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EAN : 9782723485883
272 pages
Glénat (27/11/2013)
4.59/5   11 notes
Résumé :
Avant Yslaire, il y eut Hislaire, l'auteur romantique de Bidouille et Violette. Cette histoire d’amour fou entre deux adolescents sensibles, le petit rondouillard timide et la plus belle fille du lycée, marqua le début des années 80 en paraissant dans les pages de l’hebdomadaire belge Spirou. En effet, au milieu de séries classiques d’aventures ou d’humour, Bidouille et Violette mettait de façon avant-gardiste au coeur du récit le vécu, le quotidien, transcendés par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ignorais qu'Yslaire avait été Hislaire et ne connaissais de lui que Sambre. Aussi, Bidouille & Violette a été l'occasion de découvrir une autre partie de son oeuvre. Merci, Nicola Sirkis, d'avoir écrit la préface ; sans cela, je reconnais que je serais probablement passée à côté de cette intégrale.

Cette histoire commence comme une amourette adolescente entre un garçon complexé et timide et une jolie fille à qui tout le monde fait la cour. Plus qu'une amourette, un amour fou.
Dès le premier tome, Bidouille connaît la morsure de la jalousie lorsqu'il découvre qu'un copain est amoureux de la même fille que lui. Ce sentiment s'amplifie dans le second volume, Les jours sombres, lorsqu'arrive Lazone, un garçon qui colle Violette d'un peu trop près (qui est en réalité son cousin). le lecteur, au courant du quiproquo, voit Bidouille s'enfoncer dans une jalousie et une rancoeur dévorantes qui, même si on peut les comprendre, restent un peu pathétiques.
Tels Roméo et Juliette, les deux amoureux (ne parlons pas d'amants, le thème de la première fois même s'il est sous-entendu, n'est jamais abordé que ce soit par l'image ou par les mots) doivent faire face à l'incompréhension de leur famille et surtout à l'opposition du père de Bidouille. Obstacle permanent puisqu'il interdit à son fils de voir Violette sous le prétexte un peu fallacieux qu'il doit étudier. La comparaison ira crescendo jusqu'à la fin de l'histoire qui se terminera avec un parallèle entre l'histoire de Bidouille et Violette et l'adaptation télévisée de la célèbre pièce de Shakespeare.

Histoires courtes initialement publiées dans Spirou, on reconnaît le trait tout en rondeur des bandes dessinées belges dans les planches d'Hislaire même si ses personnages n'ont pas le gros nez rond de Gaston, de Boule et Bill ou de Spirou et Fantasio. Alors que les aventures exotiques (Papyrus, Natasha, Lucky Luke…) ou l'humour (Boule & Bill, Les femmes en blanc…), Bidouille & Violette raconte le quotidien, la vraie vie avec des amoureux, des parents, des amis, des cours et des vacances.
Le ton évolue au fil des 220 pages. Ce qui débute comme une idylle romantique et naïve devient plus sombre : la faute en incombe à la jalousie, au père de Bidouille, mais aussi aux différences entre Bidouille et Violette. Car finalement, qu'ont-ils en commun ? A part des bisous et du silence, ils ne semblent pas partager grand-chose…
Les couleurs du second tome sont déjà différentes : nous quittons l'été pour l'automne, le froid arrive, le brouillard s'installe. Mais, selon moi, le récit atteint son apogée dans le troisième tome, La Reine des Glaces. Inspiré du conte La Reine des Neiges d'Andersen, ce volume est composé d'un rêve que Violette raconte à son journal intime. Sombre, violent, désespéré, ce passage onirique, voire psychanalytique, est oppressant.
Je ne révélerai rien du dénouement qui ne fait qu'exacerber ces évolutions.

Je ne savais pas à quoi m'attendre, je l'ai acheté sur un coup de tête, j'ai même été surprise de découvrir une fois chez moi qu'il était en couleur (je m'attendais à du noir et blanc), mais c'était en définitive une très bonne lecture. On retrouve le thème de l'adolescence et des difficultés que cet âge amène, thème cher à Nicola Sirkis récurent dans la discographie d'Indochine.
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Lui, c'est Bidouille, il est rond, il est roux, il est doux, il a de grands yeux rêveurs, aime la poésie, a perdu sa mère, et c'est le fils du marchand de frites. Elle, c'est Violette, elle est belle, longiligne, a de longs cheveux, déteste les questions et c'est la fille du fleuriste. Ils ont 16 ans, habitent Mayon, et s'aiment comme on s'aime à 16 ans. Aussi rien n'est simple pour eux.

Bidouille et Violette naissent sous la jeune plume de Bernard Hislaire (devenu depuis Yslaire, l'auteur de Sambre) en 1978 dans le journal de Spirou (à cette époque on dessine pour un journal, l'album vient un, voire deux ans plus tard pour les plus chanceux) et tout les sépare. Bidouille est le garçon le plus timide du lycée Machain et Violette, la plus belle fille de St Tutty. Chaque jour, on lui offre des fleurs, à elle, la fille du fleuriste. Alors, elle trouve que les garçons n'ont aucune imagination.

"Amoureux, Bidouille l'était sans aucun doute. Seulement voilà...Cela faisait 3 mois qu'il essayait de le dire à Violette et 16 ans qu'il était timide." Pour rompre la glace, il décide de lui offrir un cornet de frites et tout commence.

