Joan se trouve avec son mari dans un avion pour Helsinki où il va recevoir un fameux prix littéraire, concurrent du Nobel. le moment lui semble adéquat pour le quitter après quarante ans de vie commune.
Elle se souvient de la jeune fille qu'elle était, tombée sous le charme de son prof de littérature. C'était en 1953 et, si ses camarades étaient plutôt à la recherche d'un mari, contrairement à elles, elle se voyait bien écrivain. Mais c'est son mari John qui deviendra l'auteur à succès, pendant qu'elle travaillera chez un éditeur ou élèvera leurs enfants. Elle ne semble pas en concevoir de rancoeur toutefois, tout au plus une certaine fatigue…
Je ne sais pas pourquoi on n'a pas vu davantage ce roman sur les blogs.
Parce qu'avec une telle plume acérée, un poil de cynisme, et une excellente traduction, j'ai passé mon temps à noter des citations.
Joan est une femme admirable en apparence, qui comprend et accompagne son mari partout, mais qui craque au bout du compte, à force d'avoir joué les doublures depuis des années. Outre son écriture, la construction du roman est astucieuse, ne provoque jamais un brin d'ennui tant les comparaisons entre les personnages jeunes et les mêmes à la maturité est édifiante ! Une jolie réussite que ce roman (qui conviendra sans nul doute à ceux qui ont aimé «
de la beauté » de
Zadie Smith) et je suis ravie d'avoir commencé à lire
Meg Wolitzer, car je pressens que ses autres romans pourraient me plaire tout autant !
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