Ce recueil de pensées d'un moine bouddhiste japonais du 14ème siècle est considéré comme une oeuvre majeure en son pays. Pour moi, lecteur occidental du XXIème siècle (Hé oui je sais aussi m'en servir des chiffres romains ) il présente deux intérêts principaux : une philosophie souriante qui évoque immédiatement
Montaigne (mais aussi Pascal ou
La Bruyère) , certes en mode japonais avec l'insistance sur la notion d'impermanence , mais avec des similitudes dans le regard des deux hommes qui ayant connu la vie publique au plus haut niveau , porte sur elle un regard caustique . le deuxième aspect est celui de la culture japonaise et l'incroyable raffinement formaliste de la vie de cour . Ici les notes abondantes sont indispensables pour saisir toutes les allusions et les références . Mais on peut aussi se contenter d'en savourer la beauté des images .