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3,99

sur 3022 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai lu ce livre en préalable à une conférence de Boris Lyon-Caen à l'université interâges de la Sorbonne en 2024. Dans la suite des Rougon-Macquart, j'avais lu l'Argent et l'Oeuvre il y a très longtemps. Zola annonce clairement son objectif. Il veut prouver le déterminisme biologique qui contraint le destin de ses personnages. Je suis peu convaincue par la démonstration. Mais j'admets bien sûr que naître d'un père violent, ivrogne et paresseux et d'une mère battue et faible n'est pas un départ enviable. le récit de l'écho du coup d'état de Napoléon III en Provence est intéressant, ainsi que l'instrumentalisation au profit d'intérêts particuliers de cet événement national.
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Je me lance dans la lecture des Rougon Macquart ! Je n'en n'ai lu que quelques-uns durant ma scolarité alors je reprends tout depuis le début.
J'avais déjà tenté de lire La fortune des Rougon mais avais abandonné rapidement … Cette fois-ci j'ai tenu et après un début que je trouve toujours fastidieux, j'ai été happée par la vie difficile de Silvère et de Miette
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Ce défi, je le mets de côté depuis des années. Mais ça y est, enfin je m'y attelle : lire les dix tomes des Rougon-Macquart. J'ai décidé de les lire, non pas dans l'ordre chronologique, mais dans l'ordre conseillé par Zola (d'après Ernest Vizetelly, 1904). Effectivement, cela me parait plus logique : ainsi, on ne suit pas le fil du temps mais on développe les personnages dans leur entièreté les uns après les autres.
Ce premier tome est rude et peut être décourageant. Zola met en place son cycle. Il y a donc beaucoup de descriptions de personnages et de descriptions de leurs relations. J'avoue avoir eu du mal à le terminer, non pas parce que c'est mal écrit, mais à cause du contenu aride de cette mise en place du cycle. Toutefois, il est vrai que cette lecture est indispensable pour qui veut lire le cycle dans son intégralité, quelque soit le chemin de lecture suivi,
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J'avoue ne trop savoir quoi penser de cette première incursion chez les Rougon-Macquart. de manière très pragmatique, j'ai pris assez peu de plaisir dans ma lecture. le livre m'a paru comme une longue introduction à cette famille, présentant beaucoup de noms et de personnages que pour certains nous ne retrouveront probablement que dans quelques tomes futurs. Je n'ai par exemple pas vraiment distingué les bourgeois du salon jaune, tellement ils se ressemblaient tous. de manière générale, les personnages ne m'ont pas franchement paru intéressants. Divisés en deux groupes : les opportunistes et ambitieux (Pierre Rougon et sa femme Félicité, leurs fils Eugène et Aristide), et les héros ingénus, pétris de belles valeurs (Sylvère et Miette en premier lieu mais aussi le docteur Pascal). Les premiers sont réellement des monstres, satisfaits des morts de leur famille, n'hésitant pas à faire couler le sang eux-mêmes tandis que les seconds sont des martyrs, vierges de toute action ou pensée mauvaises. de fait, ils relèvent tous plus de symboles que de véritables personnages profonds et travaillés.

Au-delà des personnages, la construction du récit est plutôt bien pensée, même si j'ai pu me languir de retrouver Sylvère et Miette qu'on abandonne bien pendant 150 pages. le récit est d'abord divisé en deux : l'amour naissant de Sylvère pour Miette et pour la République, et en face la présentation et les tractations politiques du reste de la famille Rougon Macquart. Si les deux finissent par s'entremêler astucieusement, j'ai clairement préféré les début de l'idylle entre Miette et Sylvère (les très beaux passages où les deux amoureux ne communiquent qu'avec leurs reflets dans le puits), aux passages plus confus et longuets dans le salon jaune de Pierre Rougon.

Au-delà du récit en lui-même, j'avoue tout de même avoir été impressionné par le travail de Zola à de nombreux niveaux : historique (on apprend beaucoup de choses sur le XIXème, période très riche politiquement), géographique, et social (l'héritage du caractère des parents par leurs enfants), sans que tout cela ne vienne trop alourdir le récit.

Pas complètement emballé par cette histoire, La Fortune des Rougon permet néanmoins de donner de nombreuses clés pour la suite des aventures des Rougon-Macquart, entre la présentation des futurs personnages importants et l'introduction au contexte politique de l'époque. Direction "La Curée" désormais !
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Les origines des Rougon-Macquart, un tome qui est, selon moi, indispensable pour planter le décor avant de se lancer dans les autres romans de Zola.

