L'élève Ducobu, tome 24 : Attention, école!

0️⃣ Tome 24 des aventures du jeune écolier au pull rayé jaune et noir et à la collection de 0/10 et de bonnet d'âne.

0️⃣ Ducobu a l'art et la manière d'essayer les tricheries les plus diverses et variées. Sa version du verbe être à l'imparfait, donne une arrière-pensée de sable fin et de parasol « J'été, Tu été, Il été, Nous été, Vous été, Ils été ».
Lorsqu'il se transforme en Duke O'Bull, l'ennemi public numéro zéro, il ferait presque peur.
Par contre, la manière qu'il a de remotiver les élèves en utilisant des couleurs de stylo est tout à fait intéressante. Rouge pour le pas bon du tout, orange pour le presque bon et vert pour les bonnes réponses. Bon, pour lui, finalement, ça ne changerait pas grand-chose, rouge = 0.

0️⃣ L'imagination de Ducobu et de celui qu'il l'a créée reste impressionnante. 24 tomes pour parler encore et toujours de tricherie mais surtout continuer à plaire à ces lecteurs, chapeau et non bonnet d'âne.

Une fois que l'on a admis que l'élève Ducobu n'est pas bête, mais simplement paresseux, ou frappé par le bon sens qui consiste à voir que rien de ce qu'on apprend à l'école ne peut servir dans la "vraie vie", on s'ennuie ferme.

Et cette "révélation" vient dès la première planche. C'est dire si on s'ennuie longtemps.

J'ai tenté de passer agréablement le temps avec ce recueil, mais rien ne peut le sauver du naufrage. Cela correspond sans doute aux goûts de certaines personnes. Et c'est tant mieux pour Zidrou. Même mes enfants ont fini par le laisser tomber.

Je ne pensais pas dire cela un jour, mais j'ai été très déçue par ce vingt-quatrième tome de L'élève Ducobu. On ne présente plus le célèbre cancre au pull jaune rayé de l'école Sainte-Potache, pourtant je n'ai pas eu l'impression de retrouver l'univers et les personnages que j'aime tant.

Déjà, je n'ai pas ri. J'ai peut-être souri deux ou trois fois en tout, ce qui est bien peu comparé à d'anciens gags qui m'ont fait rire aux larmes. En fait, j'ai trouvé ce tome trop axé sur la morale. Oh, bien sûr, Ducobu nous a toujours distillé de petites leçons importantes de-ci de-là (la poignante histoire de Rotule est le premier exemple qui me vient à l'esprit), mais en l'occurrence, c'est trop pour un seul ouvrage, ou en tout cas cela m'a paru être trop au détriment de l'humour.

Latouche est devenu un tyran qui n'hésite pas à aller jusqu'à punir Léonie lorsqu'elle soutient Ducobu dans une idée certes intéressante (souligner les bonnes réponses des élèves au lieu des mauvaises afin de les encourager), mais qui n'a rien d'hilarante. Il en va de même pour l'achat des bonnes réponses, j'ai trouvé que le « gag » se traînait, sans m'arracher l'ombre d'un sourire.

Quant à Ducobu lui-même, il est beaucoup plus vaincu que vainqueur dans ce tome, et moins nonchalant, aussi. Je n'ai pas reconnu le personnage sympathique des précédentes BD. En fait, j'ai trouvé ce tome plus proche du sérieux de la série spin-off centrée sur Léonie Gratin. Il lui manque une bonne dose d'humour et de désinvolture à la Ducobu, en somme.
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