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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Il n'y a pas si longtemps, Port Sangre n'était qu'un petit port de pêche où commerçaient les Kunas et que les pirates avaient fréquenté jusqu'au XVIIIe siècle. Son histoire est encore empreinte de l'esclavage, des envahisseurs espagnols ou anglais, de la révolte des Cimarrons, de la contrebande et du marché noir. »

En découvrant San Perdido et Port Sangre, lieux imaginaires voisins de Panama, je n'ai pu m'empêcher de penser à Chronique d'une mort annoncée de Gabriel Garcia Marquez ce qui, vous me l'accorderez, n'est pas une mince référence, surtout pour un premier roman. Tout y est ou presque. La chaleur étouffante, la corruption à tous les niveaux, les politiciens véreux, le clivage social entre très riches et très pauvres, la sensualité exacerbée, la population métissée, jusqu'au réalisme magique cher au prestigieux Nobel colombien. Comme d'autres avant moi, je lui trouve du talent à ce franchie (même si la deuxième partie m'a semblé un peu longuette). Il imagine des personnages caribéens forts singuliers et raconte l'Amérique centrale comme s'il y avait toujours vécu. Hors il paraît qu'il n'y a jamais mis les pieds...
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Note de 4,12 sur plus de 250 avis , voilà qui place la barre très haute pour un roman qui , incontestablement , trouvera en moi un nouvel ardent défenseur. le Panama , c'est un pays lointain , une sorte " d'ailleurs " dont on n'imagine en rien quelle peut être la vie dans les années 50 . Et pourtant , il y a "ceux d'en haut" et "ceux d'en bas " , facile à comprendre , non ? Des gens aux conditions si différentes que toute rencontre semble relever de l'utopie ....Et pourtant , c'est par leur beauté que certaines d'en bas accèdent à un monde qui , sans cela , leur resterait inaccessible . Des scènes d'une extrême sensualité ( oui , vraiment ) donnent au roman une force incroyable , sans jamais sombrer dans le voyeurisme ou la médiocrité .Un esthétisme incroyable . La revanche sur les douleurs de l'origine , le moyen d'exister dans un monde impitoyable de cruauté , l'occasion unique d'accéder aux arcanes du pouvoir qui révèlent bien des compromissions de nature à révolter le plus humble de tous ces malheureux qui n'ambitionnent qu'une chose , la vie , voire la survie . Car les vies des " petits " ne tiennent en permanence , qu'à un fil . Fort heureusement , " Il " est là et surgit toujours au bon moment pour rendre , sinon la vie , du moins l' honneur . Un héros muet aux " mains d'acier " qui observe le monde tel qu'il va et intervient quand il faut , suscitant en nous tous une admiration sans limite . C'est beau , c'est sensuel , c'est " chaud " et ça nous transporte . Les personnages sont " hauts en couleurs " , incroyablement attachants ou détestables, mais jamais " lisses " , toujours placés sous l'ombre protectrice ou vengeresse de ce mystérieux jeune homme noir qui , avec discrétion mais persévérance , occupe tout l'espace de cette belle histoire ...imaginaire . Et oui , si le Panama existe , la ville de San Perdido , elle n'est qu'un leurre né de l'imagination de l'auteur, une ville imaginaire qui , pourtant , pourrait bien avoir existé....Le cadre d'une somptueuse histoire où le meilleur côtoie le pire , où chacun cherche à améliorer son sort ou à sauver sa peau ...Mais un beau jeune homme noir et ..muet , veille au grain .
Un premier roman somptueux , des moments de lecture passionnants ...Le Panama . Et pourquoi pas ? Même si cela pourrait être un ailleurs ....
J'ai adoré , mais , vous le savez désormais, ce n'est que mon modeste avis .... partagé , tout de même , par nombre d'amies et amis .
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La couverture de San Perdido est déjà un régal pour les yeux, je n'ai cessé de la regarder durant toute ma lecture. le régal ne s'arrête pas là ! rencontrer Yerbo Kwinton est un véritable enchantement, il nous passionne et nous hypnotise dès son apparition dans cette décharge à ciel ouvert. On y fait également connaissance de Félicia qui elle aussi va nous séduire par sa bonté et générosité. Dire que les premiers moments de ce "roman-conte" qui se situe au Panama, m'ont captivé n'est pas exagéré. Puis lorsque le monde de la corruption prend le dessus est que Yerbo se fait plus discret dans le roman, mon plaisir s'est atténué mais cela n'a pas duré longtemps, j'ai très vite été reprise par mon enthousiasme.
Yerbo, que l'on a connu enfant devient adulte mais reste toujours aussi insaisissable et mystérieux Dans ce monde perverti par les vices, la corruption, l'argent, le pouvoir, Yerbo, en une sorte de zorro vient secourir les plus démunis, venger les injustices. Alors comment ne pas avoir envie à notre tour de le rencontrer ?
David Zukerman nous fait rêver avec son personnage fabuleux qui rend la vie plus douce aux plus démunis, aux bafoués, aux trompés, aux violentés. C'est son premier roman publié mais sa plume, sa sensibilité et ses valeurs sont telles que j'espère vraiment qu'il nous fera le plaisir de nous faire connaître de nouvelles aventures.

