Et voici le troisième volet de cette saga que j'ai plaisir à retrouver. le ventre de
Paris, ma mère me le vend depuis que j'ai découvert
Zola avec L'Assommoir, donc depuis le lycée, ça fait un bout de temps! D'après elle, il fauuuut le lire, ça donne faim, c'est tellement bien écrit. Oui, c'est vrai que c'est bine écrit, oui c'est vrai que ça donne faim, cependant ce n'est pas un coup de coeur. Je m'explique.
Nous suivons ici Florent, fraîchement débarqué à
Paris, a vécu l'enfer à Cayenne, et est « accueilli » par son frère Quenu. Je dit accueilli entre guillemets car au final il ne trouvera jamais vraiment sa place au sein de cette famille, qui l'aide en espérant tout de même qu'il parte assez vite, c'est d'ailleurs pour ça que Lisa souhaite donner sa part d'héritage à Florent, tout simplement pour qu'il aille faire sa vie ailleurs.
C'était assez étrange de voir que dans un livre des Rougon-Macquart, le personnage principal ne soit pas un Rougon ni un Macquart. Alors oui, bien sûr, on découvre également l'histoire de Lisa Macquart, mais elle se confond avec tous ces personnages qui compose le livre, et seul Florent ressort vraiment.
Il y a beaucoup de personnages dans ce volume, j'avoue que je m'y suis un peu perdue à certains moments. Au final, je me disais qu'il n'était pas si important de tout retenir, qui était qui, mais plutôt de se souvenir d'une ambiance, de cancans, ragots, rumeurs qui portent ce roman. Car il s'agit bien de ça.
Sur fond des Halles de
Paris, nous assistons ici à une vraie vie
parisienne, à une vie de marché, de commerçants, d'habitués, et de tout ce qui va avec.
Zola nous balaye avec génie toutes les allées, les boutiques, tout y passe. La charcuterie, le poisson, les fleurs. le lecteur est au coeur des Halles et c'est vrai que ça donne faim!
Pourtant, j'ai décroché un certain moment, mais cela n'a pas gêné ma lecture plus que ça. J'ai rattrapé l'histoire ensuite. Oui, on peut adorer
Zola, mais se dire à certains moments « euh oui mais je m'en fiche de ça… je passe », comme le dit
Pennac dans
Comme un roman, on a le droit de sauter des lignes! 🙂
Nous sommes dans du
Zola, et j'étais persuadée dès le début, que cette jolie histoire allait mal se finir, et j'ai eu raison… le personnage au centre de ce volume va être la cible de rumeurs et terminer bien bas, dans le rejet le plus total des commerçants des Halles. La fin est assez triste et très bien décrite comme toujours avec l'auteur. J'ai eu un petit pincement au coeur de quitter ces personnages, j'aurais bien passer un peu plus de temps avec eux!