Rien ne raconte mieux l'histoire de D&D que ses illustrations. A une époque où la fantasy et la science-fiction étaient au mieux des divertissements de marge, D&D créait une culture d'univers de fantasy à fabriquer soi-même, sur la base d'illustrations en constante évolution. On trouvait des dessins de monstres, de magie, d'épées et de sorcellerie qui enseignaient un vocabulaire visuel de l'irréel, pour enseigner à toute une génération comment voir le fantastique.
Presque tous les illustrateurs majeurs de D&D, d’Erol Otus, Jeff Easley et Larry Elmore à Keith Parkinson ou Brom, citent Frazetta comme l’influence maîtresse de leur style. Et Frazetta n’est jamais aussi visible que dans Dark Sun.
J'ai grandi dans les années 1980, et malgré ce que Stranger Things essaie de nous faire croire, à l'époque, Donjons & Dragons n'était pas cool. En fait, il suffisait de mentionner le jeu pour s'exposer à toutes sortes de brimades morales et physiques, avec la bénédiction de la société.