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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
Pour San Perdido. Vous y rencontrerez le soleil, la jungle et ses habitants hauts en couleur !
San Perdido est, comme son nom l'indique une ville aussi perdue que son saint ! le haut de la ville, ce sont les notables et politiciens, les putes de luxe aussi. Tous corrompus, avides de sexe et amoraux. le bas de la ville, ce sont les petites gens qui travaillent pour survivre : mères de familles qui triment, dockers, docteurs qui soignent les petites gens, curés pédophiles, femmes qui n'ont que la prostitution pour s'en sortir.
Et il y a la décharge, celle de Félicia, septuagénaire qui survit depuis des années dans ses immondices et qui a vu apparaitre un beau matin, un petit garçon noir aux yeux bleus : La Langosta. La Langosta est spécial, il ne parle pas, et il a de grandes mains. Personne ne sait d'où il vient ni qui il est.
Notre langouste s'avèrera au fil des pages être entre le justicier et le tueur en série.
Parce que, oui, dans ce roman, des meurtres, il y en a beaucoup... et du sexe aussi dont on aurait pu se passer dans la plupart des cas.
Nous sommes à mi-chemin entre la fable sociale bourrée de clichés et le thriller. C'est pas mal fait. Les descriptions sont magnifiques et les protagonistes, pour la plupart caricaturés à l'extrême sont truculents. le roman se laisse dévorer sans aucun problème.
A réserver aux jours de pluie pour se mettre du soleil dans les yeux :-)



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Nous sommes au Panama ; violence, misère, prostitution, sensualité et corruption sont le quotidien des habitants.
Et un petit garçon débarque dans la décharge municipale. Il ne parle pas, a des yeux bleus perçants au milieu d'un visage noir et surtout le sens de la justice. Il va grandir.
Alors oui, il venge les opprimés, s'en prend aux violeurs, pédophiles, voleurs et tortionnaires en tout genre mais je suis restée en retrait lors de ma lecture.
Les personnages sont multiples, haut en couleurs mais trop de longueurs pour moi et une histoire finalement assez peu originale.
Il n'en reste pas moins que l'intrigue est bien construite et le style agréable.
Au vue des critiques dithyrambiques, je m'attendais à une lecture passionnante ; je suis un peu déçue.
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J'aurais envie de vous conseiller ce livre sans rien raconter de l'histoire, de vous laisser rêver à regarder la couverture, puis tourner la page et plonger dans une histoire aussi colorée que passionnante.
Tout à la fois roman d'aventures et roman choral, le livre tourne autour du personnage du jeune garçon, devenu jeune homme, tout en présentant et en donnant à connaître une foule d'autres habitants de cette petite ville du Panama. Aucun personnage n'est négligé et la manière de les décrire leur donne énormément de présence, mettant en avant tour à tour toutes sortes de personnalités, des plus humbles aux plus riches, des plus viles aux plus lumineuses. Coupée en deux par le pouvoir de l'argent, San Perdido recèle deux mondes, et c'est lorsque ces deux mondes se frôlent, se croisent, s'opposent, que la violence peut surgir.

