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3,83

sur 2308 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Une lecture exigeante... n'ayons pas peur des mots, parlons vrai, une lecture indigeste. D'autant plus frustrante que c'est la deuxième fois que je tente l'expérience Woolf. Il y a vingt ans déjà, j'avais ouvert "Mrs Dalloway" pour l'abandonner de mémoire après une cinquantaine de pages péniblement pourfendues. Ce terme belliqueux en surprendra peut-être plus d'un mais lire "Mrs Dalloway" s'apparente pour moi à une lutte de chaque page, presque de chaque phrase. Si on a le malheur de ne pas entrer dans le récit avec l'abandon du somnambule qui n'a d'autre choix que de se laisser guider par ses pas, si on conserve la conscience du monde qui nous entoure et des activités dont il bourdonne, c'est voué à l'échec.

Pour apprécier "Mrs Dalloway", il faut accepter en effet de suivre le fil ténu d'une narration basée sur les pensées et les souvenirs d'un assez grand nombre de personnages qui donnent l'impression de déambuler à la fois dans leur vie, dans leur tête et dans un Londres pictural. Virginia Woolf fait se croiser les époques, passé et présent, et les moi de ses personnages ; elle dédouble ces derniers en les forçant à nous découvrir leur moi profond, au-delà de leur condition sociale. Le thème est superbe, rien à redire à cela ; on retrouve dans "Mrs Dalloway" la marque des grands romans. Mais à la lecture, quelle torture ! Je ne m'étonne pas qu'un grand nombre de lecteurs jette l'éponge en cours de route et si je me suis accrochée cette fois-ci, c'est bien pour remporter une bataille... au goût entêtant de défaite.

Je suis vraiment restée imperméable au style abscons de Virginia Woolf, lourd de parenthèses importunes et de brusques soubresauts en milieu de phrases. A défaut d'être dans la tête de l'auteur, j'ai eu le désagrément de retrouver le style d'une autre femme de lettres contemporaine, Elizabeth Bowen, dont les dialogues de sourds entre personnages m'avaient plus qu'exaspérée. Et j'ai eu beau essayer de me détendre, de lâcher prise - j'ai même privilégié les moments de lecture après mes séances de yoga -, rien n'y a fait, les choix de Clarissa Dalloway, tant passés que présents, m'ont terriblement ennuyée. Pousser l'introspection à ce niveau de profondeur peut être légitimement considéré comme un talent, il n'en demeure pas moins que pour ma part je ne me sens pas prête à replonger de sitôt dans l'univers torturant de Virginia Woolf.


Challenge Petit Bac 2017 - 2018
Challenge ABC 2017 - 2018
Challenge PLUMES FÉMININES 2017
Challenge 1914/1968 - 2017
Lecture commune Babelio sept 2017
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Vous êtes-vous déjà retrouvé dans une rue bondée de monde, à observer les passants et essayer d'imaginer leur vie, leurs pensées du moment ?
C'est un peu cela le roman de Virginia Woolf.
Au coeur de Londres, la vie bouillonne d'activités, de personnes qui se croisent et s'entrecroisent, telles les pensées du personnage principal, Mrs Dalloway.
Dès le début (commencement de la journée), le lecteur se trouve embarqué dans la tête de Clarissa Dalloway à explorer ses sensations, ses impressions du moment et celles du passé, puis au gré des rencontres, au gré des hasards - et bien malgré lui !-, se trouve confronté à d'autres personnages, d'autres psychologies, d'autres souvenirs..et ceci jusqu'à la fin du roman qui annonce l'achèvement de cette fameuse journée. Et tout cela, sans rupture, sans aucun chapitre, avec très peu de paragraphes, comme le fil de la pensée qui ne s'interrompt jamais.
Il n'y a bien que les cloches de Big Ben scandant les différents moments de la journée pour vous rappeler à la réalité et empêcher votre esprit de divaguer...


Ce roman est une véritable gageure. Parce qu'il apparaît comme une provocation de la part de l'auteure, comme un défi à relever pour le lecteur, comme un risque à prendre …

J'ai pris ce risque et on ne peut pas dire qu'il soit payant.
Cette lecture fut ardue et ennuyeuse. J'ai eu l'impression de me retrouver, il y a de cela une vingtaine d'années, à essayer désespérément de lire James Joyce. J'ai, cependant, lu le roman de Virginia Woolf jusqu'à la fin mais sans une once de satisfaction.
Je crois que la haute société britannique et son côté guindé m'agacent. (J'en ai déjà eu l'expérience malheureuse avec Jane Austen ou encore Elizabeth Gaskell) Bien sûr, ce roman en est une dénonciation évidente puisque Virginia Woolf met justement le doigt sur le paradoxe entre le moi intérieur et le paraître mondain. le personnage de Clarissa à double facette en est l'exemple le plus frappant. Tantôt, elle apparaît brute et à nu avec sa sensibilité intérieure propre, elle est alors Clarissa. Tantôt, elle se pare d'un manteau officiel, ne montrant d'elle que ce que la société bien-pensante exige de son rang social. Elle est alors Mrs Dalloway.
Cette dichotomie est universelle. On a tous en nous une part intime, secrète qui diverge avec notre façon de nous comporter en public. C'est aussi cela que dénonce ce roman : l'importance des apparences, le poids de la pression sociale sur nos choix de vie.

