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Joan soixante-quatre décide de quitter son mari alors qu'ils sont à bord d'un vol en direction de la Finlande. Son mari Joe écrivain va y recevoir un prix. Elle l'a connue quand elle était étudiante et lui professeur dans les années 60. L'étudiante douée est tombée amoureuse du professeur (mari et père) et ils ont fui ensemble. Une vie de couple démarrée sans bien matériel mais le premier roman de Joe va connaître un grand succès et lancer sa carrière. Joan démissionne de son travail pour se consacrer à sa famille et à Joe. Contrairement aux épouses des autres auteurs, elle est toujours aux côtés de Joe lors des lectures ou autres participations littéraires. Un monde où les femmes écrivains sont rares et sont sous-considérées la plupart du temps par les auteurs masculins.
Trois enfants et des petits-enfants, des activités associatives mais cette vie ne convient plus à Joan. Ou alors est-ce Joe le grain de sable ?

Le titre un brin trop évocateur laisse présager ce que l'on apprendra bien plus tard. Mais ce serait un tort de considérer Joan comme une épouse passive car elle n'a pas pas dit son dernier mot et nous révèle beaucoup de choses.

En dressant le portait de cette femme qui a soif de liberté le tout dans un contexte essentiellement masculin, Meg Wolitzer nous dépeint avec ironie le petit monde de la création littéraire, mais aussi avec lucidité et finesse, la place de la femme.
Malgré un faux air de déjà lu, un roman à découvrir !

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Cet ouvrage a paru une première fois en 2005 et s'appelait "L'épouse" dans une autre traduction.
La narratrice, 64 ans mariée depuis une quarantaine d'années, mère de trois enfants adultes, prend la décision irrévocable, de quitter son mari lors d'un vol pour Helsinki. Son mari, écrivain reconnu et unanimement admiré, doit recevoir un prix prestigieux même s'il n'a pas la même cote que le prix Nobel de littérature. Ce long vol international est l'occasion pour la narratrice de revenir sur sa vie depuis sa rencontre avec son mari alors qu'elle était une jeune fille et était son élève d'anglais. Lui est marié et père d'une petite fille encore au sein. La jeune femme qu'elle était, tombe éperdument amoureuse de ce beau jeune homme brillant orateur et charmeur qui a l'ambition de devenir romancier et est persuadé d'en avoir le talent. Il se trouve qu'après la rupture d'avec la mère de son bébé, il fait paraître effectivement un roman largement inspiré de son histoire personnelle, qui obtient un succès retentissant et inattendu.
A partir de cet événement, Joe devient écrivain à succès et se pavane dans le rôle du Grand Ecrivain dans tous les medias et conférences littéraires, et profite de toutes les occasions de vivre des aventures sexuelles torrides.
Son épouse, elle vit plus ou moins bien la vie de l'épouse de l'homme célèbre avec ses avantages matériels, et ses inconvénients affectifs et conjugaux.
Dès le début du récit on se demande comment ce professeur, imbu de lui-même et sans talent de plume, peut devenir la coqueluche du microcosme littéraire newyorkais.
Ce roman, agréable à lire et bien construit, est un prétexte pour nous dépeindre justement, je suppose, ce microcosme dans les années 60 et suivantes. Essentiellement masculin et misogyne, Joan, l'épouse parfaite, nous parle avec finesse de la place des compagnes de ces messieurs.
Pourtant malgré les qualités de l'auteure, je trouve le livre pas très profond, peu intéressant, un roman qui n'apporte pas grand chose aux lecteurs, même quand ce sont des lectrices.
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Elle n'en peut plus. Elle veut le quitter. Elle le décide alors qu'elle part avec lui lors d'une célèbre remise de prix à Helsinki.
Meg Wolitzer frappe très fort avec ce roman féminin de haute envergure. Comment trouver sa place dans un couple, comment s'affirmer en tant que femme, pourquoi laisser couler quand on peut crier, La doublure est une audace littéraire. Ecrit en 2003, bien avant la parole libérée de cette année 2018, Meg Wolitzer évoque la fin d'un couple, à cause de non-dits, de tromperies, de soumission. Misogynie, machisme, rôles homme/femme séparés, l'auteure s'évertue à dépeindre une société des années 60/70 qui sonne encore très actuelle. On en sort bouleversé, totalement anéanti et ébahi par tant de sournoiseries & de vérités qu'on préférait taire. Et pose des questions « simples » comme Comment être une femme accomplie? Seulement rien n'est simple dans notre société empreint aux différences salariales, aux clichés hommes/femmes, aux peurs. La dernière partie se dessine dès le début du récit, mais peu importe. Ce roman féministe d'une force implacable est une claque majestueuse.
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Ce roman pourrait être un roman sur le difficile métier d'écrivain, ou plutôt de femme d'écrivains.