Le début du roman, sous des allures tranquilles, campe bien la force du personnage, puis l'histoire monte vite en puissance et en tension, avec des rebondissements et des surprises, en faisant un vrai roman d'aventures, teinté d'une once de réalisme magique, juste ce qu'il faut pour se régaler sans restriction.
L'ensemble possède un bel équilibre, une réelle force à décrire les lieux et les protagonistes, à créer des beaux personnages, notamment féminins, et à entremêler différentes actions. L'écriture fluide et descriptive se coule bien dans le genre, sans trop en faire.
J'espère donc surtout que vous aurez envie de découvrir le Panama des années cinquante, les habitants de la décharge à ciel ouvert comme ceux des villas de luxe, les habitués des maisons closes comme ceux des bars mal famés… et de savoir quel but poursuit ce jeune homme muet aux yeux si bleus.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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****

San Perdido... Une ville perdue sur la côte Panaméènne. Entre ses beaux quartiers sur les hauteurs, son coeur grouillant de quais et de bateaux, son bidonville, existe sa décharge, où vit Felicia. Quand elle voit Yerbo pour la première fois, alors qu'il a à peine 10 ans, elle sait que ce garçon n'est pas comme les autres... En effet, Yerbo va doucement, mystérieusement et miraculeusement prendre part à la vie de cette ville haute en couleur...

San Perdido est un premier roman qui n'est pas passé inaperçu lors de sa sortie. On m'en avait dit tellement de bien que j'ai eu peur de l'ouvrir... Jusqu'à il y a quelques jours...

San Perdido est un voyage au coeur du Panama. C'est un séjour coloré, chaud et désarmant. C'est un périple touchant et émouvant aux côtés de personnages entiers. C'est avant tout une écriture sublime, maîtrisée et travaillée.
J'ai été conquise par l'histoire foisonnante, par Yerbo, ce grand noir aux yeux clairs, défenseurs des plus faibles, par Yumna et Hissa dont la beauté ne sera que malédiction, par Augusto si touchant dans son amour naissant et Madame, si pudique dans son salon qui ne désemplit pas...

C'est donc au milieu de ces hommes, de ces femmes, aux rêves de puissance, de bonheur ou tout simplement d'un meilleur que je referme ces pages aux multiples couleurs...

Merci aux 68 premières fois pour l'avoir découvert lors d'une précédente sélection, ainsi qu'à NetGalley et aux Éditions Calmann-Lévy pour leur confiance.
Lien : https://lire-et-vous.fr/2020..
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Ne cherchez pas la ville de San Perdido (Panama) sur une carte, vous ne la trouverez pas.

San Perdido a beau être fictive, cela ne l'empêche pas de peser de tout son poids sur ses habitants les plus pauvres et d'être d'un tel réalisme qu'on la dirait vraie.

Le récit commence en 1946, dans le bidonville, avec l'arrivée d'un jeune garçon Noir aux yeux bleus étranges que Felicia surnommera La Langosta.

Retenez bien son arrivée ! Il a beau être muet, lui aussi pèsera de tout son poids dans le récit, même s'il n'aura pas le monopole, car dans ces pages, tout le monde aura son importance, son rôle à jouer, une participation quelconque. La Langosta sera le fil rouge du roman, ne le perdez pas de vue et laissez-vous toucher par son don étrange.

Malgré le nombre des personnages, vous ne les confondrez pas, rassurez-vous. Ils sont travaillés, détaillés et possèdent de la profondeur : qu'ils soient issus du bidonville ou du palais d'en haut, qu'ils tirent le diable par la queue ou qu'ils vivent dans l'opulence, qu'ils tâchent de s'en sortir comme ils peuvent ou qu'ils magouillent…

Ce roman qui mélange habillement le roman noir et d'aventure, la fable et le réalisme, la politique, l'histoire, nous entraînera du San Perdido du bas à celui du haut, nous mettant face à des injustices perpétrées par les riches et les puissants, par ceux qui se trouvent au-dessus des lois, ceux qui profitent de la misère humaine pour l'exploiter encore plus, se moquant de la justice qui n'existe pas pour eux, sauf que…

Certains ont envie de rétablir la balance à leur manière et "La Langosta" est parfait dans le rôle de juge silencieux, à tel point qu'on aimerait qu'il existe en vrai, que cette jolie fable soit réelle et qu'un jour, quelque part, tout le monde puisse bénéficier des services de "La Mano"…

Sans bouger de mon canapé, j'ai voyagé loin, j'ai exploré une terre inhospitalière, une décharge dans un bidonville, mais au milieu des détritus, j'ai trouvé de belles personnes (et quelques voyous). A contrario, dans les palais où les puissants pètent dans la soie, je n'y ai trouvé que des magouilleurs, des profiteurs, des jouisseurs de la vie (et du sexe). Et pourtant, pas de manichéisme.

