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4,24

sur 2771 notes
Un livre que chaque femme devrait lire... sur la médecine, sur les médecins et les relations des unes avec les autres.
En lisant les 1ères pages, j'étais persuadée que le narrateur était un homme, jusqu'au moment où on découvre qu'il s'agit d'une jeune femme, héroïne de l'histoire. Est-ce vraiment une histoire, ou est-ce qu'il s'agit d'histoires de femmes ?
Quoiqu'il en soit, que les héros de cette histoire soit féminin ou masculin, ce livre nous montre que ce n'est pas le corps médical qui importe, mais avant tout les patientes (ou patients). Leurs maux et leurs mots se confondent...
Dans les 100 dernières pages, l'histoire personnelle de Jean se précise, s'éclaire...
Au final, ce livre est avant tout un hommage aux femmes, au respect de chacun, à la personnalité de chaque personne.
Un livre qui me laisse sans voix, sans avis posé car, finalement, chacun en sortira avec son propre sentiment.
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C'est en fouinant dans les lectures de Rabanne que j'ai relevé ce roman et au bon souvenir de la maladie de Sachs lu en 1998. Et le hasard fait que mon collègue le fait tourner à toutes les femmes autour de lui. Additif est le premier mot qui me vient à l'esprit. Prenant et difficile à poser. Femme, future chirurgienne en gynécologique doit travailler à l'hôpital avec le docteur surnommé Barbe-Bleue. On ne comprend pas au début, elle, si intelligente, le critique autant et est aussi négative. Martin Winckler, médecin, connaît bien les tourments des femmes, de ces sorcières qui font penser à Mona Chollet, d'ailleurs mentionnée. Séjour intelligent et instructif dans le milieu médical où, je pense, presque tous les points de vue sont abordés. La construction, aux chapitres si différents par leurs formes et leurs genres, sont agréables de par leurs diversités. Un peu déçue par la fin, certes pleine d'émotions, mais un peu rocambolesque. Peu de sang, surtout de la psychologie. Lorsque j'ai tourné la dernière page, j'ai fait Ouaf, génial ! Ensuite, avec un petit recul quand j'ai pensé à la trame de l'histoire... Bref, le déguster pour le bien qu'il fait sans tenter de l'analyser. Pour moi, grande différence entre les médecins qui travaillent comme internes et ceux du privé qui sont surtout des commerciaux. Certains font le serment d'Hippocrate, d'autres d'hypocrites. Merci à Emmanuel et à Rabanne.
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Une drôle d'impression me suit depuis le début de la lecture de ce roman.
Disons - le tout de suite : le fond comme la forme m'ont assez déplu.
Et pourtant, il flotte dans ce texte quelque chose d'indicible que je n'ai pas pu me résoudre à quitter en en interrompant la lecture.

Ce très long roman qui se lit plutôt bien (malgré certains passages insupportables de longueur), met en scène une brillante et ambitieuse interne en médecine et un généraliste chef de service surnommé "Barbe bleue", l'antithèse du médecin froid, technicien d'élite, auquel elle s'identifie. Evidemment ces personnalités dévoileront leur part d'ombre au fur et à mesure d'une intrigue que j'ai trouvé plutôt molle.

Ce livre est, selon moi, trop bavard, avec une une action très centrée sur le pathos, et une fin totalement abracadabrante à mes yeux.

Même la description de l'univers médical où les luttes de pouvoir et d'intérêts dominent m'a laissée de marbre : trop de poncifs dans ce puzzle polyphonique qui montre, tour à tour, des personnages trop caricaturaux pour être réalistes à mes yeux de lectrice. Avec en prime une métamorphose réellement invraisemblable pour le personnage principal.

Mais, car il y a un « mais », au-delà du procès fait à la médecine contemporaine française, certes intéressant, c'est LE côté féministe de ce texte qui m'a tenue en haleine. Prolongeant la riche matière humaine glanée sur son site internet, Martin Winckler défend là une belle MEDECINE DE LA FEMME où le respect de l'individu est une vertu cardinale.
"On ne peut pas soigner les hommes et les femmes en partant du principe qu'ils mentent !", s'emporte le docteur Karma.
Je ne peux que souscrire à son combat, et c'est pourquoi, malgré de nombreuses maladresses, je n'ai pas pu lâcher ce texte.

Enfin, Martin Winckler a le mérite d'avoir choisi un thème qui met au jour les souffrances intimes de milliers d'hommes et de femmes, largement aggravées par le comportement normatif du corps médical.

