« Ni vaporeuse ni difficile à lire. N'importe qui, sans aucun outil critique ni formation littéraire, peut grimper sur le vaisseau Woolf » -
Virginie Despentes
Et bien pour une fois je ne suis pas d'accord avec Despentes. Lire «
Une chambre à soi » n'est pas de tout repos et il faut être sacrément concentrée pour ne pas se perdre dans les divagations de Virginia.
J'ai relu deux fois le premier chapitre pour essayer de partir sur une bonne base. Finalement, je pense que j'aurais pu le lire 15 fois ça n'aurait rien changé.
Heureusement le deuxième chapitre est bien plus abordable et l'on perçoit enfin l'idée principale que va développer l'autrice dans le reste de son essai (idée qui va même être ressassée): une femme doit pouvoir disposer d'un lieu à elle et être débarrassée des soucis d'argent pour pouvoir écrire.
Le livre ne se résume pas à ça bien évidemment, d'autres idées vont par petites touches venir étayer ce propos mais le principal est là.
Si je reconnais l'avant garde et l'impertinence des propos de
Virginia Woolf pour son époque, je ne peux pas dire pour autant que j'ai été séduite. Trop décousu, trop de références que je n'ai pas et trop de redondances qui auront eu raison de mon intérêt. Cette lecture a parfois été un calvaire. Lire le deuxième chapitre et la conclusion m'aurait largement suffît.
Heureusement j'ai lu cet ouvrage dans le cadre d'une grande lecture commune, organisée sur Instagram: le café du classique. La richesse de nos discussions plus l'ironie de l'autrice m'ont aidé à ne pas abandonner.
Un livre trop grand pour moi ? Peut-être…
Traduit par
Clara Malraux