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Un témoignage d'une grande rareté car écrit immédiatement après le départ des Allemands, dans l'enceinte même du camp.

Ce livre est donc précieux, publié en 1980, il paraît en 2020 en France!!!

L'enfer des camps n'est plus à démontrer mais comme le dit lui-même l'auteur, «Si je consigne ça maintenant et que tout le monde l'apprend, ça ne pourra plus jamais se reproduire».

Hélas cela c'est reproduit après, ailleurs, autrement...L'humanité me désespère...


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Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Michel Lafon pour cet envoi.
Il n'est jamais facile de juger d'un témoignage, il ne s'agit pas, comme pour un roman, de noter l'originalité de l'histoire ou la qualité d'écriture, mais plutôt la force du récit, sa capacité à faire comprendre ce qu'à vécu l'auteur, à faire partager une palette d'émotions et parfois comme ici, à servir de preuve et à permettre si possible aux lecteurs de faire en sorte que les atrocités racontées ne se reproduisent plus jamais.

L'auteur a été déporté au camp d'Auschwitz avec sa femme, leur profession, lui était médecin elle infirmière leur a peut-être permis de survivre, car ils ont ainsi évité les travaux physiques les plus difficiles et ont vécu dans des conditions quelque peu meilleures, même si cela est relatif, que beaucoup d'autres.
La particularité de ce témoignage, c'est qu'il a entièrement été rédigé au sein du camp, et non des mois ou des années plus tard, les souvenirs des jours passés et des sévices vécus par lui-même ou par ses compagnons d'infortune sont donc encore bien présents à son esprit, les émotions sont intactes et la peur encore terriblement présente, puisqu'il n'était pas encore certain de pouvoir sortir vivant de cet enfer.

Il est intéressant de voir quelle sorte de « médecine » était réellement pratiquée à Auschwitz, que ce soit les quelques malheureux premiers soins apportés aux déportés ou les expériences pseudo-scientifiques barbares pratiquées sur des détenus non consentants.
A la lecture de ce témoignage on comprend aussi les ravages que les camps ont laissé dans l'esprit des survivants, sur leur état psychique des mois et des années après.
L'auteur a très longtemps souffert psychologiquement de ce passage dans le camp d'Auschwitz et sa femme, quant à elle, en sortira vivante mais stérile à cause d'expérimentations pratiquées au sein du camp, leur couple n'y résistera pas.
On ne ressort jamais indemne d'une telle lecture, mais la lecture de ces atrocités peut peut-être servir de « piqûre de rappel » pour tous ceux qui n'ont pas connu cette époque et qui n'imaginent même pas les horreurs que les hommes sont capables de s'infliger les uns les autres.
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Surprenant, un témoignage au coeur d'Auschwitz qui change un regard très lucide face aux horreurs. Une vision très personnelle tournée sur sa femme , le langage y est parfois très moderne voir trop ( traduction ?). Mais ça reste un grand livre sur le sujet, sur les expériences de Mengele . Instructif !
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J'en ai lu sur la seconde guerre mondiale, la déportation et l'Holocauste... Des livres historiques, des romans historiques, des témoignages...
Et parmi les témoignages, il y en a qui vous saisissent, non qui vous empoignent et vous plongent dans une horreur qu'on peine à imaginer autrement que comme un enfer sorti d'un tableau de Jérôme Bosch. Quelque chose qui n'a plus rien d'humain et qui ne peut se rapprocher d'aucune autre expérience. Ainsi en va-t-il par exemple de Primo Lévi (Si c'est un homme), Charlotte Delbo (Aucun de nous ne reviendra), Joseph Bialot (C'est en hiver que les jours rallongent) ou encore Sholmo Venezia (Sonderkommando : dans l'enfer des chambres à gaz)...

Terminus Auschwitz journal d'un survivant n'en fait pas partie et je sais combien il est délicat de le dire car je mesure combien tout témoignage sur cette période est précieux.
Mais je vais tâcher de m'en expliquer.

