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4,24

sur 2770 notes
Ouawh, je viens juste de terminer ce roman et j'en suis tellement restée scotchée que c'est le premier mot qui me vient à l'esprit !

Une histoire de femmes mais bien plus que cela puisque c'est aussi celle des hommes qui partagent leur vie, les aiment et parfois ne savent pas les comprendre ou encore, en croyant bien faire, leur font plus de mal que de bien !
Ce superbe ouvrage est également. un livre sur la normalité ? Qu'est-ce que cela veut dire être normal ? Il parle de nourrissons qui viennent au monde avec une malformation au niveau de leur organe génital puisque ces nouveaux-nés sont dotés des deux sexes mais la vraie question que Martin Winckler pose est de savoir quel est le droit du médecin, ou même des parents de décider à la place de leur fils / fille ce qu'il ressentira plus tard et dans quelle peau il se sent tout simplement vivre ? Avons-nous le droit de décider à la place d'un enfant, qui n'est pas encore doté de la faculté de penser s'il se sent homme ou femme ? La médecine se prendrait-elle pour Dieu ? Et si oui, de quel droit ?

J'ai en effet ressenti beaucoup de colère dans cet ouvrage mais aussi énormément d'humanité. La façon dont le docteur Karma reçoit ses patientes en service de gynécologie est très émouvante. Il ne les traite pas comme des machines à procréer mais simplement comme des êtres humains qui ont parfois simplement envie de parler et d'exprimer leur propre sentiments.

Ce livre m'a fait beaucoup réfléchir car, en tant que femme, je n'aspire qu'à une seule chose : trouver quelqu'un qui m'entende, m'écoute, me soigne et surtout ne me juge pas. Vous me direz qu'il y a probablement beaucoup de gens comme lui aujourd'hui et je souhaite à toutes les femmes de trouver leur Docteur Karma.

Messieurs, ne vous méprenez pas sur ma critique qui peut paraître très féministe car ce livre s'adresse aussi à vous, à tous ceux qui sont auprès de leurs femmes et qui s'intéressent à elles, à tous ceux qui ont des enfants ou souhaitent en avoir un jour, à tous ceux qui se sentent différents et ont honte d'en parler et enfin à tout patient Alpha !

