Le temps des genévriers

La sécheresse désertifie l'ouest des États-Unis et d'autres régions dans le monde. On suit la vie de deux amis d'enfance, l'une qui vient vivre avec les indiens qui essayent de retrouver leur mode de vie ancestral, l'autre qui se bat pour le développement d'une station spatiale internationale dans l'espoir d'y trouver une solution aux problèmes climatiques. C'est bien un livre d'anticipation peut-être annonciateur de ce que l'on commence à vivre et qui aurait pu (ou du?) décrire un monde post catastrophe mais d'autres thèmes s'y ajoutent, la conquête de l'espace et surtout la découverte d'un message venant potentiellement d'extra-terrestres. Ce mélange des thèmes fragilise la crédibilité de l'ensemble et leurs développements.

Quand tous les futurologues des années 70 se plantaient, Kate Wilhelm dans ce roman donnait une vision incroyablement lucide, et heureusement un peu romancée du monde qui se dessinait. Chose peu courante, la description des rapports humains entre les personnages sont vraiment touchants et plausibles, ce qui change des récits fantastiques à la papa où il n'y en a que pour des héros en titane qui finissent toujours par avoir raison.
De la pure science fiction, poétique, qui pose des questions et donne envie de partir profiter un peu de la nature, avant que tout ne vire à la catastrophe annoncée.