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3,92

sur 210 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est un immense coup de coeur que je ressens là. Un texte intense, sautillant, fulgurant. Et d'une grande beauté si l'on aime les plumes trash, furieusement inventive, avec des formules qui claquent à tous les coins de page.
C'est aussi l'histoire d'une galère lumineuse, d'un clochard céleste au fol instinct de survie.
Un jeune gars a passé la frontière mexicaine. Il travaille d'abord dans une drôle de librairie. Il dort où il peut, enchaîne combats de boxe et course-poursuite au supermarché. Et il est amoureux...
C'est violent, c'est la dèche, c'est pourtant formidable. Et plus j'avance, plus je ris, plus je suis émue, plus je suis emportée par ces personnages, cette écriture, cette énergie contagieuse.
À mes yeux un petit chef d'oeuvre.
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Ca cogne, ça bastonne, ça fait mal, très mal.
Liborio jeune mexicain traine à la frontière mexicaine des Etats-Unis où son destin semble tout tracé par la misère. Cependant sa jeunesse et son don pour la boxe lui permettront de sortir de son anonymat.
Un roman percutant et très émouvant où l'on s'attache à ce jeune perdu mais volontaire.
Xilonen avec son style "oppercut" nous transporte dans un monde violent, dans le monde de l'immigration où pour devenir quelqu'un l'étranger doit se définir aux yeux des autres: un parcours lent et difficile mais qui apportera affection et considération à Liborio.
Un personnage fort et tendre à la fois qui désire survivre et que le lecteur n'oubliera pas de sitôt.
Un auteure à découvrir absolument.
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Un choc, ce livre. La langue est incroyable, elle est riche et libre et tourbillonnante, elle en éclipserait presque l'histoire. Qui est dure et tendre en même temps. Il y a de la violence habillée d'espoir, qui arrive autant par les mots (découverts à l'occasion d'un petit boulot dans une librairie) que par les coups, sauvages d'abord puis canalisés.
J'ai adoré.
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Emprunté à la médiathèque, juste parce que l'initiale du nom de l'auteur commençait par un X, et que je la recherchais pour compléter mon challenge ABC 2020 ... j'ai découvert avec un grand plaisir ce roma d'une toute jeune mexicaine d'à peine 19 ans ! 

Elle nous raconte l'histoire de Liborio, un gamin mexicain d'à peine 16 ans qui fuit la maltraitance de sa marraine qui l'a recueilli au décès de sa mère, et qui, ayant franchi le Rio Bravo (ou Rio Grande, ça dépend de quel côté on le regarde) devient clandestin dans le sud des Etats-Unis.

Recueilli à moitié mort par des compatriotes après avoir erré dans le désert, il est remis sur pied et nettoie avec eux les fleurs de coton qu'il faut débarrasser de leurs épines. 

Après avoir échappé à une rafle de la Border patrol, il part en ville et devient apprenti-libraire / homme à tout faire (et surtout le ménage) /gardien de nuit en échange d'une paillasse sur la mezzanine et de la lecture de tous les livres qu'il peut dévorer... Mais le sort s'acharne contre lui et il se retrouve à la rue, bastonné, mal en point  ... 

Une journaliste qui l'a filmé veut s'occuper de lui mais il prend peur et se retrouve dans un refuge pour enfants des rues où il va s'occuper du potager du rangement des courses et des dons ... tout en cultivant son "don" pour la boxe repéré lors des bastons où il a failli laisser la vie ! 

Une jolie histoire à la fin un peu conte de fée qui décrit sur un ton humoristique, voire naïf les vicissitudes de ce jeune homme amoureux des mots, et de la belle Aireen ...

Un roman qui m'a un peu rappelé La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao de Junot Diaz, pour la langue riche mélange d'espagnol, d'argot des rues et de langue châtiée. 

Un premier roman qjui laisse présager du meilleur ! 

