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Pas de taxi pour Tobrouk.
C'est en prenant la voiture des frères Talon c'est-à-dire a pedibus que Wajdi, jeune Yéménite de même pas dix ans, rallie Djibouti à Tobrouk, de la Corne de l'Afrique à la Côte libyenne soit au bas mot 4 500 kilomètres en traversant le Sahara. Traumatisé par la guerre civile au Yémen, endurci par son combat pour survivre, Wajdi est enfin adopté par une famille française, les Guitry et projeté dans un univers confortable, paisible, réglementé, à mille lieux de tout ce qu'il a connu. Aux séquelles psychologiques s'ajoute la barrière de la langue. La communication avec sa nouvelle famille risque d'être difficile.
Bâti à l'identique du précédent diptyque, le premier volet du second cycle sent la répétition et peut souffrir de la comparaison. L'adoption demeure mais le modus vivendi change : autre enfant avec ses traumas spécifiques, famille adoptive différente avec des attentes opposées. Les auteurs se sont complétés pour engendrer le malaise d'un bout à l'autre de l'album. C'est son intérêt et sa limite aussi. Tout concourt à occasionner de la gêne, du trouble, du dérangement. Les attitudes et les remarques des nouveaux parents font peine tant elles sont attendues, autocentrées et faussement compréhensives. L'étranger n'a pas sa place chez les Guitry qui se veulent cools, à la page mais se voient au-dessus du panier. Ils émargent au protocole compassionnel mais ils ne recherchent qu'une approbation sociale et une reconnaissance affective. Wajdi est un faire-valoir mais le petit homme a de la ressource et un tempérament. On a envie de connaître la suite et la fin dans le tome suivant pour lui, savoir comment il va évoluer, s'adapter et peut-être s'épanouir malgré le fracas dans son passé et les incompréhensions mutuelles aujourd'hui. Zidrou, habile et fin scénariste, sait éviter les nombreux écueils et les facilités d'usage. Arno Monin travaille efficacement les expressions des visages et le passage des sentiments dans les yeux. Sa mise en couleur légère et douce contraste habilement avec le plomb du propos.
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Il fallait bien une deuxième saison pour aborder l'adoption.
D'un côté une misère humaine inimaginable, des persécutions, des épreuves inénarrables, une perte de tous les repères …
De l'autre des conditions de vie plutôt privilégiées, de la bonne conscience qui déborde, le souci de partager, des valeurs et des sentiments …
Tout est si bien décrit dans l'histoire de Wajdi et de la famille Guitry.
L'incompréhension mutuelle, la distance entre deux mondes …
D'un côté le besoin de temps pour comprendre les nouvelles règles du jeu …
De l'autre l'évidence qui apparaît petit à petit, comprendre que l'angélisme ne suffit pas pour vaincre les obstacles et réparer les injustices de notre monde.
En attendant la suite de l'histoire, je me suis penchée sur le tableau de Goya évoqué … « le chien » … je reconnais là, la représentation du même sentiment d'un être au bord d'un monde inconnu … un chien ou un enfant !
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J'avais bien aimé les 2 tomes du 1er cycle. Dans Wajdi, ce sont de tous nouveaux personnages. Une nouvelle famille, plutôt très privilégiée, qui adopte un enfant, venu du Yémen, qui a vécu des atrocités. Sauf que, comme l'indique la quatrième de couverture : "Les meilleures intentions ont parfois les pires conséquences"... J'ai en effet été assez étonnée, et même agacée par les réactions de la famille adoptante et de l'entourage (sauf la soeur adoptive, qui est la plus compréhensive, malgré son âge). Comment peut-on s'attendre à ce qu'il s'adapte aussi vite à ce tout nouvel environnement, un nouveau pays, une langue inconnue...
J'ai hâte de lire la suite et j'espère que le petit Wajdi fera de belles rencontres, à l'avenir.
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Wadji, jeune yéménite orphelin, arrive en France dans la famille de Gaelle et et Romain.
Outre la barrière de la langue , le jeune garçon a bien du mal à se faire à cette nouvelle vie. Qu'il est dur de venir dans cette nouvelle famille sans penser à la sienne , décimée , et aux bombardements qu'il a connu. Lui est dans le mutisme . Alors que sa nouvelle famille, notamment la mère a tant d'attentes envers lui.
Gaëlle se trouve confrontée au refus de Wadji et l'incompréhension se fait de plus
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Histoire d'une adoption qui se passe mal : celle de Wadji, jeune yemenite de 10 ans qui a vécu des choses douloureuses (sa famille est parti en exil et il est le seul à s'en être sorti), mutique, qui ne supporte pas d'être touché et qui provoque un scandale lors de son premier jour d'école. Une expérience difficile pour sa famille d'accueil, bienveillante mais peut être trop dans la charité. Difficile pour eux d'accueillir quelqu'un d'aussi différent. Au point que la maman se demande si on ne peut pas le rendre. Phrase atroce, difficile à entendre mais qui indique les limites d'un comportement.
Un graphisme doux, un peu caricatural mais plein de délicatesse.
Vivement la suite.
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Cette histoire nous plonge dans les profondeurs de la réalité complexe de l'adoption et de la rencontre entre deux mondes que tout oppose.

Dès les premières pages, nous rencontrons Wajdi, un jeune garçon qui débarque dans une famille aisée après avoir vécu des expériences traumatisantes de la guerre et de la pauvreté. le contraste entre sa vie passée et sa nouvelle réalité est saisissant, et Arno Monin le représente avec une poignante justesse. Les dessins et les dialogues révèlent l'écart entre les mondes, laissant le lecteur ressentir l'immensité de ce fossé socio-économique et émotionnel.