Des personnages dessinés autrement, un texte plus concis et une intrigue davantage mesurée auraient donné à ce roman un supplément d'âme, point d'équilibre entre l'intelligence du propos et la beauté sensorielle de l'écriture.






Lien : http://justelire.fr/le-choeu..
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Effet "Montage de russe". Voici ce qu'évoque pour moi le roman de Martin Wincker.
C'est l'histoire d'une rencontre entre deux médecins atypiques : le docteur Franz Karma qui bouscule le milieu médical par ses pratiques et ses convictions peu courantes et Djinn, jeune interne, dont le caractère affirmé, et les résultats brillants forcent à la fois l'admiration et la suspicion du chef de service

C'est par le biais de ce partenariat imposé entre le docteur Karma, chef de l'unité "Médecine de la femme" et Djinn que Martin Wincker dénonce les pratiques déshumanisées de ses pairs et plus particulièrement le manque d'écoute et de respect des gynécologues envers leurs patientes.

Le sujet m'a certes semblé très intéressant et les personnages plutôt sympathiques, mais il me semble que ce roman aurait pu être amputé d'au moins deux cents pages. Par ailleurs, les récits des consultations, répétés à l'envi ont dilué un peu l'histoire qui s'en est trouvée un peu "décousue" et privée d'une bonne partie de l'émotion qu'elle aurait pu susciter.
Autre regret : le style. Même si pour donner du corps à son histoire, l'auteur a utilisé le langage familier des bancs de la faculté de médecine, des couloirs et des blocs opératoires, j'ai aimé moyennement les "putain de bordel de merde" et ses petits frères du même acabit.

Effet montagne russe donc, car j'ai beaucoup aimé puis je me suis lassée, puis j'ai à nouveau été emportée par ce roman témoignage profondément humain, et une fois encore un peu découragée par cette docufiction trop détaillée à mon goût !

Pour autant, je conseille vivement la lecture de ce livre pour son sujet très largement argumenté mais aussi pour les messages bienveillants qu'il contient, notamment sur le thème du troisième sexe.
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Ce livre dont je n'avais jamais entendu parler est une véritable découverte. Martin Winckler s'était fait connaître avec La maladie de Sachs puis avec ses interventions sur les ondes, ses conseils étant toujours frappés du bon sens et d'une logique contrant souvent les diktats des pontes de la médecine et de la pharmacologie. En 2016, il avait publié Abraham et fils. J'avais lu ces deux livres et j'avais été conquis par ce médecin-écrivain qui a plusieurs autres ouvrages à son actif.

Le Choeur des femmes me semble encore d'une autre envergure par rapport aux deux que je viens de citer et sa double réédition en Folio prouve qu'il est lu. Tant mieux ! Suivre le parcours de cette jeune interne brillante et très douée, Jean (prononcer Djinn) Atwood, est passionnant, émouvant, instructif et devrait élargir l'esprit de beaucoup de spécialistes se réfugiant derrière science et technique toutes puissantes.
S'il situe son histoire dans l'unité 77 du CHU de Tourmens, lieux imaginaires comme les événements qu'il relate, Martin Winckler précise que tout le reste est vrai, grâce à son site internet qui recueille tant de témoignages dont il nous fait profiter.
Franz Karma, dit « Barbe-Bleue », n'est pas très sympathique : « Il a le profil d'un rapace, des lunettes rondes, les cheveux plutôt courts mais hérissés d'épis et une barbe fournie. » Djinn vit comme une punition ce stage qui lui est imposé dans ce secteur dédié à la gynécologie alors qu'elle ne pense qu'à opérer, étant formée pour cela au cours d'études brillantes.
Avec Franz, elle va apprendre à écouter mais son caractère entier, sans concession, ne lui facilite pas les choses : « Et de toute manière, qu'est-ce que j'en ai à foutre de ces femmes et de leurs malheurs ? C'est pas moi qui vais m'en occuper. Moi, je suis faite pour ouvrir, découvrir, inciser, extirper, découper, réparer. Je suis là pour soigner des maladies, des vraies, pas pour tenir la main ou écouter pleurer. » On cerne bien ainsi le personnage qui arrive dans l'unité 77 où le docteur Karma lui a donné une semaine pour se décider : rester ou non.
Nombreuses rencontres, amitiés riches d'enseignements, quantité de témoignages et de situations difficiles, parfois humainement insoutenables font évoluer Djinn. J'ai trouvé cette transformation extraordinaire de simplicité et de courage. Karma est clair : « Ce qu'une femme ressent est beaucoup plus important que ce que vous savez… Une relation de soin, ce n'est pas un rapport de force… Mais on vous a formée pour penser d'abord au plus compliqué, au plus rare et au plus grave, pas au plus simple, au plus courant, au plus bénin. »
Cette profonde leçon de médecine humaine, à hauteur d'homme ou de femme – « Mais nom de dieu, chez un médecin, la gentillesse ça devrait être un équipement de série, par une option !!! » - se double d'une approche sensible du transgenre : « Les situations d'intersexualité sont des variantes du développement sexuel, pas des maladies. »
Il faut écouter le choeur des femmes et ce livre devrait faire partie de ce que tout médecin devrait lire non seulement pour savoir écouter mais aussi pour s'affranchir du pouvoir insidieux des grands labos : « le corps d'un patient n'est ni un tube à essais, ni un cahier de brouillon. »