Eddy de Wind a été déporté avec sa femme Friedel à Auschwitz. Lui au bloc 9 où il est enrôlé comme médecin et elle au bloc 10 où sévit l'abominable Mengele... le livre a la particularité d'avoir été écrit au camp lui-même à la fin de la guerre quand les SS ont déguerpi.

Or, au contraire d'une écriture spontanée, tranchée dans le vif et même confuse, nous avons là un témoignage parfaitement rédigé, très littéraire. En outre, Eddy de Wind a choisi de parler de lui à la troisième personne et sous un autre nom (Hans van Dam). Mengele est également rebaptisé sous un pseudonyme, mais la femme d'Eddy, elle, a gardé son nom... Pourquoi ? Cela m'échappe et cela m'a beaucoup dérangée. Pourquoi avoir écrit à la troisième personne ? Pour mettre une distance émotionnelle ? Si tel est le cas, malheureusement cette distance m'a gagnée aussi... Je n'ai pas été touchée par cette façon très détachée de raconter ce témoignage.

Néanmoins, par respect, je m'abstiens de mettre une quelconque notation étoilée à ce récit et ne vous fait part ici que de mon ressenti purement subjectif.
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« ...nous savons que pour nous il n’y a qu’une issue, qu’un moyen d’échapper à cet enfer barbelé: la mort.

Déporté à Auschwitz en 1943, Eddy de Wind, médecin et psychiatre néerlandais, est affecté au baraquement 9 où officie le Dr Mengele, l𠆚nge de la mort. Dans le block voisin, de prétendus scientifiques conduisent d�ominables expériences sur les prisonnières, parmi lesquelles la femme qu’il aime, Friedrich.
En 1944, quand l𠆚rmée russe approche et que les Allemands forcent les prisonniers survivants aux funestes marches de la mort, Eddy se cache sur place, trouve un cahier et un stylo puis commence à écrire
Dans le camp abandonné, il écrit, pour l’Histoire ce qu’il a vu et enduré.

Ce sera «Terminus Auschwitz », l’un des rares témoignages intégralement rédigés dans l𠆞nceinte du plus grand centre d𠆞xtermination du IIIe Reich.

Comprenant des photos de la vie d�y avant, pendant et après l’Holocauste, ce récit poignant est à la fois un témoignage des atrocités perpétrées à Auschwitz, l’histoire d’un amour né et grandi dans l𠆞nfer ainsi qu’une réflexion crue sur le genre humain ».


La particularité (et la rareté) de ce livre est qu’il a été écrit à l’intérieur même du camp d𠆚uschwitz.
Ce médecin hollandais nous livre un témoignage bouleversant, brut de ce que les prisonniers enduraient...
Très instructif.
Eddy de Wind s𠆞st établi comme psychiatre et psychanalyste aux Pays Bas, après la déportation. Il est l’un des premiers (dès 1946) à écrire sur le «syndrome des camps de concentration » dans un article intitulé «la confrontation avec la mort ».

Il meurt en 1987, à l’âge de 71 ans.
Ce livre a été publié en 1980, il ne paraît en France qu𠆞n 2020.
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En septembre 1943, Hans van Dam, un jeune médecin juif et sa femme Friedel sont arrêtés dans le camp de Westerbork, aux Pays-Bas. Ils sont conduits à Auschwitz et séparés dès leur arrivée. Hans va faire partie des médecins du Bloc 9 tandis que Friedel intègre le Bloc 10 où des femmes subissent des expérimentations médicales terribles. Ils arrivent à s'échanger des messages et à se voir, ce qui les aide à tenir. Face à l'avancée de l'armée russe, le camp d'Auschwitz doit être vidé et Friedel rejoint les convois des marches de la mort tandis que Hans reste sur place pour aider les malades qui n'ont pas pu partir. Se retrouveront-ils à la fin de la guerre ?