La confrontation entre Wajdi et sa nouvelle famille devient le coeur battant de cette histoire. Arno Monin explore avec une habileté remarquable les tensions, les incompréhensions et les ajustements nécessaires lorsqu'une famille accueille un enfant qui porte les cicatrices d'un passé douloureux. Les moments de friction, les silences lourds de sens et les gestes de compassion offrent une perspective honnête sur la complexité des relations familiales et la manière dont elles évoluent au fil du temps.

Le dessin réaliste et expressif d'Arno Monin capture l'émotion brute de chaque scène, permettant au lecteur de ressentir profondément les conflits internes et les tourments des personnages. Les expressions subtiles et les détails soignés enrichissent l'expérience, renforçant la profondeur des émotions et des thèmes explorés.
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Cela faisait longtemps que je voulais lire cette série de bandes dessinées, car l'adoption est un sujet qui m'intéresse presque depuis que je suis en âge de donner naissance. Il a fallu que le deuxième cycle s'achève pour que je saute le pas. Me voici donc plongée dans cette nouvelle histoire. Écrite à la suite de la première, mais sans lien apparent, si ce n'est le thème.

Wajdi, est un petit garçon de 10 ans, qui a fui la guerre au Yémen. Sa vie n'a pas été simple (c'est le moins que l'on puisse dire), mais la famille Guitry lui donne une chance en l'accueillant chez eux.
Dès le début, on a vraiment l'impression que cette famille n'était pas véritablement prête à l'accueillir. le but du couple semble être surtout de faire une bonne action. Mais adopter un enfant étranger, qui ne parle pas la même langue, et qui a vécu des choses horribles par le passé, nécessite bien plus qu'une simple envie d'être utile. C'est assez dérangeant de voir que tous ces personnages (ou presque) ne prennent pas réellement en compte les besoins de cet enfant.

J'ai été très émue à la lecture de ce premier tome, et la fin m'a achevée. Quelle tristesse pour ce petit garçon, qui a besoin de temps pour accepter une nouvelle vie, un univers totalement différent de ce qu'il connaît, une nouvelle famille... Va-t-on lui donner une véritable chance ?

Je vais de ce pas lire la suite, car je ne peux pas laisser Wajdi dans ce terrible questionnement.
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Encore une fois Zidrou et Monin font mouche. Dans cet opus, le duo nous raconte l'histoire d'un couple français qui adopte un jeune garçon yéménite. Ce moment fantasmé va tourner au vinaigre.
Le scénario est magnifiquement bien écrit. Il trouve les mots pour décrire tous les sentiments et épreuves qui traversent cette famille.
Au-delà de cette histoire, Zidrou pousse le lecteur à réfléchir à ce tournant qu'est une adoption. Il souligne les difficultés rencontrées notamment pour l'enfant qui peut se retrouver déstabilisé.
Esthétiquement, Monin a su me séduire. Les traits fins, les grands yeux expressifs et les multiples détails font de cette BD un petit bijou. J'ai été fascinée par les expressions des visages. Les couleurs sont magnifiques et subliment l'ensemble.
Lien : https://www.instagram.com/au..
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Zidrou dresse un portrait sans détour de cette famille qui doit penser autrement. La mère adoptive est travaillée avec beaucoup de psychologie. Elle veut bien faire. Mais elle exige un résultat qui satisfasse son égo rapidement. le lecteur ne peut rester insensible face à ces objectifs de rentabilité affective ineptes. Comment après avoir connu la guerre pendant des années, avoir vu l'horreur, la mort, la souffrance, la perte de ces parents et de sa soeurette, devrait-il ouvrir grand les bras à cette inconnue et lui dire merci? Par conséquent, la seule solution trouvée est de renvoyer l'objet chez l'expéditeur. Qu'importe si c'est un petit humain. La question n'est-elle pas satisfait ou remboursé? On se prend un coup de poing aux émotions d'une force importante. Une posture sociale favoriser par l'argent qui permet tout avec le mépris et la suffisance. Un élément souligné par la bonne qui s'occupe de l'entretien de la demeure, la cuisine et l'éducation des enfants. Elle aussi a intégré la posture de l'enfant qui doit être reconnaissant au maître de lui venir en aide. Une cruauté fictionnelle ne devant pas être trop éloigné de la réalité. La lecture de quelques essais de sociologie sur les riches devraient le confirmer. Les graphismes de Arno Monin sont toujours aussi magnifiques et immersifs. On se laisse porté avec ces couleurs douces qui tranche avec la violence de la situation.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Wajdi a 10 ans et vient du Yémen où il a connu les horreurs de la guerre. Après des mois d'attente, Gaëlle et Romain l'accueillent enfin chez eux, mais les choses ne vont pas se passer aussi bien qu'ils l'espéraient. Ils avaient pourtant tout à lui offrir, la protection d'un doux foyer, une grande famille unie... Aussi se trouvent-ils démunis devant l'attitude d'un petit garçon farouche et effrayé qui refuse le moindre contact physique, au point de douter de leur projet d'adoption...
Il s'agit du 2e cycle de la série "L'Adoption" scénarisée par Zidrou et dessinée par Arno Monin, où l'on découvre une nouvelle famille et une nouvelle histoire. Ici, l'adoption ne va pas se passer sans douleur, et toute la bonne volonté du monde ne peut rien contre des traumatismes intenses : dans la tête de Wajdi, c'est toujours la guerre. Les dessins sont doux et chaleureux, même si ce qu'ils racontent ne le sont pas toujours (les remarques débiles de l'entourage, le besoin de se donner bonne conscience...).
Un premier tome bouleversant qui serre le coeur et donne envie d'enchaîner immédiatement sur la suite.
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