Si vous avez lu le cycle 1, n'y cherchez pas une suite car ce n'est pas le cas. Nous sommes simplement face à une série qui traite de différentes situations d'adoption et celle-ci est une nouvelle histoire.
Gaëlle et Romain
Guitry, couple bourgeois dont les deux enfants sont presque adultes, décident d'adopter Wajdi, Yéménite de 10 ans qui n'a jusqu'alors vécu que l'horreur de la guerre dans laquelle il a perdu ses parents et sa soeur.
Son arrivée chez les
Guitry ne ressemble pas à celle qu'ils avaient imaginée : le petit Wajdi ne parle pas un mot de français, il refuse tout contact physique et ne possède pas les « bonnes manières » auxquelles les
Guitry et leur entourage s'attendent.
Face à ce petit bonhomme distant, Gaëlle se retrouve vite dépassée et vient à se demander s'il ne serait pas possible d'annuler l'adoption…
Les dessins d'
Arno Monin sont toujours très sympathiques, expressifs et colorés, mais je n'ai ressenti aucune empathie pour cette famille d'adoption qui recueille un enfant qui a vécu la guerre en pensant que parce qu'ils le gâteraient alors l'enfant leur apporterait uniquement joie et amour. Cette thématique abordée est intéressante et lance le débat de l'adoption comme bonne action et comme fait que l'on puisse ouvrir son foyer à un enfant comme on achèterait une plante verte avec un ticket de retour magasin en cas de défauts ou d'insatisfaction. Cette histoire est une fiction qui me file un peu froid dans le dos quand je pense que cette situation doit parfois se produire dans les cas d'adoption réels.
J'attends le tome 2 pour voir si cette famille va réussir à penser à Wajdi avant elle-même, ce petit bonhomme si tristement attachant et qui en a déjà beaucoup trop vécu pour son âge.