Eric Zemmour a visiblement du mal à concevoir que des groupes d'individus puissent susciter de la compassion au sein de l'opinion publique majoritaire. À savoir les femmes, les maghrébins, les juifs, les homosexuels, les sans-papiers. Compassion suscitée, selon lui, par une propagande (associations, politiques, artistes,médias) de "moraline" culpabilisante.
Mais pourquoi ?
Quand j'ai lu : "Un mariage homosexuel ne peut-être qu'une simulation parodique, puisqu'il faut quand même un homme et une femme pour fabriquer un enfant et fonder cette famille, principal objectif du mariage." ; j'ai compris que l'individu et ses sentiments éventuels n'avaient pas de place dans ce livre.
Pourtant dès le début il explique qu'un des maux originels de son "suicide Français" est le retrait de l'autorité suprême du père de famille.
C'est qu'il le pensait vraiment !
Du coup, je n'ai même pas réussi à avoir un début de sourire en lisant "Les débats sont comme les femmes, les meilleurs sont ceux qu'on n'a pas eus." tant je sentais le premier degré de cette phrase...
Alors oui, M. Zemmour peut avoir quelques analyses intéressantes même s'il nous noie sous quantité de noms et d'informations, critiquant tout et son contraire. Avec son regard nostalgique sur le passé, il ne propose pas de solution. Il dit d'ailleurs "Avant de réformer, il faut s'entendre sur le diagnostic.". Je suis d'accord. Mais pas avec son diagnostic.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que sous sa plume aigre et dénuée d'humanité, toute analyse perd, à mon sens, toute pertinence et crédibilité.