Je lis beaucoup de livres sur la Seconde Guerre Mondiale et les camps de concentration et celui-ci, qui est un témoignage d'un survivant, avait attiré mon attention.
J'avoue avoir été déçue malheureusement car ce récit comporte des éléments qui m'ont vraiment étonnée et paru parfois peu vraisemblables. Par exemple, Hans n'a pas l'air de souffrir de la faim, il arrive même à échanger de la nourriture avec sa femme, ses conditions de détention sont difficiles mais pas non plus atroces, il arrive même à écrire son journal durant sa détention.
De plus, le fait que le narrateur parle de lui à la troisième personnes m'a beaucoup surprise, j'ai même longtemps cru que la narrateur et le personnage principal étaient deux personnes différentes. Cette mise à distance est très étrange. Il utilise aussi d'autres noms pour parler de lui, de sa femme ou du Docteur Mengele, à tel point que je ne pensais pas qu'il s'agissait de lui. Pourquoi l'auteur a t'il choisi ce procédé ?
Je pensais aussi que ce livre aborderait beaucoup plus le sujet des expérimentations médicales menées sur les femmes par Mengele et finalement, le roman n'entre pas vraiment dans les détails. Je pensais apprendre plus de choses à ce sujet et j'en ressors donc déçue.
Finalement, la partie que j'ai préféré est quand le camp est vidé et que la vie s'organise autrement ou la postface du livre, cela m'a paru plus vraisemblable que certains passages de ce témoignage.
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Avec ce genre de livre, il n'est pas question d'aimer ou pas.
Comment dire "j'ai aimé " un récit narrant l'indicible, les atrocités de cette guerre, les privations, la peur, les expériences médicales,....
Un témoignage rare, écrit alors qu'Eddy était encore dans le camp.
Et malgré toutes les horreurs, je ne peux qu'être admirative de ces personnes qui ne perdent jamais espoir, qui se "contentent" d'apercevoir l'être aimé pour garder une lumière allumée au fond d'eux.
À lire, à transmettre.... ne jamais oublier, pour que jamais ce pan de l'histoire ne tombe dans l'oubli.
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Autant on lit beaucoup de romans sur la seconde guerre mondiale, autant les témoignages sont bien évidemment plus rares.

Néanmoins, je n'ai pas ressenti le côté témoignage en lisant Terminus Auschwitz, c'est une lecture que je referme avec de nombreuses zones d'ombre. D'abord, je n'ai absolument pas compris pourquoi ce témoignage d'Eddy de Wind relate en fait l'histoire d'Hans van Dam. Une histoire relatée en plus à la troisième personne. Si ces 2 hommes ne font qu'un (ce qui semble évident), j'aurais aimé qu'on nous explique pourquoi nous sommes quand même en présence de 2 noms. le récit à la troisième personne est peut être là aussi un choix qu'a fait Eddy pour se raconter en mettant de la distance avec son histoire ? Mais là de nouveau, nous lecteurs, on achève la lecture sur l'incompréhension.

Enfin, la traduction du roman a également rendu ma lecture ardue. Par choix, le traducteur a souhaité conserver les termes de vocabulaire allemand au sein du récit, ne les traduisant qu'en fin d'ouvrage dans un glossaire. Mais naviguer entre le glossaire et la lecture est assez compliqué surtout sur des mots de vocabulaire si particuliers. J'ai vite décroché, ne passant même plus par la case glossaire pour chercher à comprendre. C'est là bien évidemment la différence entre roman et témoignage car autant un auteur peut romancer, simplifier les choses pour le lecteur, autant ce n'est pas là la vocation d'un témoignage. Et malheureusement, j'ai beau lire beaucoup de choses sur cette période de l'histoire, je n'ai pas assez de connaissances pour bien comprendre cette lecture.

