé.
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Une lecture émotionnellement forte 💝
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H. G. Wells voyait dans la littérature un moyen de changer le monde. C'était une âme noble, il était farouchement opposé à toute sorte de colonisation. Ce grand Monsieur a dit "il n'y a pas de pire chose dans le monde actuel que les préjugés raciaux [...] ils justifient et maintiennent plus de bassesse, de cruauté et d'abomination que toute autre sorte d'abus ".
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Au début de ce roman, dont le sujet est une invasion de martiens, il est écrit "Avant de les juger trop sévèrement [les martiens], il faut nous remettre en mémoire quelles entières et barbares destructions furent accomplies par notre propre race, non seulement sur des espèces animales, comme le bison et le dodo, mais sur les races humaines [...]. Les Tasmaniens, en dépit de leur ressemblance humaine, furent entièrement balayés du monde dans une guerre d'extermination engagée par les immigrants européens, en l'espace de cinquante ans. Sommes-nous de tels apôtres de miséricorde que nous puissions nous plaindre de ce que les Martiens aient fait la guerre dans ce même esprit ?".
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Dans une optique égalitaire, j'ai lu ce roman en pensant à tous les peuples opprimés, également aux animaux sauvages, éliminés par les humains, après avoir envahi et supprimé leur espace vital. J'ai été très émue tout du long de ma lecture.
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Un passage qui m'a particulièrement touchée est celui-ci : "Ce n'était pas une marche disciplinée, mais une fuite affolée, une terreur panique gigantesque et terrible, sans ordre et sans but, six millions de gens sans armes et provisions, allant de l'avant à corps perdu. C'était le commencement de la déroute de la civilisation, du massacre de l'humanité."
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C'est le second livre que H. G. Wells que je lis, cette oeuvre magistrale m'a confirmé que j'aime la plume de ce grand écrivain.
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Belles lectures à vous !
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Certains pensent que ce roman de science-fiction a mal vieilli, pour ma part c'est un faux problème et un manque de clairvoyance sur la part de vérité que livre porte.

Des astronomes sont témoins d'étranges activités à la surface de Mars. L'étonnant phénomène se répète pendant les dix nuits suivantes puis cesse. Des météores venant de la planète rouge se dirigent bientôt vers la Terre et s'écrasent en Angleterre. Les curieux se rassemblent autour du cratère, mais ils sont bientôt tués par une machine gigantesque sortie du cylindre.
Les Hommes et leurs armes ne pourront rien contre cet envahisseur, pourtant…

Et c'est la conclusion du récit qui fait sa force et dénote avec l'ensemble des livres et des films de SF qui déballent sans retenue un armement toujours plus destructeur.

A lire et à méditer.
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Voici un roman qui ne date pas : imaginez vous tranquillement dans votre maison, un matin, et on vous annonce le débarquement, une invasion de martiens!
Incrédulité, curiosité, le narrateur passe par toutes ces phases avant d'assister à l'élimination pure et simple de curieux par ces aliens.
C'est prenant et j'imagine très bien la réaction affolée des américains quand Orson Welles a adapté ce roman à la radio.
Bref publié en 1898 certes mais très bon!
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J'avais adoré le film de Steven Spielberg, alors je me suis dit "pourquoi pas lire le livre ?" Et bien j'ai drôlement bien fait !
On retrouve bien évidemment la même trame, à savoir l'invasion de notre planète par des martiens pas super gentils, mais cette fois-ci dans son contexte initial, à savoir l'Angleterre victorienne. Les événements sont vus par un jeune écrivain, habitant à côté de l'impact du premier vaisseau, qui nous fait vivre toutes les étapes de cette guerre bien inégale. Car malgré leur sentiment de supériorité sur ces êtres qu'ils estiment répugnants, les hommes sont en fait sans défense...
C'est incroyable de voir qu'un roman écrit il y a plus de 120 ans peut être aussi moderne. Il faut dire que H. G. Wells est vu comme le Jules Verne britannique, et le livre est plein d'inventivité, la principale étant qu'il a été le premier à imaginer l'arrivée sur Terre des martiens. Quand on pense à tout ce qui en a suivi, c'était hyper novateur !
Bref, J'ai adoré.
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