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Vingt-huitième enquête de notre indécrottable tricoteuse... pardon .. détective privée : Miss Maud Silver.😛


Dans un énième petit village du Ledshire (coin le plus criminel d'Angleterre étant donné le nombre de meurtres élucidés par Miss Silver soit dit en passant 🙄 ), les habitants sont la proie d'un corbeau prenant plaisir à envoyer des missives aux propos fallacieux et obscènes. Une première victime (une jeune couturière) est retrouvée noyée et les autorités penchent pour le suicide. Miss Silver est donc sollicitée pour retrouver le coupable des lettres et se rend donc à Tilling Green.

Arrivé sur place, Miss Silver découvre un village en effervescence : la jeune Valenine Grey, une des personnalités du coin est sur le point de se marier, la répétition de la cérémonie ayant lieu le soir même. Malheureusement, le lendemain matin, les habitants découvrent Connie, l'amie de la jeune couturière dans son lit suite à une absorption trop importante de somnifère. Suicide, meurtre, erreur de dosage. Les hypothèses sont nombreuses. Miss Silver doute des hasards du destin. Un troisième meurtre par cyanure lui prouvera qu'elle a raison.


Globalement, une enquête plus travaillée et plus pernicieuse que les précédentes. le lecteur suit les différentes pistes avant de découvrir le coupable grâce à un chat. Oui un chat qui feule ! 😀 Par contre, entre les différentes Miss et Mrs que croise Miss Silver ainsi que le nom des différentes propriétés, le lecteur s'y perd un peu. Est-ce voulu ?


Les personnages sont comme toujours caricaturaux mais c'est typiquement dans le style et la manière d'écrire des romans policiers pour l'époque. Nous avons une belle fourchette de personnages avec la cougar, la demoiselle innocente retrouvant son amour de jeunesse, l'homme au chat et au passé mystérieux haïssant les femmes, le retour du fils prodigue, l'amant démasqué et une pléthore de demoiselles âgées pour corser le tout. 😊


L'ambiance générale d'un petit village où tout se sait, où tout le monde sait qui fait quoi est vraiment bien reproduite. Sans compter le moment où Miss Silver passe en mode ACTION à la fin lorsqu'elle se retrouve face au criminel. On a beau dire, mais pour une vieille demoiselle, elle possède encore de l'énergie notre Miss Maud.


Pour résumer, une enquête plus tarabiscotée, plus vicieuse mais sympathique. Cela ne vaut certes pas un thriller mais c'est agréable à lire.🙂
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Frank Abbott rend visite à Miss Maud Silver et lui parle de Tilling Green, charmante bourgade de la campagne anglaise. Malheureusement pour les habitants de cet endroit bucolique, un mauvais plaisantin a décidé de semer la zizanie en envoyant des lettres anonymes aux habitants du village.
Ces lettres accusent leurs destinataires des pires actes et une jeune fille, accusée à tort de s'intéresser d'un peu trop près à de nombreux garçons, s'est suicidée.
Abbott souhaite donc que Miss Silver se rende sur place et enquête discrètement sur l'affaire. La vieille demoiselle accepte et se retrouve à Tilling Green. Sur place, Miss Silver commence à enquêter discrètement. Et lorsqu'un second décès a lieu dans le village, notre détective amateur se rend compte que la première victime ne s'est peut-être pas suicidée…


La plume du corbeau est la 28e enquête de Miss Silver. C'est aussi le troisième ou quatrième roman policier de Patricia Wentworth que je lis et, franchement, je ne m'en lasse pas.
J'aime l'ambiance de ces polars ; elle est toujours très calme et, par rapport aux polars sanglants sanglants / déprimants (comme la série Kurt Wallander d'Henning Mankell) que j'aime lire, les romans mettant en scène Miss Silver sont presque reposants.
Les personnages que l'auteure nous présente ne sont pas pour autant des anges. Ainsi, dans La plume du corbeau, les façades des habitations de Tilling Green cachent bien des drames. Couples qui s'entre-déchirent, relations extra-conjugales, ancien détenu gardant sa véritable identité secrète et autres événements rythment la vie du village. En lisant tout cela on ne peut s'empêcher de penser que les personnages des romans de Patricia Wentworth sont un peu hypocrites. En public, ils respectent ce que les bonnes manières de leur époque imposent aux gens bien élevés mais, en privé, chacun donne l'impression d'agir un peu selon ses instincts les plus bas. Cela fait partie du charme des enquêtes de Miss Silver : la seule personne réellement bien élevée dans ces romans policiers, c'est la vieille enquêtrice elle-même. Et cela ajoute un petit côté désuet aux histoires de Wentworth.