Mais il est, pour moi, un roman sur le couple.

La narratrice accompagne son mari pour la remise de son Prix à Helsinki récompensant l'ensemble de son oeuvre littéraire. Dans l'avion, puis lors de la remise du Prix et de la réception, elle nous raconte sa rencontre avec ce professeur de littérature qui deviendra son mari.

Elle nous parle de ses choix de femme : élever ses enfants, accompagner son mari (même dans ses démarches les plus extravagantes pour ses recherches littéraires).

Mais, au fil des pages, et en regardant le titre, on se doute que Joan ne nous dit pas toute la vérité sur les vrais rapports dans son couple.

J'ai aimé retrouver le récipient en verre plein de bonbons à la menthe ; les livres jamais lus qui se retrouvent chez le bouquiniste.

J'ai moins goûté la présence des noix et autres noisettes que Joe mange à tout bout de champ.

L'image que je retiendrai :

Celle de Joan demandant à la reine de Finlande si elle aime sa vie….
Lien : http://alexmotamots.fr/la-do..
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Un homme qui a soif de réussite... de notoriété ; une jeune fille qu'il épouse. Des enfants...une famille et la récompense attendue après tellement d'années ! Même si l'écriture est agréable, le scénario est sans surprise et met en avant l'égocentrisme d'un "écrivain" qui utilise tous les moyens pour parvenir à ses fins. "Derrière chaque homme, il y a une femme" : dans ce roman, elle est omniprésente, discrète et affronte avec courage ? soumission ? une vie qui finit par lui peser. Je me suis ennuyée et ai bien failli ne pas aller jusqu'au bout.
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Dans l'avion qui les emmène en Finlande, où son époux, Joseph Castleman,va recevoir un prix couronnant sa carrière d'écrivain, son épouse, âgée de soixante-quatre ans, décide de le quitter.
Le trajet est l'occasion de revenir sur leur passé commun, et si les circonstances de leur rencontre sont assez proches du cliché (la relation entre une étudiante et son professeur de littérature), on sent néanmoins que la narratrice ne nous dit pas tout.
Cette sensation va perdurer tout le long du récit et il faudra attendre la quasi fin du roman pour que les zones d'ombre soient éclaircies et que ce qui était quasiment sous notre nez depuis le début prenne sens, que ce dont on se doutait de plus en plus soit avéré.
Meg Wolitzer peint avec jubilation et ironie le microcosme des écrivains américains mâles des années 60 , ainsi que celui de leurs épouses. Si le roman peut donner dans son début une impression de déjà-lu, la suite s'avère nettement plus réjouissante car la femme de l' écrivain a beaucoup de révélations à faire et ce avec finesse et intelligence !
Un petit bonheur de lecture déjà paru sous le titre l'épouse en 2005 qui reparaît dans une nouvelle traduction aux éditions Rue Fromentin.
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Ironique et profond : un couple las, usé, vieillissant, dans l'avion vers Helsinki où l'homme doit recevoir un prix littéraire. Leur histoire se déroule, et, petit à petit, le voile se lève sur les petits arrangements entre le mari écrivain à succès et sa femme plus douée, qui a choisi de rester dans l'ombre. J'ai beaucoup aimé ce roman !
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Un texte prenant et finement ciselé qui évoque le monde des écrivains et rôle des femmes dans notre société.
Une question nous hante dès le départ : comment vivre à l'ombre d'un auteur célèbre quand on est une femme intelligente et qui a le goût de l'écriture ? Une doublure, pourquoi ce titre ? Tout au long du livre, des indices sont distillés, et vers la fin tout s'éclaire.
Ce livre, écrit à la première personne, raconte la vie de Joan, femme de Joe un grand écrivain américain. Au départ, ils sont dans l'avion qui les amène à Helsinki où Joe va recevoir un prix prestigieux. Sa femme l'accompagne, comme toujours depuis quarante ans. Elle se souvient de leur rencontre et remonte le temps.
L'auteure nous livre une satire du milieu des écrivains mâles des années 60 et 70 aux États- Unis : la domination du mâle dans la société est aussi visible chez les artistes. Joan, lorsqu'elle travaille comme correctrice dans une maison d'édition, est chahutée par ses collègues masculins, elle démissionne pour s'occuper de son mari. Il a besoin d'elle, claironne qu'elle est sa muse et qu'il ne serait rien sans elle.
Un beau texte sur la création littéraire, une réflexion sur la place des femmes et le couple dans un monde d'artistes.
J'ai trouvé des similitudes avec le roman « Maine » de J. Courtney Sullivan : une écriture superbe, des portraits de femmes à la fois fortes, avides de liberté et pourtant sous la coupe de leur entourage.
Je vous conseille ce livre, prenant tout du long : n'hésitez pas, plongez dans cette lecture.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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