AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226142092
288 pages
Albin Michel (03/11/2003)
3.5/5   2 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Albin Michel - 10/2003)


Qui dirige Bercy ? Matignon ? Le ministre ? Non : le SNUI, le syndicat maison. Et l'Éducation nationale ? Le SNES et la FSU. Et la liste est longue.

Car ils font la loi. Ils sont en grève quasi permanente comme à la SNCF. Ils refusent tout changement et cassent les ministres qui s'essaient à de timides réformes. Qui sont-ils ? Les syndicats bien sûr. FO, la CGT... >Voir plus
Que lire après La dictature des syndicatsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
UN OUVRAGE D'ACTUALITE BRULANTE !
L'auteur, Bernard Zimmern, est le fondateur de l'iFRAP, institut spécialisé dans l'étude des administrations. Il est donc bien placé pour nous livrer beaucoup informations, dissimulées par nos médias subventionnés [c'est-à-dire financés par nos impôts]. Comme le déficit abyssal de la SNCF : l'équivalent du scandale du Crédit lyonnais tous les deux ans et ce « depuis vingt ans » (bientôt 40 ans aujourd'hui !). Ou le détail des privilèges indus que les hauts fonctionnaires s'attribuent. On découvre aussi avec étonnement le « projet Stockholm » dont nos médias se sont bien gardés de nous parler. Soit la remise en question de l'Etat-providence avec la privatisation des services publics. Et ce, avec le soutien des syndicats suédois car apolitiques.
Les nôtres, politisés à fond dans le sens du collectivisme, ne sont plus qu'une minorité retranchée dans le « service » public. Mais ces « services », en situation de monopole, leur permettent de faire du chantage en paralysant le pays. Pour conserver leurs avantages inouïs… au détriment des autres Français. Bernard Zimmern nous décrit avec clarté le fonctionnement stalinien de ces syndicats. Mode de fonctionnement repoussant pour les acteurs du secteur privé, où aujourd'hui, chacun travaille de façon autonome et responsable.
L'auteur donne des solutions pleines de bon sens, mais qui ont peu de chance de voir le jour. « Redonner un vrai pouvoir de contrôle des Finances au Parlement ». On ne voit pas pourquoi les hommes du gouvernement accepteraient de rogner le régime de pouvoir absolu mis en place par le Général de Gaulle. « Exiger que les finances des syndicats ne soient plus aussi opaques. Ceci afin de pouvoir leur demander de rendre des comptes sur leur financement. Et aussi de leur infliger des sanctions financières pour les dégâts qu'ils occasionnent. » Quel gouvernement, en France, est prêt à engager ce bras de fer !? « Supprimer le flou qui entoure le droit de grève ». Mais, parallèlement, l'auteur, s'étonne que, même un gouvernement autoritaire comme celui du Général de Gaulle, ait laissé subsister ce flou.
Ces monopoles publics, sont totalement injustifiés dès lors que l'initiative privée peut remplir les mêmes tâches. L'organisation plus efficace (car plus souple) du secteur privé permet d'obtenir un service de qualité supérieure et moins coûteux. Et surtout, ces « services » ne sont plus financés par la coercition mais par un client LIBRE d'acheter ou non. Hélas, tous ces monopoles anachroniques représentent un trop bon « fromage » pour l'Enarchie (encore un « cadeau » du très étatiste Général ! [cf. J.F. Revel]) qui a « verrouillé » la France. Il n'y a donc aucune chance que les réformes qui n'ont pas été faites hier soient faites demain. Seul, le progrès technique nous laisse entrevoir l'espoir de pouvoir un jour contourner ces bureaucraties à la soviétique. D'ici là, ne voyant toujours rien venir, nombre de Français qualifiés font, chaque jour, le choix de quitter définitivement leur pays.
Commenter  J’apprécie          203

Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
« […] je m’étrangle d’émotion à vous évoquer cela : cet homme, qui habitait un village voisin, a subi un contrôle fiscal de cette même vérificatrice, a crié son désarroi face à ce harcèlement, mais sans que personne vienne à son secours. Il a emporté dans son désespoir ses enfants, sa femme : oui, il a tué sa famille et s’est donné la mort. Eh bien, ce médiateur me dit : « que faire ? Si on la mute elle recommencera ailleurs. » Alors là, comprenez, mesdames et messieurs, dans cette administration, pas de sanction, mais éventuellement mutation : on déplace les moutons noirs un peu plus loin.
[…] Et la délation, parlons-en même si c’est indécent. Ce même directeur des Impôts avait institué ce système et a écrit le 14 novembre 1986 dans des notes confidentielles à ses directeurs : « L’objectif est la réalisation à moyen terme d’une couverture à 30 % par le renseignement. » J’ouvre la boîte de Pandore : un voisin jaloux, un concurrent à éliminer, une maison à saisir à bas prix… il faut dire que j’ai appris bien plus tard que cette vérificatrice habitait mon quartier, est-ce normal ?
[…] Permettez-moi d’ajouter que la France ne mérite pas des histoires pareilles. Messieurs les députés, vous seuls pouvez effriter l’édifice de cette bastille qu’est l’administration fiscale, vous seuls pouvez chahuter ces castes qui se sont approprié ce patrimoine public et règnent sur des terres protégées en toute impunité, et si je vous relis, monsieur le député : « La DGI est l’un des fortins les mieux défendus. » Alors, comme je vous l’ai écrit, autorisez-moi à répéter les paroles de M. Raffarin : « Il n’y a pas de citadelles imprenables, il n’y a que des citadelles mal attaquées. »
[…] Autant dire des arguments sacrifiés sur l’autel du rendement au chiffre des fonctionnaires fiscaux, et UNE IDEOLOGIE STUPIDE ET SUICIDAIRE QUI MEPRISE L’ENERGIE ENTREPRENEURIALE.
[…] Qui restera en France, dans ce pays de plus en plus immobile, si les entrepreneurs décident de baisser les bras, sans compter tous les talents qui s’évadent tous les jours, il demeurera […] « une république de fonctionnaires, par les fonctionnaires et pour les fonctionnaires ». » [« L’inquisition fiscale » par Marie de Rouville]
(3è partie, Ch. III Voyage au cœur de l’idéologie fiscale, p. 211-212-213-214).
Commenter  J’apprécie          80
Médecins, infirmières et aides soignantes ne parlent plus que d’une seule voix, celle de la privatisation. Un référendum du 18 mars 2002 au sein du syndicat LO, Landsorganisationen, qui rassemble 85 % des salariés suédois, montre bien l’engouement massif pour la privatisation. SEPT SALARIES SUR DIX SONT FAVORABLES A UNE PRIVATISATION entière ou partielle des secteurs publics tels que l’éducation et la santé. Difficile pour le gouvernement [suédois] de reculer face à un tel consensus.
Le syndicat des infirmières, rassemblant 120 000 membres du privé et du public, est l’un des piliers du « projet stockholm » [privatisation d’une série de secteurs publics]. Eva Fernvall, la directrice du syndicat, a expliqué les avantages très concrets de la privatisation dans la presse suédoise, utilisant des slogans comme « laissons le marché diriger la santé » ! Cette célèbre syndicaliste fait l’éloge du CHOIX DU CLIENT, des STRUCTURES ADMINISTRATIVES ALLEGEES, de la LIBERTE POUR LES EMPLOYEES et d’une INCITATION AUX CREATIONS D’ENTREPRISES !
Eva Fernvall a clairement exposé les avantages du « projet stockholm » avec quatre autre syndicats actifs de la santé, des entreprises privées et le syndicat national de l’industrie. La possibilité d’obtenir LES MEMES SOINS POUR UN PRIX INFERIEUR, qu’ils soient administrés par un hôpital public ou privé, est jugé positif pour la société tout comme l’efficacité qu’apporte la concurrence. Quand, ensuite, la santé peut être libérée des « interférences politiques insignifiantes », le professionnalisme prend sa vraie place. La valorisation des médecins, infirmières et aides soignantes se renforce grâce à ce RETRAIT DU POLITIQUE.
(4è partie, Ch. III Le « projet Stockholm » ou comment inventer la santé de demain, p. 235).
Commenter  J’apprécie          50
Une autre conséquence de représentativité a été d’encourager l’apparition des syndicats extrémistes ou, suivant l’appellation usuelle, trotskistes, dont les membres se refusent de négocier avec le pouvoir en place, sauf lorsque négociation signifie abandon.
C’est ainsi qu’on a vu apparaître et développer les syndicats dits SUD (Solidaires, unitaires, démocratiques) qui regroupent nombre de mécontents de la CFDT et de la CGT, et qui, dans la mouvance du mouvement ATTAC, rejettent la société en bloc et ONT REPRIS EN FAIT LA PLUPART DES THESES AYANT ECHOUE DANS LES DEFUNTS PARTIS COMMUNISTES DES PAYS SOVIETIQUES.