Maud Silver est souvent comparée à Jane Marple. Même si elles partagent beaucoup de points communs (elles tricotent pour leurs nombreux neveux et nièces et amènent leurs interlocuteurs à leur faire de nombreuses confidences car elles sont âgées et semblent très discrètes) je les trouve très différentes. C'est bizarre à dire, mais Miss Marple me semble plus « énergique » que Miss Silver, même si toutes deux sont déjà âgées. Miss Marple semble plus active au cours de ses enquêtes, alors que Miss Silver m'a toujours donné l'impression d'être très effacée. Miss Marple semble aussi utiliser son âge pour se faire passer pour une pauvre vieille et ainsi s'attirer la sympathie de certaines personnes qui pourraient lui révéler des informations utiles. Miss Silver, de son côté, semble plutôt utiliser sa capacité à orienter la conversation vers le sujet qui l'intéresse pour amener certaines personnes à lui faire des confidences.
Au niveau de l'intrigue, j'ai trouvé La plume du corbeau très bien construit. Impossible pour moi de soupçonner un seul des habitants de Tilling Green, jusqu'au moment où Patricia Wentworth (sans doute dans un élan de pitié envers les « incapables du roman policier » comme moi) a la bonne idée de réduire la liste de suspects de Miss Silver à quatre personnes. Parmi ces quatre suspects, deux me semblaient coupables et (joie, bonheur) l'un de mes coupables était le bon ! Mais je n'ai aucun mérite, vu la réduction susmentionnée de la liste des suspects.
A ma décharge, on peut dire que Patricia Wentworth a l'art de « diluer » son intrigue policière parmi plusieurs autres petits événements qui animent la vie de ses personnages. Ici, il s'agit du mariage de Valentine avec Gilbert Earle, de la répétition du mariage, du fait que la jeune fille est amoureuse d'un autre… Les petits tracas de Valentine finissent par devenir tellement intéressants que j'ai oublié (pour un temps seulement) les lettres anonymes et leur auteur.
Si vous souhaitez lire un roman policier à la fois palpitant et reposant, n'hésitez pas à savourer celui-ci. Avec une bonne tasse de thé, de préférence (et un scone, si vous en avez sous la main), histoire de se mettre totalement dans l'ambiance british. Et pour ceux qui n'auraient pas encore découvert Patricia Wentworth et Miss Silver, un seul conseil : foncez !
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Patricia Wentworth, nous fait entrer dans une des enquêtes de miss Silver. Le petit village du Ledshire, se prépare pour le mariage de la douce Valentine. Connie une des demoiselles d’honneur vient d’être retrouvée noyée au manoir Manor House. Dans ce petit village apparemment si tranquille se passe de drôles de choses et la plus inquiétante sont des lettres anonymes que les gens reçoivent, dont une que Connie venait de recevoir, est-ce pour celà qu’elle s’est noyée. Miss Silver n’en est pas certaine .Des lettres et d’autres crimes vont venir durcir cette enquête. Miss Silver et le commandant March sauront délier les langues de ces chers villageois.
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Poison in the Pen
Traduction : Patrick Berthon


Les affaires dans lesquelles intervient un scripteur anonyme qui se complaît, par le truchement des Postes, à révéler les pires horreurs, réelles ou inventées, exhalent en général des relents empoisonnés. En France, tout le monde a encore en mémoire l'Affaire Gregory où sévit jusqu'au bout, et sans se faire jamais découvrir, un "corbeau" dont le seul but était manifestement de retourner le couteau dans la plaie pourtant déjà bien béante de la famille Villemin.