Bidouille et Violette n'ont pas grand chose à se dire. Ça tombe bien, Bidouille n'aime pas parler et Violette déteste les questions, alors ils passent de délicieux moments blottis l'un contre l'autre sur le banc du petit square dans lequel ils se retrouvent tous les samedis après-midis.

Puis viendra le temps de l'incompréhension, de la jalousie, des mauvaises notes, des parents qui se fâchent et qui font tout pour séparer les deux amoureux. le temps des fugues, des séparations, des réconciliations...Bidouille et Violette, à l'instar de leurs illustres ainés Roméo et Juliette ou Tristan et Iseult, sont deux héros romantiques au vrai sens du terme. Il ne s'agit donc pas d'une bluette fleur bleue et l'auteur ne tombe jamais dans la mièvrerie. Mais ça reste drôle même quand c'est tragique.

Hislaire, Bidouille et Violette grandissent au fil des pages des quatre albums de la série: Les premiers mots, Les jours sombres, La reine des glaces et La ville de tous les jours. Un peu trop pour le rédacteur en chef de Spirou. A l'époque, il n'est pas possible de montrer certaines choses dans une parution pour la jeunesse. Les aventures de nos deux héros prennent donc fin, non sans avoir traverser de sombres moments. du réalisme quotidien, de la chronique amoureuse, on glisse dans l'onirisme mais aussi dans la psychanalyse qui traversera ensuite toute l'oeuvre de Bernard Hislaire.
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Bidouille, ado sensible très timide, vit seul avec son père vendeur de frites, à Mayon. Il tombe amoureux de Violette, la plus belle des Mayonnaises, séduite par sa différence : là où tous les garçons pétaradant sur leur moto rivalisent en offrant des fleurs, Bidouille propose un cornet de frites. Ne vous fiez pas au jeu de mots (mayonnaise / frite), l'histoire, d'abord parue en planches par-ci par-là dans les gros albums Spirou - là où mon enfance l'a découverte, venue de la jeunesse de mon père - l'histoire donc, réunie ici en 4 saisons (blanche, orange, mauve et grise), est "mélancomique" et vire au drame : le père de Bidouille veut qu'il pense aux études, les parents de Violette ne comprennent pas leur fille intensément émotive. Et le manque de confiance en soi, l'adolescence rêveuse, les pensées silencieuses, le lyrisme romantique, font des dégâts. Mais il y a aussi l'amitié de Noisette, fille joyeuse, Sam, journaliste spécial, les actes de bravoure un peu folle que la passion adolescente permet, des sourires et de la poésie. Un air de Souchon, Renaud, Shakespeare et Eluard.
Des traits tendres, des thèmes de couleur ou bien du noir et blanc, une postface sur la vie de l'oeuvre, cette intégrale d'histoires anciennes forme pour moi un beau roman graphique intemporel.
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Le charme de la désuétude.
C'est avec ce récit que Bernard Hislaire entmae sa carrière d'auteur de BD. Celui d'un premier amour entre deux candides, un peu timides, un peu romantiques, un peu à côté de leurs pompes.... Un amour adolescent de ceux qui ne supporte aucune entrave au risque de provoquer le courroux parental, de se rendre malade, de prendre des risques inconsidérés, de fuguer...
Une réécriture de tout les amours précédemment écrits dont le premier est celui qui naît entre Roméo et Juliette. Voilà, sentiments et fureur au coeur de années 70.
Ces chroniques sont à la fois tendrement kitsch et terriblement actuelles. de tout temps ce premier émoi est toujours le plus important, celui que les parents ne comprennent jamais.
Conflits générationnels, grève de la faim (enfin un peu mais pas trop), jalousie... Tout est là, et tout est toujours d'actualité pour les minots qui tombent amoureux pour la première fois.
Publié par le magazine Spirou à la fin des années 70, cette BD est fortement marquée dans le temps graphiquement. le décor typique mais aussi cette ligne claire très travaillée. Rien de mieux pour retrouver l'ambiance des seventies franchouillardes!
D'abord légères, parfois même un peu creuses, ces chroniques prennent du corps et de la profondeur au fil des pages jusqu'à devenir cette tragi-comédie annoncée, romantique, touchante et profonde.
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Quelle jolie découverte ! Parfois le hasard fait bien les choses. Je ne connaissais pas du tout Bidouille & Violette, il faut dire que je n'ai jamais lu aucun Spirou ^^ Je suis tombée sous le charme de ces 2 adoloscents et que c'est bon de lire les années 80 !
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critiques presse (1)
ActuaBD
02 décembre 2013
Une voie laborieuse qui passe par un travail de stylisation où le sentiment et la poésie ont libre court mais où le doute s’insinue de façon d’autant plus pernicieuse que du côté des éditeurs du Journal de Spirou, on a perdu tous les repères.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La fin des cours à l’institut St-Tutty, c’était la fin des cours de Violette. Et toutes les sonnettes qui accompagnaient la cloche de St-Tutty saluaient Violette… Et comme chaque matin, Bidouille, le fils du marchand de frites, était là, un peu jaloux… et très timide.
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Enfin des chroniques mélancoliques de nos innocences recherchées, mais aussi des chroniques mélancomiques, parce que tout n’est pas sombre dans notre adolescence.
Il n’y a qu’à y croire et rêver.
(Nicola Sirkis, avant-propos)
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Amoureux, Bidouille l'était sans aucun doute. Seulement voilà...Cela faisait 3 mois qu'il essayait de le dire à Violette et 16 ans qu'il était timide.
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