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Anne Krief (Traducteur)
EAN : 9782264049971
280 pages
10-18 (01/04/2010)
3.38/5   25 notes
Résumé :

Dans la Chine brillante et prospère de la dynastie T'ang, Son Excellence le magistrat Ti Jen-tsie fait régner la justice sur le district de Pou-yang. Longue barbe noire, robe de brocart vert. et coiffe empesée, il fascine et terrifie les habitants de la région et ne recule devant aucun casse-tête chinois, du meurtre de très jeunes femmes au mystère de l'or disparu d'un temple bouddhiste en passant par un testament é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Le flambeau des aventures du juge Ti à été repris par un chinois professeur de littérature à Harvard et très au fait du triple héritage philosophique chinois (confucianisme, taoïsme et bouddhisme) dont les préceptes émaillent les résolutions d'énigme.

Le livre est organisé en nouvelles, chacune voyant la résolution de 3 énigmes par le juge Ti et ses quatre lieutenants. Ce format de courtes nouvelles laisse peu la place au récit de se déployer et se concentre sur les astuces du juge Ti pour confondre les criminels (faire dessiner des poires, re-organiser un poème) qui tiennent presque du miracle ou du tour de passe-passe Une autre différence par rapport aux histoires de van Gulik est le non recours à la torture, les menaces suffisant.

J'ai bien aimé cependant retrouvé l'ambiance de cette chine antique avec les personnages du juge Ti, de Ma Jong, Tsao Taï, Tao Gan et du sergent Hong. L'idéal confucéen de société proposé est toujours aussi intéressant avec un fonctionnement vertueux protégé par la vertu de l'empereur. J'ai bien aimé les explications de l'auteur émaillant le texte sur les différences de philosophie entre le taoïsme, le confucianisme et le bouddhisme.

Un bon moment de lecture même si je n'ai pas compris l'intérêt de la dernière histoire sur la mutation à Lan-Fang, sachant qu'à priori elle ne prépare pas un tome 2.
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e n'ai jamais lu Van Gulik et j'aurais sans doute dû commencer par là, car c'est la deuxième fois que je lis des suites que je n'apprécie guère. La première était l'oeuvre de Frédéric Lenormand, Zhu Xiao Di étant chinois, il connaît mieux sa culture et je pensais découvrir un polar historique passionnant, mais ce fut une déception.

Ce roman est divisé en dix chapitres qui présentent dix journées du juge Ti, un personnage historique du septième siècle. le livre se passe en 669, chaque jour le juge résout trois affaires, qui se rejoignent toujours par des coïncidences grosses comme des maisons et dépourvues de vraisemblance. Il vient à bout des mystères par son sens de la déduction, largement aidé par des malfaiteurs pas très malins. Il est assisté de quatre lieutenants, ne parle jamais de son travail avec ses trois épouses. boit du thé vert et surtout philosophe beaucoup sur le taoïsme et le confucianisme. Etant un lettré il est forcément confucéen, mais approchant de la quarantaine, il se sent de plus en plus attiré par la doctrine du Tao, ce qui l'angoisse et l'amène à se poser moult questions existentielles.

C'est davantage un livre qui parle de la philosophie chinoise de l'époque qu'un polar vu l'indigence des intrigues proposées. L'auteur a été trop gourmand, il traite trente mystères en un peu moins de trois cent pages, ce qui nous donne une suite de petite enquêtes très rapides, qui se rejoignent systématiquement. On reste très en surface, le contexte n'est pas développé, ni les personnages, tout est traité à la va-vite. J'aurais préféré un vrai polar historique avec le développement qu'on peut en attendre. Je suis sûre que l'auteur aurait pu nous faire découvrir de nombreux aspects de la culture chinoise en ne racontant qu'une ou deux longues enquêtes avec des rebondissements et tout ce qui fait le charme des polars historiques. Au lieu de cela on a un empilement de petits mystères vite résolus et des propos superficiels sur la philosophie chinoise. Les enquêtes du juge portent sur des adultères, des escroqueries principalement et un meurtre. Je ne sais pas si Van Gulik a aussi écrit des petits récits courts et inconsistants, dans ce cas, ses successeurs ne sont pas à blâmer d'avoir repris ce processus. En comparaison de séries très bien écrites comme celles d'Eric Fouassier ou Ellis Peters, ce roman est une grosse déception, pourtant j'aurais eu grand plaisir à mieux découvrir la culture chinoise avec le juge Ti.
Lien : https://patpolar.com/
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N°829 – Novembre 2014.

