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3,74

sur 25 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une jeune fille à la recherche de sa soeur disparue est poursuivie par des méchants et défendue par des gentils. (Enfin… elle se défend pas mal elle-même.)
Habituellement je lis des bandes dessinées, mais pas beaucoup de comics.
En revanche, je lis avec attention les avis de mes amis babeliotes.
J'ai donc ce coup-ci suivi l'avis de pencrannais (tentée par les mots "steampunk" et "humour" dans sa chronique), et j'ai partagé son enthousiasme.
Oui c'est très drôle cet esprit parodique qui fait se rencontrer Flash Gordon et... Zorro. Ou le Docteur Moreau et le major Steve Austin, "l'homme qui valait trois mille yars".
Même les scènes de baston, nombreuses (c'est un peu ça l'intrigue en fait) sont tellement second degré qu'on ne s'en lasse pas trop.
Quant aux dessins de Sergio Fernandez Davila, ça claque, c'est dynamique et coloré, on sent qu'il s'est fait bien plaisir avec les costumes et les décors de villes et de machines rétrofuturistes.
Un bon moment de lecture.
Traduction de Stéphanie Chaptal.

Challenge Bande dessinée 2023
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Il s'agit d'un récit complet et indépendant, initialement paru sous la forme de 7 épisodes, en 2013/2014. le scénario a été écrit par Bill Willingham (le scénariste de Fables). Les dessins et l'encrage ont été réalisés par Sergio Fernandez Davila. Wes Hartman a effectué la mise en couleurs. Les couvertures principales sont de Joe Benitez, avec l'aide d'Ivan Nunes. Ce tome contient aussi toutes les couvertures alternatives, ainsi que le script du premier épisode, et les dessins de conception graphique des personnages, réalisés par Johnny Desjardins.

L'histoire commence à New York, à une date indéterminée (sûrement la fin du dix-neuvième siècle, pour être cohérent avec le concept du Steampunk). Dans un restaurant huppé, Vampirella (dans une superbe robe rouge & noire) est en train de dîner avec Brit Reid (dans un beau costume 3 pièces vert bouteille, évoquant la couleur de son costume de Green Hornet). Une femme fait irruption dans la salle, poursuivie par une demi-douzaine de tueurs cagoulés. Vampirella a vite fait de s'en occuper de manière très brutale.

Cette jeune femme s'appelle Magna Spadarossa, et elle est à la recherche de sa soeur, une certaine Red Sonja. Brit Reid (et son homme de main Kano) va essayer de déterminer qui a commandité ces tueurs. Par la suite, elle va voyager sur un autre continent à bord d'un vaisseau sous le commandement de Captain Victory. Elle sera ensuite amenée à faire équipe avec Phantom (Kit Walker) & Devil, Flash Gordon, Silver Star, Steve Austin et Don Diego de la Vega (Zorro).

Dès la couverture, le lecteur comprend bien qu'il s'agit d'un projet fabriqué de toutes pièces. L'éditeur Dynamite a été chercher Joe Benitez (l'auteur de Lady Mechanika) pour qu'il apporte sa touche steampunk aux couvertures (alors qu'il ne dessine rien à l'intérieur), et Benitez s'en tient strictement à dessiner des personnages, sans aucun arrière-plan. L'apparence des personnages a été conçue par un artiste engagé spécialement pour cette tâche : Johnny Desjardins.

L'association de héros est assez hétéroclite, et reflète surtout le catalogue de personnages dont Dynamite détient les droits au moment de la parution de l'ouvrage. Red Sonja est un personnage annexe de la série Conan le Barbare (mais pas créé par Robert E. Howard). Vampirella est une vampire (oui, c'est marqué dans son nom) rescapé d'un magazine des années 1970. Green Hornet (et Kato) provient d'une série télé, dont la renommée doit beaucoup à la présence de Bruce Lee au générique. Flash Gordon était le héros d'un comic-strip d'Alex Raymond dans les années 1930. The Phantom (& Devil) provient lui aussi d'un comic-strip des années 1930, créé par Lee Falk. Steve Austin était le personnage principal d'une série télé dans les années 1970. Zorro fut créé en 1919 par l'écrivain Johnston McCulley, et a bénéficié d'une série télé réalisée par les studios Disney dans les années 1950 (avec Guy Williams). Enfin Silver Star et Captain Victory sont des personnages de comics, créés, écrits et dessinés par Jack Kirby au début des années 1980.