Le procédé, original et très novateur à l'époque de Virginia Woolf, est certes digne d'intérêt mais m'a malheureusement laissée sur le carreau.
Tant pis.
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Voici un livre qui m'aura donné bien du fil à retorde !!! Il faut s'accrocher, parce que ça cause, ça cause, ça cause... Une suite de mots, des répétitions, des phrases longues, qui tournent en rond et donnent le vertige. J'aurai tant aimé apprécié ma première lecture de Woolf, mais malheureusement, pas du tout le coup de coeur que j'attendais. Je vais me risquer à nouveau avec un plus petit bouquin (Le quatuor à cordes) que j'ai dans ma PAL... on verra bien !!!
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cela fait deux semaine que je traîne ce livre comme un boulet.
j'adore l'écriture de virginia wolf et j'ai toujours aimé ses livres (celui là y compris me semblait il).
mais là.... ça traîne , ça traîne... les multiples pensées des personnages se traînent malgré une écriture toujours époustouflante!
j'ai attribué cela a la fatigue, mais,ayant changé de livre, je peux voir qu'il n'en est rien: ennuyeux tout simplement!
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j'avoue que ce livre m'a laissée un peu perplexe. Etant toujours en quête de classiques de la littérature anglaise, j'avais été heureuse de trouver celui-ci, surtout que j'avais lu quelques analyses intéressantes dessus et vu le film the hours qui traite de l'écriture de ce livre et de ce type d'héroïnes dans la réalité, que j'avais beaucoup aimé.
Cependant, j'ai eu du mal à me concentrer et à rester captivée par l'histoire, je décrochais assez souvent sans pouvoir me l'expliquer. Je n'ai ni détesté ni aimé ce livre, juste pas compris et je trouve cela dommage car j'ai senti tout le charme qu'il possède et toute la maîtrise qu'a Virginia Woolf sans pouvoir réellement m'en rendre compte. J'espère donc pouvoir le relire et mieux comprendre ce roman, qui est pour le moins complexe.
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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J'ai été déçu de cette lecture depuis que j'avais envie de découvrir les écrits de Virginia Woolf. Je trouve le style difficile à suivre et il n'y a aucune intrigue. Pour être honnête, j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à l'histoire et aux personnages. Ce roman a été pour moi une lecture fastidieuse et compliquée. le côté positif est que l'objet livre est magnifique et le graphisme de Nathalie Novi superbe. Il faudrait que j'essaye de relire un autre livre de cette auteure
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« Mrs Dalloway » est un roman atypique et complexe qui met en valeur tout le talent de son auteure. Malheureusement, je ne suis pas parvenu à l'aborder sous l'angle du plaisir et de la détente comme avec la plupart des autres romans.

« Mrs Dalloway » est une expérience de dérive de la pensée, de soi, du temps. Si on n'y prend pas garde, on se retrouve vite dans un ailleurs, hors des pages. Un effort de tous les instants est donc nécessaire pour s'ancrer à la plume de Virginia Woolf et ne pas se perdre parmi ses personnages, leur dualité, leurs pensées, leur cheminement, etc.

« Mrs Dalloway » est une journée éreintante et dense condensée dans un tout petit livre qui n'a l'air de rien. Je souhaitais le lire depuis le film « The Hours », lui-même adapté d'un roman inspiré par l'oeuvre de Virginia Woolf. C'est désormais chose faite et je ne sais pas quoi en penser, si ce n'est patienter avant de tenter son « Orlando ».
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C'est avec un soulagement infini que je suis arrivée au bout de ce livre. Ce fut une lecture fastidieuse, difficile et pleine d'ennui. Si vous vous attendez à des péripéties palpitantes, posez ce livre là où vous l'avez trouvé. Ce roman est un fouillis indescriptible, nébuleux et confus des pensées qui animent Clarissa Dalloway ainsi que des gens qu'elle rencontre par hasard lors de sa balade dans Londres. C'est comme si un papillon se posait brièvement sur les autres personnages du décor pour capter une idée puis le voilà qui s'envole ensuite vers un autre passant.
A propos de Clarissa, l'auteur mêle les souvenirs d'enfance, les impressions du moment, les brèves émotions et les sentiments longtemps enfouis. Mais qu'est ce que c'est flou, tortueux et mélangé au point de provoquer une migraine épouvantable ! Il est difficile de discerner ce qu'elle ressent vraiment : une pointe de nostalgie sur ces moments d'amitié et d'amour avec Peter et Sally? un regret sur son mariage avec Richard, un homme riche mais insignifiant et plat ? une lassitude devant son existence mondaine, superficielle et creuse ? On a presque envie de lui dire : pauvre petite fille riche !
Parmi tous les passants qui croisent sa route, l'auteur s'arrête et se focalise plus longuement sur un couple, Septimus et sa femme d'origine italienne, pour évoquer les ravages de la première guerre mondiale, la dépression, la folie, le suicide et les comportements condescendants et pleins de morgue des médecins face aux troubles psychiatriques.
Le style d'écriture est lourd, alambiqué et peu agréable. Seuls les descriptions réalistes et colorées de Londres, dont le rythme est orchestré par les cloches du Big Ben, ont retenu mon attention.
Malgré sa réputation de chef-d'oeuvre, je n'ai pris aucun plaisir dans cette lecture et je me retire sonné et KO.
Un livre difficilement à la portée de tout lecteur!
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Si ce roman avait fait plus de 250 pages, je l'aurais probablement abandonné. Je me suis ennuyée tout du long.
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Ce roman emploie le style flux de conscience qui transforme sa lecture en calvaire pour un homme comme moi qui me fous royalement des états d'âme d'une bourgeoise londonienne qui vit pendant les années qui suivent la première grande guerre mondiale.

Cependant c'est un incontournable de la littérature anglaise qui est sur les lèvres de tout le monde depuis des années. Si vous voulez vraiment engager un ou une de vos amis Anglais dans une conversation sur la littérature vous devez être en mesure d'exprimer un opinion sur un ou deux des romans de cette pionnière de la littérature illisible.
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