Le Choeur des femmes est aussi un vrai roman plein de surprises et d'amour.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Quand on est destinée à devenir une as du bistouris, un stage obligatoire dans le service gynéco d'un petit hôpital n'est pas la meilleure nouvelle qui soit. C'est donc avec des pieds de plomb que Jean Atwood se rend à sa nouvelle affectation, où tout lui fait craindre le pire : peu de respect admiratif pour son titre de docteur, un maître de stage aux méthodes peu orthodoxes, des histoires de bonnes femmes interminables, …

Honnêtement, l'intrigue de ce livre est cousue de fil blanc : une jeune femme qui ne se consacre qu'à à sa carrière, retrouve humilité et humanité au contact d'un praticien proche de ses patients. Cet instinct de compétition cache d'ailleurs une grave blessure que l'on découvrira petit à petit.

Mais l'intérêt de ce livre est ailleurs. Il donne la parole aux femmes et nous raconte une multitude d'histoires que l'on imagine fortement inspirées de la propre expérience professionnelle de l'auteur : leurs peurs, leurs craintes, leurs espoirs, leurs désespoirs, … Les sujets sensibles, comme le viol, l'avortement, l'inceste ou l'intersexuation, ne sont pas évités.

L'auteur propose également une réflexion sur la relation entre le patient et son médecin, qui peut être une relation de pouvoir (le médecin décide arbitrairement ce qui est le mieux pour la personne sans l'informer ni la consulter) et prône plutôt l'écoute et le respect du libre-arbitre. Je regrette cependant le manichéisme du récit : il n'y aurait qu'un seul gynéco valable dans toute la France, le reste des praticiens étant au mieux incompétents, au pire dangereux. À croire que tous les tortionnaires qui ont dû changer de voie après l'abolition de la torture se sont donnés rendez-vous dans les facultés de médecine.

En résumé, si la narration contient quelques faiblesses, elles sont largement compensées par une grande richesse dans la documentation et les témoignages. Même si ce livre s'adresse principalement aux femmes, je ne me suis jamais senti exclu du récit.
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J'ai eu du mal à lire les premières pages, surtout à cause du style familier de Jean Atwood, l'interne. Pourtant je devrais savoir et depuis longtemps que la provocation cache souvent une douleur, de la tristesse, un fardeau. Je suis rentrée avec elle dans l'unité 77 et je n'ai plus lâché le livre. de la réalité romanesque peut–être oui, mais surtout un livre sur les femmes, sur la différence et sur le fait qu'elles veulent qu'on les écoute, qu'on les croit, qu'on les soigne. Qui est ce on ? En l'occurrence le barbu mal dégrossi du service « Médecine de la femme », un service de gynécologie différent. Alors comme Jean, j'ai écouté, j'ai appris mais je me demande si un jour j'aurais la chance de voir un tel service en France… Martin Winckler médecin, excellent auteur, est parti voir d'autres contrées, certainement plus en avance en médecine et à l'écoute des patients que dans notre vieux pays. A lire pour en apprendre un peu plus sur les maux et les mots des femmes.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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"Djinn" Atwood (ainsi qu'on prononce son nom, Jean) est une interne à la cuirasse épaisse. On sent bien que sous son air revêche se cache une faille. Alors qu'elle atterrit avec des pieds de plomb au service gynécologie à l'occasion d'un stage obligatoire, elle qui se rêve chirurgienne spécialisée dans la reconstruction des organes sexuels, elle fait la connaissance d'un médecin atypique, le Dr Franz Karma. Les débuts sont difficiles, il y a de l'électricité dans l'air entre ces deux individus aussi différents que le jour et la nuit. Alors le Dr Karma lui propose un deal : si après une semaine elle veut partir, elle peut, il validera son stage de 6 mois durant lesquels elle aura le champ libre, mais durant cette semaine, elle doit se plier à toutes ses demandes...