Dans ce roman, qui reste l'un de ses meilleurs, Patricia Wentworth restitue, dans toute son horreur insidieuse, l'extraordinaire méchanceté qui préside à ces cas de lettres anonymes. Au départ, il n'y a aucun crime mais, peu à peu, les meurtres vont se succéder avec éclat dans l'un de ces petits villages si chers aux "reines du crime" britanniques. Tout le monde, évidemment, y connaît tout le monde et personne n'imagine qui peut être le scripteur si plein de haine. Pour être exact, personne n'ose imaginer que son voisin pourrait lui en vouloir à ce point ...

L'affaire prend vraiment son envol lorsqu'une jeune fille, qui avait déclaré à une amie avoir réalisé l'identité du Corbeau, meurt noyée dans un étang. le coroner conclut à l'accident mais il sera bientôt amené à revoir son opinion car une autre habitante du village va décéder après avoir absorbé du cyanure - le suicide est envisagé mais laisse sceptique à peu près tout le monde - et enfin le châtelain du coin va lui aussi mourir après avoir bu un whisky qui contenait un pesticide contre les guêpes.

Miss Silver est là dès le début, appelée par Frank Abbott à la rescousse de l'une de ses parentes, Joyce, une jeune veuve venue s'installer, avec son petit garçon, chez l'une de ses tantes. Joyce faisait partie des premières personnes ayant reçu un billet anonyme et, ne connaissant pratiquement personne au village, la jeune femme se sentait doublement désarmée face à cet imprévu aussi haineux qu'inattendu.

L'intrigue est rondement menée, les personnages, en dépit de quelques archétypes propres au genre, ne sont pas faits que d'une seule pièce caricaturale mais ce qui vaut surtout dans ce roman, ce sont la gravité, le sérieux avec lesquels Wentworth traite le thème du Corbeau et de sa personnalité. Je n'ai pas la prétention d'avoir lu tous les romans de Wentworth mais c'est bien le seul jusqu'ici où j'ai vu Miss Silver, d'habitude si réservée, grimper "en courant" les marches d'un escalier afin de chercher à sauver la dernière victime en date du Corbeau assassin. Pour les habitués de la série, pareil comportement signifie que la détective au tricot est sortie de ses gonds et il faut être un meurtrier drôlement retors pour réussir pareil coup. La conversation que l'ancienne gouvernante engage avec lui aurait d'ailleurs suffi à nous confirmer l'anomalie que représente le Corbeau parmi les personnages de Wentworth : une anomalie où le glauque l'emporte sur tous les plans. Elle constitue aussi le sommet du livre : tout en finesses, inquiétante, angoissante - un peu comme si le lecteur, saisi par la folie morbide et la mesquinerie innée de l'assassin, s'attendait à ce que ce soit en fait la dernière enquête de Miss Silver ...

Un excellent roman, plus complexe que les intrigues habituelles et qu'il faut prendre le temps de lire - et de relire.
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Je viens de terminer mon septième roman de cette auteure. Certains ne m'ont pas plu plus que cela, celui-ci était assez agréable je dois dire.

Il s'agit d'une nouvelle aventure de Miss Silver. Miss Silver, c'est l'équivalent de Miss Marple. Elle a été créée environ deux ans avant cette dernière. On retrouve une détective avec un sens inné de l'observation, qui tricote dans son coin l'air de rien, qui toussote toujours un peu avant de parler. Ne vous fiez pas aux apparences : rien ne lui échappe !

Une héroïne bien attachante mais qui n'apparaît pas assez souvent je trouve. Bon, c'est une intrigue tranquille, on avance à deux à l'heure. Je pourrais comprendre que certains s'ennuient.
C'est « cool Raoul » et, de temps en temps, ça fait du bien.

Miss Silver a assuré le succès à son auteure, Patricia Wentworth, décédée en 1961.

Si vous ne connaissez pas et que vous avez envie d'une petite enquête « tranquillou », je vous recommande ce(s) roman(s).

Bonne lecture !
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Un charmant petit village du Ledshire, un beau mariage en perspective… Tilling Green semble être un endroit bien tranquille. Un corbeau, des lettres anonymes, une jeune femme morte qui se serait noyée après avoir reçu une de ces maudites lettres. Un suicide, ou un meurtre ?