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Manifeste égotiste, « Le choeur des femmes » est une alcôve de vicissitudes dont les cris à tous crins composent une partition transpirant de sincérité et d'humilité. L'auteur, à la fauconnerie chevronnée, décrit l'univers médical et met en relief une véritable mine d'informations à travers des portraits de femmes et de nombreux témoignages qui rouvrent les affres que subissent les femmes au quotidien, que ce soit dans le domaine privé et/ou médical. Ce récit est un chant polyphonique partagé entre deux ritournelles, d'une part le choeur des femmes à la liturgie soufflante de douleurs et de tendresse, d'autre part l'histoire d'une interne au caractère suffisant, agressif et antipathique mais qui se révèle n'être qu'une apparence façonnée. Ces deux rhapsodies, au canyon factice, se signalent être intriquées l'une à l'autre, participant à une métamorphose réciproque. C'est dans une conviction aguerrie que Martin Winckler offre au·à la lecteur·rice un délicat pamphlet sur la médecine gynécologique dont la mélopée pétrie d'espérance interroge le·a lecteur·rice. Petit bémol toutefois sur la fin de l'ouvrage qui semble relâchée et traitée de manière expéditive, à cause duquel le récit perd de sa dimension authentique et réelle.
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Une très belle surprise de lecture que ce roman choral qui traînait, lui aussi, sur mes tablettes. le choeur des femmes, c'est la parole donnée aux patientes d'un cabinet de généralistes piloté par un médecin hors du commun, Franz Karma, un personnage qui ne reflète pas la réalité mais qu'il fait bon rencontrer une fois dans sa vie, même dans la fiction. C'est aussi une intrigue savamment distillée au fil des pages entremêlée de propos intéressants sur tout ce qui entoure la pratique de la gynécologie : contraception, examens cliniques, interruptions de grossesse, accouchements, sexualité.
Martin Winckler a su redonner avec émotion beauté et grandeur au corps des femmes à travers des témoignages fictifs mais vraisemblablement vécus et c'est ce qui donne sa force au roman.
Une lecture à recommander à tous, médecins et patients.
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Je me suis rangée à l'avis de tous les babéliotes qui ont laissé ici, un commentaire ou une citation de ce merveilleux ouvrage ; il y a fort longtemps que je n'avais lu quelque chose d'aussi bon sur ce sujet, avec autant d'humanité.
Je vous fais grâce de résumer l'histoire, au vu du nombre de critique et de citations, inutile de dire que ce livre a enflammé les passions. Voilà une lecture que je recommande sans hésiter à mes filles !
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Tout a déjà été écrit sur ce livre, ses héroïnes, leurs joies, leurs douleurs, leurs secrets et surtout leurs grandes et petites misères. Comme souvent chez Winckler, l'intrigue est un prétexte, à peine voilé, pour conter son parcours, exposer ses convictions, ses combats aux côtés de celles qu'il est malheureusement le seul à écouter.
Tout a été également dit sur les défauts du « Choeurs de femmes » : roman bavard voir torrentiel, partial, manichéiste et fatiguant par son aspect petit curé laïque, menant de justes batailles contre les grands méchants puissants. Oui, ce bouquin est véritablement foutraque, boursoufflé par de longues digressions, des poésies un peu niaises composées par un écrivain énervé parfois énervant. Pourtant, on le suit avec bienveillance et avidité tout au long de ses 600 pages, en dépit de tout, de ses incohérences, de ses lapins sortis du chapeau et d'une fin borderline où on le perd totalement.
Et pourquoi donc ? Tout simplement, parce que ce choeur possède toutes les qualités de ses défauts. En partant de sujets de société pas franchement évidents et pas des plus légers (la contraception, l'IVG, l'identité sexuelle, le choix de fin de vie), Winckler nous construit une épopée foisonnante, aussi addictive que les meilleures séries policières (dont il est ultra fan), généreuse, débordant d'enthousiasme et de vitalité. Un roman écrit avec les tripes, criant de vérité, qui donne la patate à ses lecteurs, ce qui est rare et par conséquent diablement précieux.
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Ce roman fait partie des pavés que j'étais curieuse de lire devant l'ampleur des éloges qui lui étaient faits. Martin WINCKLER y raconte l'histoire de Jean (prononcer "Djinn") Atwood, une brillante interne en chirurgie qui doit, avant d'obtenir le poste qu'elle souhaite, effectuer un dernier stage de six mois dans un service souvent méprisé de ses pairs, celui de « Médecine de la Femme », centré sur les consultations gynécologiques.


Jean est frustrée de devoir subir ce stage qui, elle en est sûre, ne lui servira à rien pour pratiquer la chirurgie. Pour elle c'est à peine de la médecine, pas de bistouri mais des consultations à n'en plus finir à écouter des inconnues s'épancher impudiquement sur des détails médicalement non pertinents de leur vie ou de leur corps. Elle se pense bien au-dessus de tout ça, de ces patientes mais aussi du Médecin en charge du service : Franz Karma.


Hautaine, imbue d'elle-même, méprisante avec le personnel comme avec les patients, elle rappelle à tout le monde qu'elle est le Docteur Atwood et pas une vulgaire étudiante, et ne supporte pas que Franz Karma demande à chaque patiente si elle accepte sa présence. Devant son attitude, le Docteur Karma lui propose un marché : Se donner une semaine pour essayer de s'apporter mutuellement des choses et durant laquelle elle devra se plier à ses règles ; En échange, si à l'issue de la semaine elle souhaite partir, il lui validera son stage comme si elle l'avait entièrement effectué.


*****

Malgré le côté un peu caricatural du personnage et de son évolution, j'ai bien aimé ce livre. Je me rallie à l'avis unanime des lecteurs qui m'ont précédée : Ce roman de 700 pages se lit presque d'une traite (en trois jours pour moi), l'écriture est fluide, sans superflu. L'ensemble est un peu plus caricatural que ce à quoi je m'attendais, j'aurais apprécié quelque chose de plus fin mais pas sûre que la réalité le soit, l'auteur le sais mieux que moi ; et l'objectif est louable : L'auteur remet en cause certaines idées et pratiques du corps médical (chirurgiens, spécialistes tels gynéco etc...) qui, trop souvent, ne respecte pas le patient à sa juste valeur, et ne prend pas assez en compte son individualité, le traitant comme un objet cassé à réparer ou charcuter, voire comme un enfant à gronder. le fait que l'héroïne soit une femme, de la nouvelle génération de médecins, mais qui « pense comme un gars » renforce encore l'universalité du propos.