Un auteur à suivre absolument ! 1


Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Excellent de bout en bout Gabacho est un de ces romans uppercut qui saisissent immédiatement par la franchise et la vigueur de la langue, impeccablement traduite ici. On suit l'histoire d'un migrant mexicain (indien). C'est à la fois brut et sans le misérabilisme qui rendrait le tout sentimental sans pour autant véritablement sensibiliser. C'est un parcours de vie comme tant d'autres aux Etats Unis et l'on pourra penser à un film comme Rêves d'Or de Diego Quemada-Diez qui évoque le même tracé ou en littérature le Seigneur des Porcheries de Tristan Egolf qui lui aussi a su brillamment mettre en avant le loser magnifique tout en n'hésitant pas à foutre deux-trois crochets à la bienséance littéraire.
Mais le livre ne parle pas que de l'immigration et ses conséquences, c'est aussi un savant mélange entre chroniques de la pauvreté, roman d'amour direct et fatal pour le coeur, et un hommage génial et passionné au monde de la boxe (on reprend tous les clichés mais en faisant de cette partie du livre quelque chose de l'ordre du comique flamboyant, c'est génial).
Aura Xilonen m'était totalement inconnue, elle a écrit ce bouquin à 19 ans ; comme dirait son héros, j'attends son retour avec une putain d'impatience.
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Belle découverte que ce premier roman d'une toute jeune femme écrivain mexicaine.
Liborio est un jeune mexicain qui a fui son pays et la misère pour passer la frontière des States et y tenter sa chance. Mais la vie ne s'avère pas pas plus facile d'un côté que de l'autre et bien souvent ce sont ses poings qui le sortent de situations délicates. Ces poings qui seront sa planche de salut, il sera repéré par un entraîneur qui fera de lui un boxeur.
Livre plein d'humanité, d'humour aussi, en particulier à travers un langage très imagé et très "fleuri".
Un roman mené tambour battant, une écriture qui nous emporte à toute vitesse.
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En toute franchise, j'ai eu un peu de mal aux premiers abords avec le style de l'autrice, très original, entremêlant langage grossier et franc parlé, vocabulaire grandiloquant, mots littéraires et littéralement inventés, et les expressions anglaises ponctuant le tout. J'étais un peu perdue, je ne comprenais pas comment tout ceci pouvait se mélanger si bien ni où tout cela mènerait.
En effet, difficile de cerner le personnage principal et d'anticiper la trajectoire de ce jeune mexicain, Liborio de son prénom, qui traverse sa vie de galères en galères, ne sachant pas lui-même de quoi demain sera fait et qui tente d'être là – ce serait déjà pas mal de pas se retrouver à la rue – dans cette Amérique rêvée pour laquelle il a pris tant de risques. Il m'a fait parfois l'impression d'être spectateur de sa propre vie, comme si tout glissait sur lui, se contentant d'être là, là où il était, là où il se trouvait sans autre ambition que d'y rester ou de fuir les embrouilles qui pleuvent sur lui. Aucun repos pour notre brave Liborio qui rencontre sans même le chercher tout un tas de rebondissements et d'évènements, parfois sordides et improbables, et souvent dramatiques. Liborio, ou l'art de se trouver au bon/mauvais endroit au bon/mauvais moment. Car malgré tout, notre jeune mexicain fait de belles rencontres qui lui permettent de se forger un avenir bien plus prometteur que celui de concierge/homme à tout faire au sein de la librairie hispanique qui l'exploite sans remords, tenu par un « Boss » peu reconnaissant.
Au fil des pages, et par le biais de flash-back, on découvre petit à petit le passé de Liborio et l'on finit par s'attacher à ce personnage atypique, authentique et dénué de toute mauvaise intention. Il vit comme il respire, simplement, et se laisse porter. A aucun moment il ne s'apitoie alors qu'il en aurait tous les droits et j'ai franchement eu l'envie de traverser les pages de ce livre pour lui tendre la main. Liborio est un Calimero malgré lui, car il ne se laisse pas sombrer, c'est un mal aimé et un cabossé, mais il n'en laisse rien paraître et préfère même l'ignorer.
Bref, j'ai adoré. C'est un récit parfois âpre que côtoie la poésie, et le style de l'autrice colle finalement – et parfaitement, à son personnage. L'humour sous-jacent m'a décroché de nombreux sourires, et la tendresse, la compassion de certaines situations m'en a arraché d'autres. La vie de Liborio est loin d'être un long fleuve tranquille et son destin rocambolesque ne nous laisse pas un instant de répit. A lire sans modération.