Voilà donc comment débute cette histoire au thème au demeurant très intéressant, que l'on soit un homme ou une femme (et dire qu'à 12 ans - un peu avant, un peu après - déjà, la petite fille qui devient jeune fille sera confrontée à toutes les questions d'ordre gynécologique le restant de sa vie... jusqu'à la ménopause (ou même après d'ailleurs !).

Le choeur des femmes est un mélange des genres. Je dois dire que les 250 premières pages m'ont captivée. Nous sommes dans une sorte de docu-fiction. Certains moments sont vraiment touchants. Ensuite, mon intérêt allait fluctuant car certaines révélations étaient un peu cousues de fil blanc ou bien l'auteur s'appesantissait un peu trop à mon goût sur certaines choses ou soit encore que trop de bons sentiments tuent les bons sentiments.

La dernière partie quant à elle prend une tournure romanesque teintée de secret de famille. Et là le puzzle s'emboite tellement bien qu'on jurerait une démonstration d'une théorie d'un cours de psycho...
Quant au dénouement final, il aurait pu s'écrire dès les premières pages tant il était devinable.

Cela aurait très bien pu être une lecture coup de coeur (j'y ai fort cru au début), mais les bémols ci-dessus trop étalés sur la longueur m'ont un peu perdue en cours de route. Et je n'ai pas forcément été convaincue par ce mix étrange entre fiction au plus près du réel et tragédie familiale un peu tirée par les cheveux. Un peu comme si on n'avait pas pu choisir entre le dessert et le plateau de fromages... le mélange des deux n'est guère harmonieux et alourdit un menu qui ô combien se promettait alléchant.
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J'ai aimé en apprendre plus sur certains aspects médicaux grâce au livre le choeur des femmes de Martin Winckler, mais ce roman n'a pas les qualités littéraires que j'attends. Ceci étant dit, j'ai lu ce livre paru en 2009 avec ma vision de la médecine de 2023, je ne suis donc pas très objective.

Jean (Djinn) Atwood (elle n'a jamais entendu parler de Margaret Atwood) est une brillante interne qui rêve de devenir chirurgienne gynécologique, mais on lui impose de passer six mois dans un service « Médecine de la femme », dirigé par un simple médecin généraliste. En colère, elle ne manque pas de le faire sentir au personnel comme aux patients. Elle va cependant apprendre une foule de choses, et par ricochet le lecteur apprendra aussi.

J'ai aimé ce service et la façon dont les femmes y sont traitées. J'ai découvert les personnes intersexes, la violence de certaines décisions médicales que nous avons pourtant appris à respecter (plus tout le monde, il est vrai).

À la page 400, j'ai commencé à m'ennuyer, il ne se passe pas grand-chose et le livre devient répétitif. Oui, on a compris, la médecine pourrait faire mieux pour les femmes, pour les hommes également. Quant à la fin, elle est aussi tortueuse qu'invraisemblable. Décevante.

Le roman a été publié en 2009 et ça se sent. Quel médecin à la salle d'attente bondée en 2023 a le temps nécessaire d'écouter longuement ses patients ou ses patientes ? Trouver un médecin est parfois le parcours du combattant, alors s'il faut en plus, en choisir un gentil et attentif !

Lien : https://dequoilire.com/le-ch..
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C'est un très beau livre un hymne à la gent féminine.
J'ai même était étonné qu'un homme est pu écrire ce livre et qu'il connaisse aussi bien les femmes.
Je souhaite rencontrer ce genre de médecin qui s'intéresse aux patientes, les écoutes et on de l'intérêt pour ce qu'elles sont et ce qu'elles pensent, etc.
J'ai le droit de rêver :-)
(je parle de médecine gynécologique pas de médecin généraliste, qui sont des êtres à part pour moi…).
La première partie m'a transporté, la deuxième partie m'a un peu déçu.
Je retiendrais que quelques mots de ce livre : la patiente Alfa, écoute, humm, et femmes

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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