Que de difficultés pour finir cette chronique… Je suis pourtant habituellement friande de ce genre de récits, qui plus est dans ce style bien halluciné qui part dans tous les sens. Mais, cette fois, j'ai trouvé que c'était peut-être justement trop halluciné à mon goût :
Tom Wolfe décrit, parfois par des phrases à rallonge, des scènes pas toujours compréhensibles, en mélange plusieurs sans logique aucune, ou encore enchaîne les évocations de personnes qui l'entourent, au point de s'y perdre face à leur multitude, surtout au début. Cela ne me dérange pas forcément d'habitude (j'ai par exemple lu avec beaucoup de plaisir les chroniques musicales de
Lester Bangs qui fonctionnent de la même façon), mais la longueur (un peu plus de 400 pages en petits caractères) m'a donné pour une fois une sensation de lecture assez indigeste.
Je n'ai ainsi pas réussi à adhérer aux pérégrinations psychédéliques des Pranksters. Certes, cet ouvrage permet de toucher au plus près les expérimentations physiques et psychiques, notamment permises par les drogues, des années 1960, et de suivre dans leurs aventures
Ken Kesey ou encore
Neal Cassady, mais la narration m'a laissée complètement en dehors de tout ce qui pouvait être décrit. Tout y est trop désincarné, évoqué de manière impressionniste pour prendre du sens, et donc pour que j'en éprouve de l'intérêt à la lecture – même si c'est la meilleure façon d'écrire pour mimer toutes ces expérimentations.
Un point positif malgré tout :
Tom Wolfe décrit cet univers qu'il a décidé de suivre sans aucune complaisance, avec le maximum d'objectivité, donnant à sa chronique un véritable caractère journalistique, d'ailleurs renforcé par le fait qu'il se soit aussi appuyé sur tout ce qu'avait pu filmer, écrire, etc. les Pranksters durant leur périple.
Même si l'expérience n'en fut pas des plus aisées, je ne regrette pas d'avoir lu
Acid Test, puisqu'il fait partie de ces classiques, en lien avec la Beat Generation notamment, incontournables pour moi.
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