Le lecteur se rassure un peu quand il voit que ce bel emballage d'un assemblage hétéroclite d'héros (devant plus à l'exploitation de licences, qu'à une logique d'auteurs) bénéficie d'un scénariste de grand renom : Bill Willingham. Il apparaît rapidement que son objectif est de donner corps à ces versions steampunk de personnages établis et de construire et développer un monde cohérent à partir de ce concept artificiel. La notion de steampunk qualifie un genre littéraire dont l'action se déroule dans l'atmosphère de la société industrielle du dix-neuvième siècle, avec une utilisation massive des machines à vapeur.

Les dessins de Sergio Fernandez Davila montrent une utilisation un peu libérale et parfois trop littérale de l'imagerie associée au steampunk. Il y a donc les tenues vestimentaires, croisement stylistique entre les vêtements de l'époque de la reine Victoria, et des tenues un peu plus décolletées pour les femmes, un peu plus moulantes pour les hommes (voire carrément collantes pour Silver Star, comme un costume de superhéros). Ensuite il y a la présence sur chaque tenue de quelques éléments ou accessoires en cuivre. D'un côté, Davila reprend le métal en vogue à l'époque ; de l'autre côté il s'agit d'un élément visuel sans réelle signification autre que visuel (il n'y a pas de logique technologique d'anticipation rétrofuturiste justifiant cette omniprésence du cuivre). de même Davila a décidé que les lunettes de protection (avec monture en cuivre) constituent un élément indispensable du steampunk. du coup tous les personnages (sauf peut-être les figurants) en portent systématiquement, tout le temps. le lecteur comprend que Davila veut à tout prix faire "steampunk", sans se soucier d'une logique pour l'usage ou la présence de ces éléments.

Passé ce petit agacement pour ces éléments steampunk utilisés à tort et à travers, les dessins de Davila sont agréables, de bonne facture pour un comics. Les personnages se distinguent aisément. Les vêtements comportent des détails en quantité suffisante. Les arrière-plans sont présents régulièrement, et assez développés pour rendre de compte de la spécificité des lieux. Les scènes de combats disposent d'un minimum de mise en scène pour ne pas se limiter à une juxtaposition de cases avec des gens se tapant dessus au hasard de postures que le dessinateur trouve cool.

Davila arrive à reproduire assez d'éléments spécifiques à chaque héros pour qu'ils ne soient ni interchangeables, ni fades. Il n'y a vraiment que les héros de Kirby qu'il n'arrive pas à assimiler au steampunk (il faut dire que le choix de ces personnages était incongru dès le départ). Bien sûr quand Red Sonja finit par apparaître, elle arbore son soutien-gorge en cotte de mailles (mais elle porte un vrai pantalon). Par contre le mode de représentation fait ressortir avec force l'idiotie pour Steve Austin de disposer d'un bras bionique, puisque le reste de sa musculature humaine est incapable de supporter les poids soulevés ou maniés par ce bras.

De son côté, Bill Willingham ne dispose que de 7 épisodes pour concevoir, présenter et installer une dizaine de personnages, dans un environnement où tout est à construire. Il ne faut donc pas espérer beaucoup de personnalité pour chaque héros. le scénariste s'appuie sur les particularités déjà connues du lecteur et arrive tout juste à donner quelques répliques sémillantes à Zorro, et un semblant de suffisance à Silver Star. Pour le reste, ils sont tous valeureux et courageux. Finalement, c'est encore Devil (le chien robotique de Phantom) qui sort les répliques les plus piquantes. Il s'appuie également sur les criminels de chaque héros pour fomenter un complot à grande échelle, afin de régner sur tous les territoires. le lecteur voit donc apparaître Lidia Valcallan, Felix Avalon, Ming, Docteur Moreau, Général Tara, Kulan Gath.

L'intrigue et le développement de l'environnement priment donc sur les personnages. Willingham a conçu une trame générale (la recherche de Red Sonja portée disparue) qui fournit le motif des pérégrinations de Magna Spadarossa, au cours desquelles elle croise tous ces héros. le plan de conquête tient la route. Les rencontres sont justifiées par le scénario. Willingham a conçu son intrigue de manière satisfaisante. Alors que le lecteur peut s'agacer des disparités de technologies existant dans ce monde (pas que des moteurs à vapeur), l'apparition de Flash Gordon fournit une explication à ces divergences.