LES NOUVELLES AFFAIRES DU JUGE TIZhu Xiao di – 10/18.
Traduit de l'américain par Anne Krief.

Il y a quelques années, j'ai fait la « connaissance » du juge Ti (de son vrai nom Ti Jen-tsie 630-700)à travers les écrits de Robert van Gulik et de Frédéric Lenormand et je me suis félicité de cette rencontre. Chaque roman était un grand moment de lecture tant le parcours de cet homme qui a réellement existé était passionnant. Comme il l'auteur le dit lui-même dans ses « remerciements », il était bien normal que ce fût un Chinois, même de nationalité américaine qui s'approprie ce personnage que la télévision chinoise fait régulièrement revivre.

A travers ces nouvelles, j'ai eu plaisir à retrouver cet étonnant magistrat, homme de son temps, vivant avec ses trois épouses et personnalisant la justice chinoise dans ses procédures et ses sanctions (bastonnade, torture et mise à mort). Il se révèle être un homme de bon sens, un enquêteur efficace, un fonctionnaire intègre, un confucianiste convaincu, un être cultivé, motivé par son seul devoir et soucieux de rendre une bonne justice au nom de l'Empereur. Il deviendra plus tard ministre de la justice. Il mène ses enquêtes et ses interrogatoires avec un pragmatisme qui n'a d'égal que sa volonté de déjouer les crimes et les délits les mieux dissimulés tout en ne s'en laissant pas conter. Il incarne l'autorité qui doit émaner du tribunal qu'il dirige. Nous le voyons évoluer dans la société chinoise de cette époque, avec ses rites, ses règles, ses coutumes qui régissent la vie sociale autant que la famille dans cette Chine fascinante.



©Hervé GAUTIER – Novembre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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lusieurs auteurs ont repris le flambeau après les excellents ouvrages de Robert van Gulik sans forcément parvenir à rivaliser avec ses écrits. C'est désormais chose faite !
Ce recueil de nouvelles est très proche des aventures décrites par R. van Gulik. le fait que l'auteur soit d'origine Chinoise y est sans doute pour beaucoup : on note beaucoup de détails dont un occidental ne pourrait avoir connaissance sans une longue imprégnation dans cette culture.
Ici, au travers de 10 chapitres, le juge Ti se retrouve confronté à des énigmes diverses et variées : il doit retrouvé de l'or perdu dans un temple bouddhiste, il sera confronté à des familles s'accusant mutuellement de meurtres, aura quelques ennuis avec des pastèques ou des poires... Bref, de l'inattendu mais très bien écrit et parfois même amusant, ce qui ne gâche rien.
Bref, je me suis régalée !
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Depuis quelques temps, je suis attirée par la littérature asiatique. J'aime découvre une région géographique par les auteurs et j'étais à la recherche d'un détective comme Hercule Poirot. Je n'ai pas été déçue par cette ouvrage qui a bien répondu à mes deux attentes.

Ce sont pleins de petites intrigues qui nous permettent de découvrir la Chine du 7ème siècle. J'ai beaucoup aimé l'écriture et les différents personnages. J'espère que ce n'est que le premier d'une série.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'ai réussi là ce que Van Gulik n'a pas été en mesure d'accomplir. La clé d'une des enquêtes réside en effet dans l'artifice d'écriture du testament d'un vieil homme, que Van Gulik n'a pas pu retranscrire en anglais. Il a remplacé cet élément de résolution par le plan d'un labyrinthe. Aujourd'hui, ce jeu sur les mots est aussi amusant en anglais qu'en chinois.
Je suis reconnaissant à Van Gulik de son profond intérêt pour la Chine ancienne. Tandis que la plupart des observateurs de son temps considéraient comme fondamental et irréversible le bouleversement idéologique qui ébranla la Chine après 1949, il entreprit d'écrire des romans policiers afin de contribuer à la connaissance de la culture, des traditions et de la philosophie chinoise dont l'importance lui paraissait plus fondamentale encore...
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Le juge doit être le père et la mère de tous.
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