D'ailleurs Jean est la narratrice principale : Nous sommes donc au coeur de sa vision des choses, ce qui nous permet de la voir évoluer au fil de cette semaine d'essai. Mais Martin WINCKLER donne également la parole aux femmes qui apparaissent dans l'histoire, patientes ou personnel, ce qui nous permet aussi de nous rendre compte, au gré des récits, où pèche le raisonnement ou plutôt les a priori de Jean sur ses patientes – qui peuvent être les préjugés de chacun puisque ce roman touche à un large panel de thèmes dont l'IVG, la contraception féminine, le secret médical, les devoirs du soignant, l'écoute, le conseil, la déontologie, et bien d'autres.


Le titre « le choeur des femmes » est à la fois une référence à un ouvrage cité dans cette histoire et intitulé « le corps des femmes », et à la fois le reflet de la structure de l'histoire, que Martin WINCKLER fait raconter par toute la chorale des femmes intervenant dans ce roman.


En douceur, il met en lumière des vérités, montre les problèmes du circuit, avance des solutions ; A l'aide de quelques cas concrets, il amène à plus de tolérance et moins de jugement, mais sans pour autant imposer son point de vue : Simplement en faisant profiter de son expérience de soigneur – Car l'auteur, dont le véritable nom est Marc Zaffran, est également Médecin. Pourquoi l'IVG serait plus acceptable chez une femme violée que chez une femme ayant simplement oublié de prendre sa pilule un soir ? le soignant doit-il faire la morale à une femme obèse, ou fumeuse, ou encore qui aurait oublié sa pilule, au risque qu'elle ne se fasse plus soigner la prochaine fois, ou doit-il se contenter d'écouter et d'aider ? Au fil de son stage, Jean se rend compte qu'elle-même n'est pas parfaite, est humaine, peut oublier, peut subir des situations. Alors pourquoi pas ses patientes ?