On comprends mieux la généalogie de cette grande famille descendante d'Adelaide Fouque, et c'est avec plaisir qu'on découvre ses enfants et certains petits enfants (que l'on retrouvera ensuite dans les autres romans).

La plume de Zola est remarquable et c'est un réel bonheur de lire un livre si bien écrit.

Alors pourquoi je ne mets « que » trois étoiles ?
Parce qu'en tant que premier tome, on situe les personnages, on raconte leur histoire, et les événements se succèdent très rapidement, et souvent trop rapidement (laissant peu de temps pour vivre pleinement les émotions procurées par certains passages et j'ai parfois été frustrée que tout s'enchaîne si vite). Mais comment conter tant d'années de vie si Zola avait pris plus son temps ? Ce roman aurait sûrement souffert de beaucoup trop de longueurs et ça n'aurait pas aidé non plus.

J'ai été aussi moins emballée par les longues descriptions de la situation politique de l'époque (bien qu'elles soient nécessaires pour comprendre la suite des événements), mais c'est un avis très personnel et je pense que beaucoup peuvent justement en être enchantés.

Quoi qu'il en soit, après cette superbe introduction, j'ai désormais envie de relire tous les Rougon-Macquart que j'ai déjà lus et de lire ceux que je ne connais pas encore, d'après l'ordre préconisé.
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L'oeuvre de Zola est considérée au plus haut, et c'est légitime.
Toutefois, me concernant, je trouve Zola bien trop pointilleux dans ses descriptions, et il décrit tout... On est journaliste ou on ne l'est pas, sans doute. Il développe tout à tel point qu'il prend 435 pages pour finalement une histoire où il ne se passe pas grand chose, 7 très longs chapitres qu'on pourrait résumer en 3 lignes chacun. Enfin si l'on peut dire. Il n'est absolument plus possible d'écrire comme ça en 2022. Il a atteint un sommet dans le genre, créé même un genre, car il est impossible de trouver un autre Zola (beaucoup s'y sont essayé ou se revendiquent du maître). Mais voilà, Il est presque certain que je ne continuerai pas (ou pas tout de suite) les tomes suivants de cette épopée familiale et sociale. Et le fait que je pense ne pas continuer est plutôt rare concernant les chefs d'oeuvre. D'où mon choix scandaleux de mettre trois étoiles seulement.
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Je suis toujours embarrassée avec Emile Zola : ses romans ont un grand souffle, ils sont une source de connaissances pour les ignorants d'histoire (ici il s'agit du coup d'Etat du 2 décembre 1851 par Napoléon III vu de province) ; ils contiennent des centaines d'observations et une analyse lucide de la vie politique et de la soif de pouvoir et d'argent qui ronge les petits parvenus et boutiquiers. Mais la linéarité de l'intrigue m'ennuie un peu, tant elle est régulière : l'écheveau se dévide sans surprise.

Les romans de Zola sont des romans sociaux : les portraits psychologiques individuels sont donc peu fouillés, à la différence de ceux De Balzac : Rougier est ambitieux, bête et sans scrupule, Félicité est intelligente, stratège, assoiffée de pouvoir et d'argent, Antoine fainéant, cupide et dévoyé, Silvère et sa fiancée Miette des adolescents amoureux et idéalistes.

D'ignominies en lâchetés, de lâchetés en trahisons, on avance à vue dans les abimes du monde politicien souillé de carnages, par la grâce de la technique du doigt mouillé, sans idéal autre que celui de faire carrière, de tourner casaque à temps et de réduire ses rivaux : on se réjouit de la mort des ses proches quand ils deviennent gênants (neveux, pères, mères, cousins) ou on arme la main qui va les tuer. On festoie sur des cadavres.

Rien d'étonnant à tout cela, c'est l'humaine nature. Les seuls êtres lumineux du récit trouvent la mort, seule échappatoire à cet univers pestilentiel.

La mort seule est pure. Les rares atomes de joie et de sérénité qui se détachent de tant de noirceur partent d'un ancien cimetière abandonné, où se déroule la majeure partie du roman, et y retournent.

