AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781401252274
160 pages
DC Comics (22/03/2016)
3/5   1 notes
Résumé :
New York Times best-selling author Daniel H. Wilson delivers a thrilling sci-fi series that raises hard questions about free will and the nature of good and evil.

Humanity has discovered the root of all evil: the Malnoro virus—a devastating malady that modifies the neural pathways for empathy. Those infected have been forcibly imprisoned in the Quarantine Zone (whether they choose to do good or evil). Meanwhile, the rest of the cured world is sterile... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Quarantine ZoneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de toute autre, initialement parue en 2016, sans prépublication ou sérialisation. le scénario est de Daniel H. Wilson, un auteur de science-fiction, ayant par exemple écrit Robopocalyspe ou Où est passée ma combinaison spatiale ?. Les dessins ont été faits par Fernando Pasarin, avec un encrage de Matt Ryan. Pasarin est un dessinateur de comics d'origine espagnole, ayant réalisé des épisodes de Green Lantern Corps, Batgirl, Justice Society of America, etc. La mise en couleurs a été réalisée par Paul Mounts, avec l'aide d'Elmer Santos, Beth Sotelo, et John Starr. La couverture a été réalisée par Massimo Carnevale. Pour les lecteurs un inquiets, l'auteur commence son ouvrage par une page de texte explicitant la situation de départ.

Dans un futur relativement proche, éloigné d'une quarantaine d'années, l'humanité a identifié la source des comportements méchants : un virus baptisé Malnoro (il s'attaque à une zone du cortex préfrontal et la modifie). Ce virus se transmet par contact avec du sang. Il est immédiatement actif et déclenche une crise de violence meurtrière. Un vaccin a été développé qui permet de neutraliser ce virus dans la majeure partie de la population. Les autres sont qualifiés d'incurables et sont rassemblés dans une ville ghetto appelée Quarantine Zone (zone de quarantaine). Pour lutter contre les incurables détectées hors de la zone de quarantaine, le gouvernement a mis en place une police d'intervention appelée Quarantine Zone Enforcement (en abrégé QZE).

Le capitaine Matthew Huxley est responsable d'une équipe d'intervention QZE, composée de Rickey Morelli, Sue Ellen Clover, Kevin Jones, Nora Presley, et Neil Bostanci. Il est placé sous les ordres du commandant Answar. Lors d'une intervention en zone de quarantaine, Kevin Jones est blessé et contracte le virus. le capitaine Huxley (son ami d'enfance) doit ordonner l'activation de la grenade incendiaire dont sont équipées toutes leurs tenues, qui exécute son porteur. de retour à la base, il décline la proposition du commandant d'intégrer une escouade spéciale. Lors du briefing suivant, le commandant Answar leur présente leur prochaine mission : pénétrer dans la zone de quarantaine pour exécuter Holton Gray, un activiste prônant l'intégration des incurables dans la société.

A priori, le lecteur ne sait pas trop à quoi s'attendre de cette histoire. L'expérience a souvent montré que les écrivains de roman ne font pas automatiquement de bons scénaristes de bandes dessinées, et Fernando Pasarin est un honnête artisan, mais pas un dessinateur de premier plan. Il y a fort à parier que les responsables éditoriaux de DC Comics ont avalisé ce projet dans l'espoir d'attirer l'attention de vrais lecteurs (comprendre des lecteurs de livre sans images) et de capitaliser sur la renommée de l'auteur. Par contre, en feuilletant rapidement l'ouvrage, il constate que les dessins de Pasarin sont d'une minutie impressionnante, évoquant régulièrement le sens du détail de Bryan Hitch sur Ultimates de Mark Millar, ou sur America's got powers.

Cette similitude avec l'approche graphique de Bryan Hitch s'impose comme une évidence dès la quatrième page, avec une vue du ciel d'un quartier de la zone de quarantaine jouxtant le mur de séparation. Il y a cette même façon de représenter les décombres, jusqu'au choix des couleurs. D'ailleurs Paul Mounts a souvent collaboré avec Hitch. L'encrage de Matt Ryan reste confiné dans un registre très précis et méticuleux, sans oser appuyer quelques personnages ou contours comme le fait Paul Neary, l'encreur attitré de Bryan Hitch. Néanmoins cette dernière caractéristique ne constitue pas un défaut car cela permet aux dessins de rester dans un registre réaliste, sans s'envoler vers les exagérations de mouvements ou de prouesses physiques propres aux superhéros.

De la première jusqu'à la dernière page, le lecteur est impressionné par la densité d'informations visuelles. Fernando Pasarin met un point d'honneur à représenter les décors et les environnements dans leur détail, dans la majorité des cases, plus de 90% ce qui est exceptionnel pour un comics. L'effet est saisissant car cette attention portée aux détails et cet investissement permettent au lecteur de se projeter dans ces environnements comme s'il pouvait les toucher. le dessinateur ne se contente pas de faire du remplissage. Il dessine des vues du ciel, des vues intérieures en collant à la réalité. Il ne remplit pas ses cases de hachures pour aller plus vite, il ne se repose pas sur une technologie générique en toc. Un lecteur un peu tatillon pourrait lui reprocher de dessiner à la manière de Bryan Hitch. Ce serait un peu exagéré, parce que faire du Bryan Hitch sans être ridicule est déjà une belle performance, et qu'en plus Pasarin reste dans un registre plus réaliste, moins exagéré.