Porté par une belle écriture, simple sans jamais être simpliste, j'ai passé un moment de lecture qui fut enchanteur dès les premières lignes avalées et qui se termine par un coup de coeur.

Il aurait été dommageable que je ne lise pas cette belle fresque humaniste où le soleil illumine chaque page, même les plus sombres.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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À San Perdido, Panama, dans l'après-guerre, les possédants véreux opèrent des marchés noirs et mènent des trains de vie d'un luxe indécent, au détriment des petites gens qui travaillent pour des salaires de crève-faim ou encore vivent dans la décharge. Les belles filles réussissent à quitter la misère en vendant leurs charmes. Rien de nouveau sous le soleil… jusqu'à ce qu'un enfant mystérieux de 10 ans débarque, et l'on comprend que son destin sera d'être celui qui défendra la veuve et l'orphelin et déploiera au-dessus des humbles, l'ombre bienfaisante de sa protection. Une galerie réjouissante de personnages colorés, des descriptions vivantes, des rebondissements, des meurtres et des intrigues, laissez-vous charmer par ce roman en forme de conte pétillant. Seul petit bémol : vous passerez beaucoup de pages dans les chambres à coucher et les bordels… un peu trop pour ce que ça apporte au récit !
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En 1946, à San Perdido, au Panama, Felicia vit dans la décharge de Lagrima quand arrive un jeune garçon qui ne parle pas, qu'elle baptise "la Langosta". Celui-ci dégage un charme spécial avec ses yeux bleus très clairs et sa peau brune. Felicia s'attache à lui et ils se rendent mutuellement des services. Un peu plus loin, une toute jeune fille, Hissa, est achetée par la propriétaire d'une maison close luxueuse et devient vite la préférée des hommes les plus riches, notamment du gouverneur Lamberto qui va jusqu'à la préférer à sa propre compagne, la sensuelle Yumna, sortie des quartiers les plus misérables de San Perdido. Hierra, le conseiller de Lamberto, jaloux de celui-ci et qui a découvert sa double vie, va monter un plan pour faire tomber le gouverneur et prendre sa place. "La Langosta" lui, continue de venger les plus faibles grâce à ses pouvoirs mystérieux et sa force surnaturelle. Mais il représente une menace pour certains qui voudraient bien le faire disparaître…

Je remercie tout d'abord la maison d'éditions Calmann Levy qui m'a envoyé gracieusement ce roman que j'avais très envie de découvrir. J'avais en effet beaucoup entendu parler de ce livre autour de moi.
J'ai beaucoup aimé les chapitres consacrés à la vie dans le bidonville, ils m'ont fait sortir de ma zone de confort de lecture habituelle en me plaçant dans un cadre atypique. J'ai touché du doigt la misère de ces habitants d'Amérique centrale, j'ai eu de la peine pour eux.
Les personnages sont touchants, je ne suis pas restée insensible à leurs conditions de vie misérables. Il y a un très grand nombre de personnages qui reviennent plus ou moins souvent, il faut rester bien concentré pour ne pas s'y perdre. Certains personnages sont sympathiques comme la Langosta, le Docteur Portillo-Lopez, le jeune Teo, Augusto.
En revanche, je m'attendais à une intrigue beaucoup plus centrée sur Yerbo Kwinton à la lecture de la 4ème de couverture, je croyais que tout tournait autour de lui alors que le roman est construit très majoritairement en 3 grands axes : le bidonville, la maison close et le palais du gouverneur.
J'ai un peu moins apprécié les chapitres autour de la vie luxueuse du gouverneur et de ceux qui gravitent dans son sillage. Il y a souvent des scènes de sexe assez crues et cela m'a un peu dérangée aussi, je le reconnais.
La couverture du livre qui représente des petites maisons colorées en étages typiques des paysages de l'Amérique Centrale ou du Sud m'a beaucoup plu aussi.
J'ai donc vraiment apprécié cette lecture originale et dépaysante, je ne sais pas s'il y a quelque chose de vrai dans le personnage de Yerbo Kwinton mais c'est une belle création et on s'évade facilement avec ce livre.
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