C’est ainsi que SUD est devenu, à travers le SNUI, le syndicat majoritaire à la DGI (direction générale des impôts) où ses militants tiennent en joue toute la France. Ce phénomène touche aussi des entreprises publiques clés telles que la SNCF. Le SNUI comme la plupart des autres syndicats SUD, comme José Bové, sont membres d’ATTAC dont l’objectif avoué est la fin du capitalisme en vue de le remplacer par une société pour le moins utopique, pour ne pas dire inquiétante. Leur absence de vision concrète mais aussi leur audience dans notre pays sont illustrées par le succès de « L’Horreur économique », un best-seller de l’écrivain Viviane Forrester, et par l’importance du lectorat du « Monde diplomatique », mensuel qui vise à la destruction de la société capitaliste et dont on peut se demander s’il ne serait pas interdit en Chine populaire !
(Ch. V La bande des cinq, p. 61-62).
Commenter  J’apprécie          40
[...] la politique des syndicats n’a pas été de pousser à créer des emplois mais de freiner la disparition des emplois existants, comme si ce freinage était possible.
Le seul régime qui ait réussi à planifier l’emploi a été l’URSS… avec le succès que l’on sait.
[…] l’histoire humaine est faite d’entreprises, voire d’industries, qui disparaissent alors que d’autres apparaissent. Cette évolution par destruction créative (Schumpeter) trouve son origine par les progrès de la productivité qui font qu’aujourd’hui des produits ou des services INACCESSIBLES HIER du fait de leur coût sont MAINTENANT A LA PORTEE DU GRAND PUBLIC.
[…] La seule politique réaliste de l’emploi consiste donc non pas à se jeter contre un mur en voulant interdire les réductions ou disparitions d’emplois mais à favoriser la création d’entreprises nouvelles […]. Ce n’est pas la politique suivie par les syndicats qui ont, au contraire, multiplié les obstacles aux licenciements. Indigence intellectuelle, incompréhension des mécanismes fondamentaux de l’économie, INFLUENCE DE L’EDUCATION MARXISTE QUI A IMPREGNE NOTRE SOCIETE, et surtout illusion sur la puissance de l’Etat en matière économique […].
Ils [les chefs d’entreprise] savent parfaitement que la vie économique est faite de périodes de boom, suivies de dépressions plus ou moins prolongées et que, s’ils veulent survivre à la prochaine récession, il leur faut absolument éviter d’avoir du personnel en excès dont ils auront toutes les peines du monde à se débarrasser. Ils sont unanimes à affirmer que SI DEMAIN ILS POUVAIENT LICENCIER LIBREMENT, ILS EMBAUCHERAIENT AUJOURD’HUI BEAUCOUP PLUS DE PERSONNEL.
(3è partie, Ch. I Les syndicats créent le chômage, p. 174-175).
Commenter  J’apprécie          30
Donc un régime de 32 heures hebdomadaires de travail qui se traduit en pratique par un temps réel de contrôle de moins de 20 heures. Un vrai record européen. Les aiguilleurs du ciel français travaillent à mi-temps en étant payés à plein temps. ET ON N’A PAS COMPTE LES GREVES.
Tous les contrôleurs sont des salariés de droit privé sauf les français qui restent des FONCTIONNAIRES. Les contrôleurs français ont la REMUNERATION LA PLUS ELEVEE. LA DUREE HEBDOMADAIRE DU TRAVAIL EST LA PLUS FAIBLE EN FRANCE, largement inférieure aux autres pays.
[…] Les usagers européens doivent donc se préparer à subir, dans les années qui viennent, des grèves à répétition ; ou, s’ils sont prudents, à organiser leurs parcours et leurs affaires en évitant de passer dans le ciel de France.
HISTOIRE EN GUISE DE MORALE (SI L’ON PEUT DIRE)
La DGAC ayant décidé récemment d’interdire un rallye aérien sur un petit aérodrome de l’Ouest de la France et ce à la dernière minute, le responsable du rallye a menacé de faire distribuer l’étude ci-dessus à plus de mille exemplaires. Il a finalement obtenu l’annulation de l’interdiction. Ce qui prouve que faire connaître la vérité paie.
(2è partie, Ch. V L’univers magique du contrôle aérien, p. 165 ; 168).
Commenter  J’apprécie          40

Dans la catégorie : SyndicatsVoir plus
>Economie du travail>Associations de travailleurs, syndicats, et négociation de conventi>Syndicats (23)
autres livres classés : syndicatsVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (13) Voir plus



Quiz Voir plus

Histoire et généralités sur la Normandie

TOUS CONNAISSENT LA TAPISSERIE DE BAYEUX, QUI EN EST LE HÉROS ?

RICHARD COEUR DE LION
ROLLON
MATHILDE
GUILLAUME LE CONQUERANT
GUILLAUME LE ROUX

20 questions
70 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire , célébrité , économieCréer un quiz sur ce livre

{* *}