Zola était un passionné de politique : pour ma part, quand je le lis, j'ai envie de me réfugier dans le jardinage, la poésie ou le tricot.
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Ayant lu des Zola par çi par là, j'ai décidé de reprendre à zéro et de lire dans l'ordre chronologique.
Ce 1 er volume m'était inconnu. J'ai donc découvert les premiers Rougon-Macquart sur leurs terres provençales avec le coup d'état en toile de fond. J'apprécie toujours autant la précision des détails même dans les petits riens qui rendent ces livres si réalistes et si attrayants. j'avoue que le côté politique ne m'a guère plu. J'ai passé un bon moment de lecture aux côtés de ceux qui ont fondé cette grande famille. Dommage que certains personnages n'aient plus été développé (notamment le docteur Pascal), peut-être auront-ils leur heure de gloire dans un autre roman ?
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Quand j'ai découvert les oeuvres d'Emile Zola au lycée, je me suis promis de lire l'intégralité des Rougon-Macquart un jour. Trente ans plus tard, je prends enfin le temps de me replonger dans la saga.
Je dois bien avouer que mon ressenti de lecture est mitigé. Il y a des moments où l'écriture de Zola me captive, et des passages qui me semblent interminables. J'aime quand il dépeint les caractères de ses personnages, et les relations qu'ils entretiennent entre eux. L'influence de l'hérédité mêlée à l'environnement social me passionnent, et c'est pour cela que j'ai voulu reprendre la généalogie depuis le début et dans l'ordre: pour mieux cerner tous les liens que l'auteur a tissés entre les protagonistes d'un roman à l'autre.

Le récit commence avec Miette et Silvère et il m'a fallu un moment avant de comprendre que celui-ci était le petit-fils d'Adélaïde Fouque, dite tante Dide, à l'origine de toute la lignée ("Il regardait la pauvre vieille qui demeurait à deux pas de ses enfants, et que ceux-ci cherchaient à oublier, comme si elle fut morte; alors il l'aimait davantage, il l'aimait pour lui et pour les autres"). L'histoire d'amour entre les deux adolescents est touchante (et tragique), et elle nous plonge au coeur de l'insurrection contre l'Empire, mais cette introduction m'a semblé bien trop longue.
Par contre j'ai trouvé passionnante la plongée dans l'histoire de la famille avec la rivalité entre Pierre Rougon, le fils légitime comploteur, et Antoine Macquart le bâtard fainéant. En fait, dans ce premier tome, tous les principaux protagonistes des livres suivants sont évoqués de manière plus ou moins détaillée. Cela permet de créer du lien avec les titres les plus connus (la Gervaise de L'Assommoir, Etienne Lantier dans Germinal et son fils Jacques de la bête humaine, Octave Mouret dans Au Bonheur des dames, etc.).

La partie politique m'a nettement moins captivée. Je n'y ai trouvé d'intérêt que dans le sens où elle éclaire la personnalité des uns et des autres. Celle qui se révèle dans toute son intelligence manipulatrice, c'est Félicité, la femme de Pierre, bonhomme stupide et poltron qui ne serait jamais arrivé à la tête de Plassans sans les habiles manoeuvres de son épouse.
Il est aussi beaucoup question de leurs enfants notamment les trois fils: Pascal le médecin dévoué (Le Docteur Pascal, "un de ces cas fréquents qui font mentir les lois de l'hérédité"), Eugène l'avocat et Aristide le journaliste qui "aimait l'argent comme son frère aîné aimait le pouvoir".

Il faut tout de même reconnaître toute l'ironie de cet épisode où s'affrontent les insurgés républicains et les défenseurs de l'Empire napoléonien: Rougon et sa bande ne sont que des opportunistes s'attribuant de pseudo actes héroïques et manipulant l'opinion publique pour acquérir le pouvoir (et la fortune, donc).
Le roman termine comme il a commencé, avec le personnage de Silvère, qui nous fait mesurer combien la révolte du peuple a en réalité mieux réussi à ceux qui l'ont subie (et retournée à leur compte) qu'à ceux qui l'ont bravement menée. Ironie ou cruauté du sort, les corrompus s'en sortent mieux que les idéalistes...
Et ce n'est qu'un début! Les prémices d'un "éternel recommencement, avec ses joies présentes et ses larmes futures".
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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Comme beaucoup d'entre nous, j'ai lu quelques Zola au collège et au lycée.
J'avais envie de recommencer au début avec La fortune des Rougon, 1er livre de la série Rougon-Macquart, et j'ai aimé comprendre ce début de la généalogie.

Il y a eu quelques dizaines de pages merveilleuses, surtout celles décrivant l'amour entre Miette et Silvère. de magnifiques descriptions de la nature et des sentiments.

Mais en dehors de cela je me suis pas mal ennuyée. Les histoires politiques et tout ce qui se passe à la mairie de Plassans ou dans le salon jaune m'ont vraiment paru longues, j'ai survolé un bon 1/4 du roman.

J'essaierai quand même de continuer avec La Curée, le prochain.

J'ai compris que j'aimais bien le style de Zola, mais cela dépend aussi du sujet. Dès qu'on me parle de politique je laisse tomber ! (et il faut dire que ça prend une bonne partie de ce roman.)
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