Au final ce tome constitue un divertissement léger à base d'aventures grand spectacle, dans le cadre d'un environnement steampunk qui dépasse les limites strictes du genre. Les personnages n'ont que peu de personnalité, l'objectif étant de poser les fondations d'un environnement dans lequel d'autres créateurs pourront venir jouer par la suite (l'amorce d'une franchise d'un genre très pointu). Si le lecteur est venu chercher un récit bien ficelé, rigoureux, avec des thèmes adultes, il sera déçu par un récit attaché à servir de bible pour les auteurs suivants. 3 étoiles. S'il vient chercher une aventure sans conséquence, il pourra apprécier une histoire facile à lire, avec des personnages hauts en couleurs, et un parfum steampunk un peu original. 4 étoiles.
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Tout d'abord merci à Babelio et à l'éditeur Graph Zeppelin pour m'avoir fait parvenir ce comic.
Je découvre encore autant l'univers des comics que celui du steampunk mais pour l'instant je ne suis pas déçue.
Dans cette histoire, nous sommes projetés en quelques instants d'une soirée agréable dans un cabaret à une bagarre ultra violente entre la propriétaire des lieux et une bande de malfrat cherchant à récupérer la jeune femme qu'ils traquaient. En quelques cases nous voilà plongés dans une aventure palpitante.
Magna est à la recherche de sa soeur disparue Sonja, ne comprenant pas pourquoi soudainement elle est la cible de ce qui semble être une organisation criminelle. Heureusement pour elle, dans sa détresse elle pousse la bonne porte et va rencontrer des alliés inattendus et passer de protecteurs en protecteurs. La première partie de l'ouvrage est ainsi consacrée à la rencontre des différents compagnons de notre héroïne ainsi qu'à la découverte du plan fomenté par les "méchants".
Ce qui m'a étonné dans ce livre, c'est la quantité de "têtes connues" qui s'y trouvent revisités à la sauce steampunk: Vampirella, le Frelon Vert et Kato, Zorro, l'ombre qui marche, Flash Gordon, le major Steve Austeen (l'homme qui valait trois milles Yar), le Docteur Moreau, l'Empereur Ming ... Sortis de mes souvenirs d'enfance, BD, comics, séries, films, romans... ils sont tous là ayant subit un relooking mais toujours aussi efficaces, quelque soit le coté duquel ils se trouvent. Toujours aussi redoutables, n'ayant perdu aucune de leurs facultés, cette double association dantesque promet une confrontation épique.
J'ai été happée par cette histoire, autant par le scénario que par le plaisir de retrouver de vielles connaissances. de plus pour ne rien gâcher les dessins sont magnifiques. Cette lecture fut donc une très belle surprise. A voir si celle ci se confirme par la suite..
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Un univers steampunk rassemblant une pléthore de super-héros plus ou moins connus : le frelon vert, vampirella, red sonja, zorro, flash gordon...
C'est coloré, travaillé, trash aussi, ça part dans tous les sens.

Mais malgré un programme prometteur j'ai eu du mal à terminer ce livre.
L'album n'est pas mauvais du tout, simplement je pense que je l'aurais davantage apprécié avec quelques années de moins, du temps où je lisais plus de comics. Merci tout de même pour la découverte Elamia.

Je le conseille néanmoins à tout amateur de comics, de steampunk ou les deux et à tous ceux qui voudraient changer d'air après avengers et justice league, c'est une très bonne alternative.
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Résumé
Un groupe d'assassins encagoulés fait irruption dans le Club Scarlet suscitant la colère de sa propriétaire, Mme Pendragon, en train de dîner avec le magnat de la presse Britt Reid.
Lorsqu'elles débarquent avec à leur tête l'inspecteur Toomey, les autorités de Big City ne peuvent que constater que les perturbateurs ont proprement massacré et font face à la mauvaise foi des témoins qui disent n'avoir rien vu. Asile a été offert à Magna Spadarossa, la femme poursuivie par les criminels qui vont se révéler des clones.

Notre avis
Difficile de ne pas penser à La ligue des gentlemen extraordinaires d'Alan Moore à la découverte de cette commande de Dynamite Entertainement à Bill Willingham. le talentueux scénariste de Fables pioche dans le catalogue de l'éditeur anglo-saxon, transposant Vampirella, Green Hornet, Red Sonja ou bien encore, plus discutable, des personnages inventés par Jack Kirby (Captain Victory, Silver Star) dans un univers steampunk. Il leur adjoint d'autres licences (avec Steve Austin ou Don Diego de la Vega) au sein d'un récit au rythme effréné où leurs apparitions surprenantes s'ajoutent à des rebondissements nombreux.
Le dessinateur espagnol Sergio Fernandez Davila s'en donne à coeur joie pour relooker l'ensemble des personnages à la mode de l'Angleterre Victorienne matinée de technologie. Malgré la comparaison qui s'impose avec « LoEG », ce recueil, rassemblant les épisodes 1 à 7, sort son épingle du jeu.
Graph Zeppelin met toutes les chances de son côté en se lançant dans la publication en France de la série (Legenderry Green Hornet sort en mars) en peaufinant l'album avec de nombreux bonus (script et couvertures signées Joe Benitez (Lady Mechanika)).

En deux mots
L'univers Dynamite Entertainement version Steampunk!
Lien : http://www.bdencre.com/2018/..
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