J'ai apprécié ma promenade dans la campagne anglaise, et suivre l'enquête menée par la charmante Miss Silver, ancienne institutrice qui occupe sa retraite entre tricot et affaires criminelles. Très perspicace la Miss, il y a aussi le chat de Mr. Barton, Abimelech, qui a du flair ! Je reprendrai bien une tasse de thé en compagnie de Miss Silver pour une autre enquête.
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Toujours dans les délices de la vie britannique, en compagnie cette fois de Miss Silver, détective privée à laquelle fait appel l'inspecteur Randal March pour l'aider à résoudre une affaire de lettres anonymes plus quelques morts suspectes à quelques jours d'intervalle.
Suicides ou meurtres ? le charmant village de Tilling Green (Ledshire) est sans dessus-dessous, comme on peut le croire : un sinistre individu arrose de lettres anonymes toutes aussi épouvantables les unes que les autres, ses concitoyens. Il révèle, entre autres horreurs, que la très jeune épouse du Colonel Repton a une liaison avec le fiancé de la jolie Valentine. Ces deux-là qui doivent se marier dans la semaine....
Chaque fois qu'une destinataire de telles missives écrites d'une façon abjecte, sur du papier ordinaire et à l'aide d'une allumette carbonisée déclare qu'elle sait qui est le corbeau, elle meurt de façon inexplicable.....sauf pour Miss Silver, placée là pour tout entendre tandis qu'elle tricote consciencieusement un cardigan bleu.
Le colonel va y passer aussi et tout accuse son épouse, qu'il a décidé de déshériter lorsqu'il apprend son infortune. Il y a aussi un homme étrange, qui ne sort que la nuit tombée entouré de ses sept chats dont le nom, tiré de la Bible, commence toujours par un A.
Un suspens haletant, une énigme résolue avec logique, des caractères bien dessinés. Encore un bon polar totalement décalé dans le temps et l'espace. Relaxant.
Lien : http://www.bigmammy.fr
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Ambiance vieille dentelle et arsenic pour cette plongée dans le monde suranné de l'Angleterre de l'après-guerre, auprès d'une anti-héroïne qui ressemble par bien des points à Miss Marple, née sept ans plus tard sous la plume d'Agatha Christie.
Ayant connu une célébrité littéraire moindre que sa cadette, elle nous offre néanmoins de brillantes énigmes très bien ficelées.
Délicieusement divertissant.
Lien : http://philo-au-fil-des-mots..
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Un petit livre so british!
A Tilling Green, charmant petit village du Ledshire, un corbeau envoie des lettres anonymes, crues et blessantes (et véridiques?). A cause d'elles, une jeune couturière se suicide.
Informée par son ami l'inspecteur Abott, Miss Silver va y mener l'enquête avec son talent et sa discrétion habituelle.
Hébergée chez une "vieille fille", Miss Silver se mêle aux habitants. Ainsi elle fait la connaissance des résidents d'un domaine ( le major Repton, sa (très) jeune épouse Scilla, sa soeur et leur nièce Valentine Grey dont le mariage avec un jeune coureur de titres est imminent), Miss Eccles (vieille fille autoritaire et efficace), Mrs Nattey, Mr Barton (un ermite misogyne qui vit reclus avec ses 7 chats et ne sort qu'à la nuit tombée), ecclésiastique T.Martin et son filleul Jason Leight (ancien prétendant de Miss Grey) et les nombreuses petites mains qui aident au fonctionnement des différentes résidences.
Un nouveau suicide et un meurtre vont amener Miss Silver, secondée du commissaire March, à accélérer sa recherche du corbeau et de par là même de l'assassin.
C'est bien écrit, fluide et efficace. le style est d'époque un peu poussiéreux mais l'intrigue et le suspense sont parfaits!
Un bon classique de P.Wentworth!
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Un cosy mystery qui fait penser aux romans d'Agatha Christie.
Une intrigue divertissante sur fond de lettres anonymes et de meurtres avec une vieille dame férue de tricot qui mène l'enquête.
L'atmosphère de l'époque est bien restituée, le tout a un charme un peu désuet, mais on se perd un peu au milieu de la multitude des personnages.
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