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Citations sur Les Rougon-Macquart, tome 19 : La Débâcle (164)

Il fut très surpris de revoir, à sa droite, au fond du vallon écarté, protégé par des pentes rudes, le paysan qu'il avait vu le matin et qui continuait à labourer sans hâte, poussant sa charue attelée d'un grand cheval blanc. Pourquoi perdre un jour ? Ce n'était pas parce qu'on se battait, que le blé cesserait de croître et le le monde de vivre.
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Ce père de hasard ne comptait pas, n’avait jamais compté. Elle n’était pas épouse, elle ne se sentait soulevée que d’une colère, d’une rancune de vaincue, quand elle pensait à lui. Plutôt que de le lui donner, elle aurait tué l’enfant, elle se serait tuée ensuite. Et elle le lui avait bien dit, cet enfant qu’il lui avait fait comme un cadeau de haine, elle l’aurait voulu grand déjà, capable de la défendre, elle le voyait plus tard, avec un fusil, leur trouant la peau à tous, là-bas. Ah ! oui, un Français de plus, un Français tueur de Prussiens !

Troisième partie. Chapitre V
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C’était la victoire, inespérée, foudroyante, et le roi n’avait pas de remords, devant ces cadavres si petits, ces milliers d’hommes qui tenaient moins de place que la poussière des routes, cette vallée immense où les incendies de Bazeilles, les massacres d’Illy, les angoisses de Sedan, n’empêchaient pas l’impassible nature d’être belle, à cette fin sereine d’un beau jour.

Deuxième partie. Chapitre VI
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Puis, au delà, c’était un autre inconnu, dont les bruits lui parvenaient aussi par moments, si lointains, si légers, qu’il aurait pu croire à un simple bourdonnement de ses oreilles : galop perdu de cavalerie, roulement affaibli de canons, surtout marche pesante d’hommes, le défilé sur les hauteurs de la noire fourmilière humaine, cet envahissement, cet enveloppement que la nuit elle-même n’avait pu arrêter.

Première partie. Chapitre VIII
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Ah! cette tristesse, les plus coupables échappant au châtiment, promenant leur impunité au soleil, tandis que des innocents pourrissent dans la terre!
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Quand on a été paysan, on reste paysan .
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Sous les reflets dansants de ces foyers immenses, on aurait cru que la Seine roulait des charbons ardents. De brusques éclairs rouges y couraient, dans un grand froissement de tisons jaunes. Et ils descendaient toujours lentement, au fil de cette eau incendiée, entre les palais en flammes, ainsi que dans une rue démesurée de ville maudite, brûlant aux deux bords d'une chaussée de lave en fusion.
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Toute une foule violente s'acharnait contre la femme surtout, une de ces pétroleuses dont la peur hantait les imaginations hallucinées, qu'on accusait de rôder le soir, de se glisser le long des habitations riches, pour lancer des bidons de pétrole enflammé dans les caves.
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- [...] C'est peut-être nécessaire cette saignée. La guerre, c'est la vie qui ne peut pas être sans la mort
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Des familles se hâtaient, écrasées de fardeaux, débandées, les petits ne pouvant suivre, dans l'aveuglante blancheur du chemin que chauffait le soleil de plomb. Beaucoup d'enfants avaient retiré leurs souliers, marchaient pieds nus, pour aller plus vite, et des mères à moitié vêtues, sans cesser d'allonger le pas, donnaient le sein à des marmots en larmes.

page 58
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