Challenge ABC 2019-2020
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Un uppercut dans ta gueule, lecteur !
Liborio, le narrateur adolescent, a quitté le Mexique et une vie de misère pour le sud des Etats-Unis, où il travaille dans une petite librairie hispanique. Il est clandestin, maigrichon mais dur à cuire, prêt à jouer des poings pour sauver sa peau ou voler au secours d'une jeune fille dont il est raide dingue amoureux et qui n'en demandait pas tant.
Des coups de poing, des coups de pied, des raclées données ou reçues, il y en aura beaucoup dans ces pages pleines de bruit et de fureur. du rire et des larmes, aussi, le tout à un rythme d'enfer, sur fond de dialogues souvent très drôles malgré un contexte social très dur.
Autour de Liborio gravitent des seconds rôles épatants, notamment son « boss », un libraire comme on n'en croise pas souvent…
Ce formidable récit est porté par une écriture qui secoue le lecteur, une langue inouïe et incarnée, mêlant les mots de la rue et ceux que Liborio glane dans les livres.
Aura Xilonen, jeune Mexicaine de dix-neuf ans, nous met K.O. debout avec ce premier roman cru et poétique, truffé de métaphores percutantes. Une voix unique.
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Amis de l'argot bonjour ! Eh oui, parce que dès la première page il faut, soit s'y connaître, soit aller sur internet… La langue est très imagée, trash, crue, percutante et je me suis demandé si ça n'allait pas me fatiguer assez rapidement. Mais non, ce langage grossier et agressif m'a vite amusée car il est l'expression parfaite de la personnalité de Liborio, ce jeune mexicain qui a réussi à passer la frontière vers le rêve américain. Et puis c'est tellement drôle la plupart du temps ! Il y a aussi beaucoup de mots-valise, ou conjugués voire carrément inventés et ça rend le tout très visuel.

Liborio a eu la vie dure, il ne fait confiance à personne, il trouve la gentillesse suspecte. Il a toujours été plutôt livré à lui-même dans une vie difficile, c'est pourquoi il a un jour migré vers les États-Unis, quitte à vivre dans la clandestinité, son but étant un jour d'aller à New-York. C'est une tête brûlée, mi-chihuahua inconscient de ses faiblesses, mi- pitbull complètement fondu qui n'a peur de rien et fonce dans le tas. "Après tout, je suis né-mort et franchement j'ai peur de rien."
Un jour, il aperçoit dans la rue une "gisquette" qui se fait harceler par un voyou, il vole à son secours, ça va changer le cours de sa vie.

Il a trouvé un petit boulot dans un librairie. Bien qu'il soit exploité, ça a été une chance car il a découvert le pouvoir des livres.
Il nous raconte son quotidien dans cet état d'Amérique frontalier avec le Mexique et c'est ponctué de flash-backs qui nous font découvrir peu à peu les bribes de son passé. Ça donne du rythme et accroît l'intérêt, si besoin était.

Quoique ce récit soit très drôle, il aborde le terrible sort de ceux qui sont prêts à mettre leur vie en danger dans l'espoir d'un futur meilleur, risquant à tout moment de se faire prendre par la police, moindre mal comparé aux milices, ces "braves citoyens" qui traquent les clandestins et leur réservent un sort abominable.
Il jette aussi un regard critique sur la société d'hyper consommation ou on trouve tout à profusion jusqu'à l'écoeurement.