Et pourtant, c'est une lecture riche, qui nous montre une facette globale de cet Auschwitz tant décrié. Je n'avais pas imaginé l'ampleur de ce camp, ce côté vraie ville, très complète dans l'horreur. En lisant Eddy de Wind, qui va évoluer de bloc en bloc au cours de sa déportation, j'ai mesuré la taille réelle de ce camp de concentration, l'organisation folle que les Allemands ont dû mettre en place pour commettre ces crimes contre l'humanité. Sur ce point, cette lecture choque bien évidemment.

Au cours de sa déportation, Hans va croiser de très nombreuses personnes. Je me suis parfois perdue dans les nombreux noms. J'ai regretté aussi que les Allemands ne soient pas connus sous leur nom. Mengele par exemple dont il est question dans la quatrième de couverture, pour Hans il n'était qu'un allemand comme un autre. Ce n'est qu'après la guerre que Mengele a été connu comme Ange de la mort mais sur place, les personnes ayant affaire à lui ne pouvaient pas mesurer son rôle. J'aurais aimé que la traduction nous permette de faire le lien entre l'allemand dont parle Hans sans le nommer et Mengele. Cela aurait eu plus de poids dans ma lecture.

Vous l'aurez compris, j'ai été plutôt déçue par cette lecture complexe. C'est dommage parce que le contenu unique du témoignage d'Eddy de Wind est vraiment important mais le travail de traduction et de présentation du livre par l'éditeur ne le rend pas facilement abordable, à mon grand regret.
Lien : https://liseusehyperfertile...
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Une autre vision sur les camps de concentration, le regard d'un homme ayant vécu dans le centre. Pas de voyeurisme sur la barbarie humaine, plutôt un voyage dans l'espoir d'un homme de s'en sortir et de retrouver celle qu'il aime à la sortie. Je ne m'attendais pas à ça, et la surprise fut bonne.
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Ce livre qui est un récit d'un survivant de toutes les horreurs commises durant cette période permet d'avoir un témoignage "direct", de par la date de rédaction qui est à la fin de la Seconde Guerre Mondiale après la fuite du camp par les SS. de plus, la structure du livre est intéressante car elle permet de voir les différents rouages de ce camp, par son fonctionnement, ces composantes, la présence de nombreux termes allemands renforcent ce plongeon au coeur de ce lieu malgré nous. Mais peut-être que la rédaction du glossaire en fin de livre aurait pu être mieux agencé ? Devoir aller d'un bout à l'autre du livre pour chaque terme, cependant les mots restent assez simples et très accessibles au fil du livre.
Le fait que le récit soit raconté à la troisième personne et sous un autre nom m'ont interrogé puis grâce à l'épilogue j'ai pu "comprendre" la nature de ce choix et de par cet épilogue nous pouvons aussi comprendre qui sont certains personnages du livre qui dans le récit paraissent assez anodins mais qui par le biais des témoignages, récits, faits commis ont par la suite été traité à leur juste valeur de véritables monstres notamment avec par exemple Mengele qui dans le livre parait simplement sous la mention de son poste et donc il semblerait ne pas être connu par les détenus du camp du moins pas par tous ses actes. Dans ce livre, surtout dans les dernières pages nous avons aussi le récit de plusieurs autres détenus du camp aussi bien des hommes que des femmes qui racontent durement le chemin qu'ils ont parcouru durant ces années de détention au seins de différents camps, "kommandos".
Ce livre est absolument inévitable en tout point car nous voyons littéralement l'histoire de cet homme à travers son récit qui est dur, froid, horrible par moment ce qui est totalement justifié bien évidemment mais aussi avec certains moments de tendresse qu'ils échangent avec sa femme qui leurs permettent de "se libérer" l'espace d'un instant sans pour autant oublier leurs incessantes persécutions.
Ce récit permet de véritablement comprendre une partie de notre histoire commune qui de par la rareté des témoignages en fait un ouvrage d'exception.
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