Kurusan, le samuraï noir, tome 3 : Kaishakunin

Yasuke est devenu un fidèle samurai apprécié du seigneur Nobunaga qui lui a même donné sa fille adoptive en mariage. Il l'inclut avec confiance dans ses rêves de gloire et ses guerres.

Partant de faits historiques dans ce Japon divisé en proie à des guerres féodales dévastatrices, les auteurs brossent le portait de Kurusan. Ils l'ont dotés d'une force au combat, d'un engagement fidèle envers celui qui l'a affranchi, de passion pour la belle Mariko mais également de doute. L'honneur dont chaque japonais se doit de suivre n'est pas toujours présent dans les intrigues de cour, dans la sueur du combat et dans les rouages politiques où le goût du pouvoir passe avant tout.
Une intrigue intéressante qui se lit bien même s'il faut se montrer un peu concentrée pour se souvenir des différents jeux d'alliances.
Le dessin à une finesse et une précision appréciable même si son côté photographique à tendance à rendre des images un peu figées.

Un troisième volet de cette fresque féodale japonaise, qui nous plonge cette-fois au coeur de la bataille.
Le clan Oda a une opportunité d'en finir avec la menace que représente Shingen.
Nobunaga n'hésite pas une seconde, divise son armée pour aller en découdre avec les vassaux de Shingen, et la victoire est totale, les têtes d'Azai et d'Asakura sont rapidement converties en trophée.
Yasuke, le Kurusan, soit le samouraï noir s'illustre au combat et parvient même à tuer Masanobu, rendant Shingen fou de rage.
Mais à côté des champs de bataille, les coulisses sont également animées. Entre rancoeurs, trahisons, et vengeance, l'Honneur a bien du mal à conserver son rang.

Un album haut en couleurs, animé du début à la fin, et qui nous laisse entrevoir une suite qui, à mon sens, risque de nous réserver bien des surprises encore !

Yasuke est envoyé par son seigneur auprès de sa jeune épouse pour soutenir avec une petite équipe de samourai, sans réellement le dire, les Tokugawa.
.Oda pendant ce temps va finir par affronter Takeda Shingen.
Histoire assez folle et réelle que celle de ce jeune homme venu d'Afrique qui sera pris en charge et formé par un chef de guerre japonais. Cela semble très documenté au point que cela m'a perdu dans les différentes familles combattantes et leurs inimitiés d'autant que le graphisme xombre ne permet pas de reconnaitre les différents personnages. C'est parfois très confus. Dommage car l'intrigue est intéressante.

Le combat intérieur

En s'emparant de la vie de Kurusan, Thierry Gloris met en lumière un personnage historique qui, dans une pure fiction aurait semblé peu crédible tant son itinéraire parait improbable. Et pourtant…

Né au Mozambique, il débarqua au Japon en tant qu'esclave d'un jésuite avant d'être racheté par le Daimyo Oda Nobunaga qui en fit un guerrier puis un samouraï. Conscient de sa force mais aussi de ses faiblesses, Kurusan fait sienne la guerre de son maître, engagé dans la guerre féroce que se livrent les provinces du Japon. Mais doit on obéir aveuglément à un homme qui se comporte parfois comme un démon ?

Porté par ce personnage hors normes et les couleurs fascinantes de Cyril Saint-Blancat, le trait réaliste d'Emiliano Zarcone sert avec un redoutable efficacité ce récit historique de Thierry Gloris qui mêle avec art histoire et légende, comblant les lacunes des écrits relatant la vie du samouraï… Et c'est peu dire qu'on attend avec impatience la suite des aventures de Kurusan, le Samouraï Noir…
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