Martin WINCKLER renforce notre intérêt pour l'histoire en y mêlant bien entendu des bribes de la vie de notre héroïne, qui interfèrent sur sa vision de la médecine mais dont je ne veux rien vous révéler… Jean parviendra-t-elle à s'épanouir au contact de cette unité de soin ? Je vous invite à le découvrir par vous-même. Dans un thème proche, j'en profite pour vous conseiller également la lecture d'un John Irving intitulé : « L'oeuvre de dieu, la part du diable », une oeuvre sublime ! Quant à moi, il me tarde de lire les autres romans de Martin WINCKLER.
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**Coup de coeur**
Une réelle ode à la femme, à sa condition, et à la médecin gynécologique.
C'est un témoignage très touchant, malgré quelques longueurs.
Je rêve d'avoir affaire un jour dans ma vie au Docteur Franz Karma, qui écoute les femmes plus qu'ils ne les déshabille.
Son alter ego, Jean ( Djinn) Atwood, m'a fait penser aux petits nouveaux dans les séries médicales: elle arrive avec toutes ses certitudes d'élève modèle. Elle réalise vite que la théorie est aussi inutile dans la médecine qu'ailleurs quand on ne prend pas le temps de prendre le contexte, la personne en compte pour faire son diagnostic.
Merci à Martin Winckler et à ma Belle-Maman de m'avoir fait découvrir le choeur des femmes.
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Il est fort rare que je dévore un pavé aussi vite mais là, 671 pages à toute allure tant j'étais enthousiasmée par le Choeur des femmes et je l'ai refermée désolée que ce ne soit pas plus long!
De quoi parle donc ce roman qui m'a ainsi enthousiasmée? Jeune interne,Jean Atwood se retrouve dans le service Médecine de la femme,un simple service de consultations, malgré un rêve de chirurgie gynécologique. Seulement, le docteur Karma est bien plus que le vieux barbu imaginé. Et les femmes, surtout, les centaines de femmes qui défilent dans le service pour y dévoiler leurs malheurs, leurs peurs, leurs tracas, leurs questionnements, des femmes blessées, généralement issues des couches sociales les plus défavorisées, des femmes souvent dont ce service est le dernier recours face à des médecins sûrs d'eux, paternalistes et autoritaires qui ne supportent pas qu'elles refusent de plier ou de rentrer dans les cases, ou que simplement leurs corps ne réagissent pas de la manière désiré. Féminisme, respect, intersexualité, rapports de pouvoir entre soignants et soignés, rapports de séduction entre laboratoires et médecins, ce livre ne s'interdit aucun tabou.
C'est un de ces romans passionnants et intelligents auxquels nous sommes prêts à pardonner les petits détails secondaires, le style pas extraordinaire, la coïncidence ébouriffante d'improbabilité de la fin et un ou deux clichés comme le personnage de la grand-mère, celle-là j'ai l'impression de l'avoir déjà vue et revue, pour le bonheur qu'il apporte. le bonheur et aussi la colère, bien sûr, car ce sont des sujets terribles et réels, mais il se dégage une telle humanité de ce roman qu'on le referme avec un sourire.
Ne croyez pas qu'il ne s'adresse qu'aux femmes. C'est une lecture à mettre entre toutes les mains!
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Il m'aura fallu un peu de temps pour lire et digérer ce pavé. Jean Atwood, en dernière année d'internat, se retrouve dans un service qu'elle n'a pas choisi, avec une spécialité qu'elle exècre : la gynécologie-obstétrique. Elle, veut devenir un grand chirurgien, alors les petits malheurs quotidiens des bonnes femmes qui se plaignent de leur pilule, de leurs IVG à répétition, de leurs hormones ou de leur ménopause, très peu pour elle !
Tout le livre s'attache à faire parler les patientes, et à commenter les situations par le regard de Jean ou de son chef, Franz Karma, un soignant hors pair qui place ses patientes avant tout et les ECOUTE.
Cela devient passionnant (même si j'ai moins aimé l'intrigue "perso" de Jean, avec sa quête des origines et de sa sexualité, un peu trop mélo à mon goût, et cousu de fil blanc). Ce que j'ai vraiment aimé, c'est ce point de vue incroyable d'un soignant respectueux sur la médecine et ses confrères.
Sans concession, un livre qui apprend aussi beaucoup de choses aux femmes, et qui nous autorise à nous écouter et à exiger qu'on nous écoute.
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Je vais de ce pas écrire mon avis sur ce livre qui a été plus que critiqué et plus qu'aimé pour certaines (certains ?).

Alors ? Oui, j'ai aimé le Choeur des Femmes car en tant que femme, je me suis retrouvée dans certaines patientes et même dans le personnage principal, Jean (prononcez Djinn à l'américaine) Atwood. Je me suis prise dans l'histoire de Martin Winckler pendant ses 700 pages sans (presque) m'arrêter. J'ai beaucoup appris notamment sur la place de la femme dans la société mais surtout dans la médecine qui a encore, me semble-t-il, à apprendre.J'ai aimé comment Martin Winckler a organisé son récit, en alternant des chapitres où Jean parle et où les patientes parlent au nom de leur secret ou de leur peur. le style de l'auteur y est aussi pour beaucoup : certes, son écriture est très familière et cela peut déstabiliser de nombreux lecteurs mais moi je me suis prise au jeu et j'ai aimé cette manière dont un homme à la plume s'adresse à son destinataire, en l'occurrence son lectorat. C'est aussi assez troublant qu'un homme connaisse si bien la psychologie féminine (mais si je pense qu'il reste beaucoup, beaucoup de choses à savoir et que chaque femme ne pense pas de la même manière et c'est normal).

Certes, il y a des "mais" qui ne m'ont pas tant dérangé que ça et qui font que je laisse à ce roman ses cinq étoiles. Certains passages et situations sont trop prévisibles ou trop "tirés par les cheveux". Mais qu'importe, le Choeur des Femmes reste pour moi un coup de coeur que je relirai sans doute !
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