Marmalade Boy, tome 8

Ultime chapitre de l'histoire de Miki et Yuu et ce n'est pas la plus facile à lire car l'autrice maltraite aussi bien ses lecteurs que ses personnages. La légèreté des débuts qui m'était si chère a disparu...

Yuu pensant avoir la réponse à sa grande question, il a tragiquement rompu avec Miki et porte tout sur ses épaules. Les débuts et quasiment l'ensemble du tome sont donc fort douloureux. On suit une Miki qui tente vaille que vaille de poursuivre sa vie. C'est mignon de la voir à la fac tenter de paraître plus mature alors qu'elle n'a que quelques mois de plus lol Pour Yuu, il est parti et se noie dans le travail. On suit donc deux personnages dépressifs, ce qui n'a rien de folichon.

L'autrice est certes réaliste en montrant leur chagrin mais a perdu sa fraîcheur que j'aimais. Meiko n'est plus là, elle est partie vivre avec celui qu'elle aime. Ginta et Arimi vivent leur grand amour. Suzu et Kei s'amusent ensemble. Tout le monde est heureux sauf eux, ce qui nous plombe encore plus.

Heureusement que Miki reste fidèle à elle-même et que sa franchise et sa pureté font lui permettre de crever l'abcès et faire avouer Yuu, sinon on aurait pu attendre longtemps. Même si moralement, ça peut paraitre tendancieux, j'ai aimé le choix dramatique fait alors par les personnages, qui pour moi fait totalement sens vu qu'ils n'ont pas grandi ensemble. On est en plein dans ce qu'aiment les Japonais.

Mais heureusement bis, toute cette résolution nous conduit dans les dernières pages à découvrir vraiment ce que cachaient les parents de nos héros. Ce n'était rien de terrible en fait, plutôt quelque chose d'assez gênant mais correspondant totalement à ceux qu'ils étaient plus jeunes. Et au final, tout est bien qui finit bien. Cela donne un sentiment de beaucoup de bruits pour rien, de beaucoup de cachotteries qui auraient pu éviter bien des souffrances s'ils avaient mieux communiqué.

Ainsi, j'ai aimé relire Marmalade Boy, c'était sympathique mais malgré mon attachement à ce qui doit être l'une de mes premières romances lycéennes, je dois dire qu'on a écrit bien mieux et que maintenant il fait un peu pâle figure au milieu des autres, ne tirant pas vraiment son épingle du jeu. Au début, c'est drôle, c'est mignon, c'est frais. La relation chien-chat Yuu-Miki est amusante. La fraîcheur de Miki plait, tout comme le côté taquin de Yuu. Mais la suite tombe trop dans le drama à outrance et répétition, ce qui lui fait perdre de sa fraîcheur malheureusement. Alors oui, j'aime les personnages, j'aime le trait de Wataru Yoshizumi mais ce n'est plus un titre culte pour moi ^^!
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Bah voilà ! Je l'avais dis ou je l'avais pas dis ?!
Que tout cela partait d'une pecadille ! le gamin qui se morfond et traîne sa douleur comme un boulet depuis la sixième... bah il était juste trop c*n de ne pas avoir demandé à ses parents de lui dire la vérité.
Décidément, ce personnage de Yuu m'a paru plus 'huile de foie de morue' que 'marmelade' : je n'avais juste pas envie d'en manger.
J'ai frôlé l'indigestion avec cette série et je referme ce dernier tome avec un 'ouf c'est fini ! Il était temps !'.
Il y avait tout les ingrédients du shojo, mais sans doute en ai-je trop dévoré jusqu'à être écoeurée au fil des années. Je n'arrive plus à être emportée par ce genre d'histoires qui se traînent en longueur, je n'ai plus la patience.
Je suis pourtant fidèle lectrice de cette auteur depuis ma jeunesse mais, même si c'est son plus grand succès, ceci restera pour moi son moins bon.
C'était déjà le cas à l'époque, mais c'est d'autant plus vrai maintenant que je ne suis clairement plus le public visé. Après, cela reste un classique du shojo et mérite d'être lu au moins une fois. C'est donc avec plaisir que je passe le flambeau aux plus jeunes !

Ce dernier tome est fort en révélations, toujours aussi surprenantes quand ça vient des parents. Ces derniers sont vraiment atypiques mais leur caractère est difficile à comprendre.

Au final, on a une fin qui conclut comme il faut ce shojo romantique, qui reste bien trop basique. Aucune prise de risque n'aura réellement été prise, et même les graphismes restent simples, sans un beau trait.
Marmalade Boy se lit vite et facilement, mais ne possède pas réellement de charme durable.

Une fin un peu tirée par les cheveux, mais peut-on reprocher à l'auteur de n'avoir pas inutilement allongé la série comme cela arrive trop souvent avec certains manga ? On se sépare tristement de personnages attachants, en souriant tout de même du happy end final.