Bien évidemment les dessins de l'artiste sont asservis au récit et montre ce que l'intrigue prévoit. Fernando Pasarin a créé des personnages normaux, immédiatement reconnaissables, des environnements urbains très proches du quotidien. Il représente une technologie d'anticipation pas très éloignée de celle actuelle, à l'exception des armures utilisées par les soldats du QZE. Il a intégré des parties flexibles avec des parties rigides et renforcées, pour un résultat peut-être un peu trop propre sur lui. Chaque séquence est d'une grande lisibilité, grâce à une mise en scène adaptée, un dosage étudié des détails pour que chaque case reste lisible. Les metteurs en couleurs travaillent en retrait pour assurer que chaque surface se détache de celle contigüe, sans surcharger le dessin, ou associer trop de couleurs entre elles.

Absorbé et convaincu par l'aspect visuel construit et riche, le lecteur découvre le récit. le point de départ semble un peu simpliste : une humanité guérie de ses penchants mauvais. D'entrée de jeu, le scénariste utilise une dichotomie bien / mal primaire, et sujette à caution quant aux critères moraux (non explicités bien sûr) qui permettent de distinguer entre le bien et le mal. Pourtant la mise en oeuvre du concept est réalisée de manière à éviter de trébucher sur les limites inhérentes à cette éradication du mal dans l'esprit humain. le lecteur peut même comprendre que des individus continuent à avoir des comportements agressifs (les soldats du QZE) puisqu'ils ne le sont qu'en situation de combat, contre des individus susceptibles de causer des violences, de nuire à la sécurité des citoyens.

Le début du récit est un peu pataud, le scénariste présentant les concepts de manière très explicites et pas à pas pour être sûr de ne perdre aucun lecteur en route, au cas où il aurait affaire avec des individus à la comprenette limitée. D'un autre côté, cela laisse tout loisir au lecteur d'admirer le travail de Pasarin et Ryan. Par la force des choses, l'auteur a recours aux ressorts habituels des romans : relation amoureuse avec proposition de mariage, héros qui doute, incurable non identifié, réalité de la société des incurables, secrets cachés, assaut donné à la Maison Blanche. L'intrigue est déroulée de manière linéaire et chronologique, plusieurs rebondissements et révélations se sentent venir de loin, mais rien de catastrophique.

Par contre le lecteur se rend compte qu'il ne s'attache pas aux personnages. Quand le capitaine Matthew Huxley se prend la tête entre les mains pour pleurer son ami tombé au combat, ou cogne contre son casier pour extérioriser sa rage, le lecteur le voit comme un fait, sans empathie pour le personnage, sans ressentir son émotion. Quand le même Huxley et Nora Presley échangent des confidences et des promesses, il s'agit à nouveau d'une prise d'information, sans grande émotion. Les dialogues restent à un niveau fonctionnel, sans réussir à faire passer la personnalité des protagonistes. du coup, les ficelles utilisées en termes narratifs restent à nu, et elles apparaissent comme des grosses ficelles en l'absence de personnages incarnés.

Malgré les efforts conséquents, l'investissement sur chaque page et le talent de Fernando Pasarin, Matt Ryan et Paul Mounts le lecteur n'arrive pas à se projeter dans des personnages stéréotypés. du coup, c'est l'ensemble du récit qui en prend un coup dans l'aile. En l'absence d'accroche émotionnelle, il ne reste plus qu'une intrigue convenue, enchaînant mécaniquement les séquences attendues, du rebelle Holton Gray qui se révèle être progressiste, au commandant Answar qui s'avère être psychorigide. Certes, Daniel H. Wilson a bien pensé à montrer la société qui s'est établie au sein des incurables, mais elle n'a rien de particulier, pas de conséquence liée au virus Malnoro. Sans surprise le récit s'achemine vers des retournements d'allégeance qui n'intéressent plus le lecteur, et vers le principe qu'il n'est pas viable d'exclure une frange de la population pour bâtir une société.

Malgré la formidable prestation graphique de Fernando Pasarin, Matt Ryan et Paul Mounts, le lecteur progresse dans un récit plan-plan, utilisant les ressorts romanesques les plus usuels, sans réussir à faire exister les personnages, pour développer un thème basique.
Commenter  J’apprécie          20


Videos de Daniel H. Wilson (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daniel H. Wilson
« Un rebondissement toutes les deux pages. Croyez-le ou non, La Menace Andromede est bien plus percutante encore que l'original ! » The Wall Street Journal
#MichaelCrichton #JurassicPark #LaMenaceAndromede Parution le 18 juin 2020 !
L'HUMANITE EN DANGER !
En 1967, l'exposition à une bactérie d'origine extraterrestre – nommée Variété Andromède – décima presque entièrement une bourgade de l'Arizona. Pendant cinq jours, une équipe de scientifiques oeuvra sans relâche pour endiguer l'épidémie qui menacait de tout anéantir sur son passage… Cinq décennies plus tard, un drone détecte une anomalie au milieu de la jungle amazonienne. La Variété Andromède est de retour ! Et elle a muté… Réunis en urgence, scientifiques et militaires savent que le temps leur est compté. le virus se propage et gagne du terrain. Jusqu'à bientôt menacer toute forme de vie sur Terre…
--------------- En publiant La Variété Andromède en 1969, Michael Crichton (1942-2008) inventait un nouveau genre : le thriller scientifique d'anticipation. Il est l'auteur de romans vendus a plus de 200 millions d'exemplaires dans le monde, dont Jurassic Park et le Monde perdu, adaptes au cinema par Steven Spielberg. Diplome en intelligence artificielle et robotique, Daniel H. Wilson, qui signe cette suite de la Variété Andromède (reed. Archipoche, 2020), est l'auteur, notamment, de la serie Robopocalypse (Pocket).
------- Le livre : http://www.editionsarchipel.com/livre... Facebook : https://www.facebook.com/archipelsusp... Instagram : https://www.instagram.com/editions_ar... Twitter : https://twitter.com/Ed_Archipel
+ Lire la suite
autres livres classés : virusVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4887 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}