je me demande encore comment c'est possible que la morsure qu'a Laurent (dans le cou) ne soit toujours pas cicatrisée au bout de plusieurs mois.
Commenter  J’apprécie         00
Je tiens simplement à préciser que ce chef d'oeuvre de la littérature française a traumatisé des générations de lycéens, forcés de le lire à un âge boutonneux où le monde est déjà sombre et plein de tourments. Je suis convaincue qu'il existe de nombreuses pépites françaises dignes d'être lues par des lycéens et leurs professeurs, aux thèmes un poil plus joyeux ?
C'est beau le réalisme, mais avant de faire lire la pathétique histoire d'une femme qui épouse son cousin et arrange son meurtre à l'aide de son amant, avant d'avorter sous les coups de cet amant violent sous les yeux vengeurs de la mère endeuillée et mutique, peut-être renforcer les cours d'éducation sexuelle au lycée ? Une autre façon d'aborder les thèmes de la violence conjugale, le choix de contraception ou le consentement, par exemple.
A bon entendeur,
Commenter  J’apprécie         13
Lecture de lycée qui ne m'a pas bcp enchantée
A relire à l'occasion sous un nouvel oeil !
Commenter  J’apprécie         00
trop analytique je me suis ennuyée.. et pourtant c'est l'un de mes auteurs préférés.
Commenter  J’apprécie         60
Camille Raquin est un homme souffreteux, fils affectionné d'une mère mercière, qui va épouser pour son plus grand malheur sa cousine. Celle-ci a été élevée avec lui, étouffant son tempérament plein de santé et de sensualité pour être mieux intégrée dans cette famille morbide, et finissant par faire de l'hypocrisie un mode de vie.
Laurent, artiste raté, fainéant, mais viandu et robuste, entre dans leur vie et Thérèse, révélée à elle-même, devient sa maîtresse ; la passion rend le mariage de Thérèse et la présence de Camille intolérables. Les amants vont un jour formuler qu'il faudrait tuer Camille... et passent à l'action. Hélas (ou tant mieux quand on aime les récits édifiants), ce meurtre se révèlera catastrophique...
Le roman me paraît également catastrophique et pourtant je suis une inconditionnelle de Zola : certes, je n'attendais ni éther, ni azur, ni mesure. J'aime Zola pour ses gros sabots, son dosage à la truelle, son jusqu'au-boutisme, et sa naïveté. Mais là, il me semble qu'il pousse sa pesanteur didactique habituelle un peu trop loin, j'ai l'impression d'avoir lu certaines pages dix fois tant il se répète, comme pour être sûr qu'on ait bien compris ce qu'il voulait dire. de même, l'évocation des tempéraments des amants... On a bien compris au bout de deux ou trois fois que Laurent est sanguin, que Thérèse est nerveuse, et ça n'est pas la peine de décliner le champ sémantique du sang et des nerfs deux cents fois dans le roman, car cela finit par paraître au détriment du reste de la langue.
Heureusement qu'il y a une trame, une progression, mais on a vraiment l'impression de la suivre à l'intérieur d'un monotone roncier.
Commenter  J’apprécie         61