Malgré tout le bien que je pourrais dire de ce roman mexicain qui va à cent à l'heure, j'ai l'impression que je serai toujours en dessous de ce qu'il vaut, parce que, argotique autant que poétique et érudite, l'écriture est tout simplement époustouflante et incroyablement belle, aussi bien que l'état d'esprit que l'autrice insuffle à ses personnages, tous hauts en couleur. Des injures à faire verdir de jalousie le capitaine Haddock, des situations et des répliques percutantes m'ont provoqué quelques bons fous rires. Je crois n'avoir jamais rien lu de pareil ! J'ai adoré cette histoire, merveille de drôlerie et d'irrévérence, grosse bulle d'oxygène, où la fraternité et la bienveillance font la nique à la perfidie.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Campeón gabacho de Aura Xilonen tient de la prouesse littéraire. A la fois roman initiatique et roman social, ce livre m'a totalement subjuguée par la puissance qu'il dégage. Un énorme coup de coeur pour cette histoire qui me restera comme l'une des plus marquantes que j'ai pu lire.
Dans ce roman, on rencontre un personnage terriblement attachant en la personne de Liborio. Un jeune homme qui a réussi à traverser la frontière entre le Mexique et les États-Unis dans des conditions extrêmes et violentes. Liborio est courageux, un peu bagarreur quand les circonstances le veulent et possède également un côté rêveur que son travail dans une librairie va lui permettre d'entretenir. Quand la librairie subit un incendie criminel, comme Liborio est en situation irrégulière, son chef lui demande de s'éloigner quelques temps. Commence alors pour le jeune homme une longue errance mais en chemin il rencontrera l'amour, l'amitié, la boxe, l'espoir et surtout son destin.
Liborio est un personnage sublime, plein de sensibilité et d'une détermination à toute épreuve. L'auteure parvient à tisser une réelle proximité entre lui et le lecteur. le lecteur est confronté à la misère et à l'univers brutal dans lequel évolue Liborio. Et pourtant, de cette rudesse émergent différentes formes de poésie. Une poésie argotique tout d'abord, dans les passages entre Liborio et son patron qui m'ont souvent fait sourire. Ayant lu le livre en version originale j'ai trouvé ce mélange de grossièretés très inventives et de spanglish assez détonant. Il ressort également de ce récit une poésie sentimentale authentique quand Liborio tombe amoureux pour la première fois de sa vie, Aireen occupant toutes ses pensées et ses rêves. Campeón gabacho parle enfin de boxe, Liborio ayant un réel don pour ce sport. Toute la deuxième partie du roman est consacrée à cette discipline qui ouvre à Liborio des perspectives phénoménales. Liborio devient d'ailleurs un phénomène, un symbole pour les latino-américains aux États-Unis, le "héros inca" comme on le surnomme dans la presse. Liborio se fait sa place, construit son rêve américain, à la force de ses poings. J'ai adoré l'écriture d'Aura Xilonen, pour la fraîcheur de sa plume qui traverse tout le roman et pour son piquant également. Elle allie franc-parler et poésie avec talent, c'est un régal de lire ses mots. Il y a des passages d'une beauté inouïe. Elle réussit à construire autour de la thématique forte qu'est la réalité épouvantable de l'immigration mexicaine aux États-Unis, une sorte de conte moderne et poétique d'une grande originalité. Un grand roman !
(À noter que gabacho en espagnol est un équivalent pour "américain pur souche" ou encore "yankee" ).
A modo de conclusión y en español : Campeón gabacho es una novela apasionante, un relato conmovedor. Me encantó la escritura de Aura Xilonen que usa sutilidad et poesía para describir la vida en lo más caótico. Esto es una hazaña producir un texto tan hermoso contando la indigencia total y la realidad de los inmigrantes mexicanos llegados a los Estados Unidos, a través de la mirada soñadora de su héroe Liborio. Esta novela es una maravilla.
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