AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782207165508
256 pages
Denoël (01/02/2023)
4.46/5   14 notes
Résumé :
S'appuyant sur des données scientifiques à l'échelle mondiale, le médecin dresse un constat de la santé au XXIe siècle, montrant que les maladies du siècle sont le produit même des sociétés et des modes de vie. Mettant en lumière les défis à venir, il esquisse les voies d'un changement nécessaire.


Ce livre est une tentative d’explication d’une anomalie de masse : la société mondiale produit de plus en plus de maladies, tout en dépensant toujou... >Voir plus
Que lire après Le suicide de l'espèce : Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladiesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Jean-David Zeitoun, épidémiologiste a pris le temps de réfléchir sur le sens de notre société occidentale. Il constate que le temps du progrès de la santé est (temporairement) fini. Aux USA, on a constaté une baisse de l'espérance de vie entre 2014 et 2017, par exemple (p.42).
Durant le XXè siècle, les progrès de la médecine ont été fantastiques et la qualité des soins a augmenté le bien être en général (triplement de la longévité en 250 ans). Aujourd'hui, la pollution et l'usage peu régulé dans l'alimentation ultra-transformée de produits chimiques (conservateurs, exhausteurs de gout, ...) dont les conséquences sanitaires ne sont pas étudiées correctement avant que le produit soit mis sur le marché, tout cela impacte négativement notre santé (sans parler du changement climatique).
L'impact des facteurs industriels est cependant diffus (maladies chroniques, obésité, hypertension,...) et d'autres facteurs ont également leur importance (sédentarisation, urbanisation, ...).
Jean-David Zeitoun dresse un tableau désastreux de notre système alimentaire. Il constate l'inertie de nos gouvernements face à une industrie agro-alimentaire toute puissante qui, trop souvent, crée des addictions qui portent gravement préjudice à la santé.
Les solutions existent, et une politique publique comparable à celle qui a été imposée au domaine pharmaceutique (contrôle de qualité) ainsi qu'une taxation des produits pathogènes promet d'améliorer considérablement la santé publique. Certes, de grandes marques de soda ou de produits alimentaires ultra-transformés devront disparaître, mais c'est le prix à payer pour réaliser notre transition vers une société plus saine et plus durable.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L’intention du texte qui suit est de chercher une explication d’ensemble à une extraordinaire anomalie : la société mondiale produit de plus en plus de maladies dont elle ne veut pas, tout en faisant toujours plus d’efforts pour les traiter. D’un côté, les industriels pathogènes, c’est-à-dire les industries qui causent des maladies, ont une activité en croissance. Ce sont les industries fossiles, la chimie, la transformation alimentaire, la production d’alcool et bien sûr le tabac. De l’autre côté mais sur la même planète, les dépenses générées par les maladies provoquées progressent aussi, et souvent plus vite que l’économie mondiale. Le parallèle est flagrant et incohérent.
Commenter  J’apprécie          11
Les gens acceptent de perdre certains caractères en appartenant à un groupe. Ils sont d'accord pour lâcher une bonne quantité de liberté et pour réprimer leurs pulsions. Au total, Freud estime que l'inclusion sociale veut dire une perte de bonheur. En échange de ces limitations, les individus gagnent un accès à la culture, la croissance et la sécurité. La perte de bonheur reste tolérable tant qu'il existe une compensation.
Mais si cette compensation décline, alors le contrat ne tient plus et a relation se dégrade entre les gens et la société. La situation crée un malaise pour Freud, la mort volontaire pour Durkheim et au désespoir pour Case et Deaton.
Commenter  J’apprécie          00
Il existe une vulnérabilité personnelle à laquelle les individus ne peuvent rien, et qui les prédispose à prendre du poids indépendamment de ce qu'ils font. Mais trois autres éléments que tout le monde connait exercent un effet majeur, à savoir la quantité d'alimentation, sa qualité et l'activité physique. Ces trois indicateurs ont tous les trois évolué dans le mauvais sens. Les humains mangent plus et plus mal qu'il y a cinquante ans, et ils utilisent moins leur corps. (p.37)
Commenter  J’apprécie          00
Les additifs [alimentaires] dont notre corps n'a pas besoin [agissent] sur la forme ou la texture des aliments, sur leur goût ou encore sur leur condition de commercialisation. ... Les opérations de transformation et les additions produisent des aliments qui n'ont plus grand chose à voir avec les matières premières d'origine, ce qui est d'ailleurs le but. (p.56)
Commenter  J’apprécie          00
Une régulation sérieuse et une taxation à la hauteur impliquent une transition. Certaines industries pourront augmenter le niveau de sécurité de leur produit. D'autres devront se convertir, et d'autres devront être éliminées. (p.216)

Pour les industries fossiles, il n'y a pas d'autre option que l'élimination. (p.218)
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Jean-David Zeitoun (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-David Zeitoun
"On a une invasion des produits alimentaires trop transformés", alerte Jean-David Zeitoun
autres livres classés : effondrementVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (73) Voir plus



Quiz Voir plus

Ecrivain et malade

Marcel Proust écrivit les derniers volumes de La Recherche dans une chambre obscurcie, tapissée de liège, au milieu des fumigations. Il souffrait

d'agoraphobie
de calculs dans le cosinus
d'asthme
de rhumatismes

10 questions
282 lecteurs ont répondu
Thèmes : maladie , écriture , santéCréer un quiz sur ce livre

{* *}