AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,27

sur 4103 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Qui n'a jamais connu de passion tapie dans l'ombre, née au hasard d'un regard, d'un message, d'une lueur d'espoir ?
Quelle adolescence n'a pas connu les affres de la passion à sens unique, nourrie dans les secrets d'alcôve, jetée sur des carnets secrets dans la nuit avancée ?
Quelle douleur alors que de n'être touchée que pour son corps et non pour l'amour de son âme. Quel enfant né d'une telle union ne rappelle-t-il pas chaque jour à la mère son tourment viscéral ?

Lettre d'une inconnue, je t'ai lue d'une traite, et pour une heure, quand toi tu fus nue, je fus toi, l'inconnue en souffrance. L'inconnue ne l'est plus, et moi je t'ai rendue.
Commenter  J’apprécie          19538
Lettre d'une inconnue.
"Amour adolescent
Amour incandescent
Quand mes mots
remplacent tes maux
Mystérieuse ingénue
L'être inconnue
Qui m'aima
Que je ne connus pas
Mon enfant est mort
Je reste seul plein de remord " .
j'ai adoré cette deuxième nouvelle, cette histoire d'amour à sens unique . Cette amour de cette jeune fille pour un écrivain. Elle se brulera les ailes , et lui ne s'apercevra de rien. Cette histoire pleine de sensibilité et de retenue mérite bien cinq étoiles.

Commenter  J’apprécie          1457
" Mais qui... qui maintenant , chaque année , pour ton anniversaire , t'enverra des roses blanches ? Ah ! le vase sera vide , et ce sera fini aussi de ce faible souffle de ma vie , de cette haleine de mon être qui flottait une fois l'an autour de toi ! Mon bien-aimé , écoute , je t'en prie... C'est la première et la dernière prière que je t'adresse ... par amour pour moi , fais ce que je te demande : à chacun de tes anniversaires - car c'est un jour où l'on pense à soi -procure-toi des roses et mets-les dans un vase . Fais cela , fais cela comme d'autres font dire une messe un fois l'an , pour une chère défunte ."

L'écrivain ne se souvient pas d'elle : il ne peut l'aimer !
La belle inconnue dit ne rien exiger de lui .
En réalité , elle lui réclame , inconsciemment , le droit d'exister , de prolonger sa passion pour lui , après sa mort , en achetant des fleurs .
Cette lettre troublante est un hommage qu'elle rend à sa propre abnégation , à son grand amour idéalisé .


Qu'elle soit cachée ou vécue au grand jour , toute passion est exigeante ; elle dure tant que l'être aimé éblouit et semble supérieur au commun des mortels . Il doit évoluer , sans cesse , sans temps mort .
En retour , l'admirateur passionné sait s'imposer bon nombre de sacrifices , d'oubli de soi , pour satisfaire les désirs de l'autre . Il doit , lui aussi , se surpasser afin de rester dans l'aura de celui-ci . Il n'a aucun besoin de reconnaissance . Sa force , il la puise en lui , dans son imagination. Sa passion est supérieure à l'amour fusionnel
et elle est inexplicable . Un vrai volcan qui crépite dans son esprit .

La malheureuse épistolière nous émeut profondément , et en même temps , elle réussit à transformer l'indifférence du romancier en une profonde béatitude .

Un tel livre est à emporter sur une île déserte afin de se souvenir que rien n'est plus important que l'amour !
Commenter  J’apprécie          959
C'est un livre troublant, presque dérangeant. Mais quelle merveille ! L'écriture de Stefan Zweig est tellement juste qu'il devient aisé d'éprouver de l'empathie pour cette jeune femme éprise d'un amour dévorant depuis sa tendre enfance pour un homme totalement indifférent.
Ce roman oppose véritablement les valeurs d'altruisme et d'égoïsme puisque chacun des protagonistes représente l'une d'elle. L'homme ne reconnait jamais cette jeune femme alors qu'il est le père de son enfant. Elle, s'efface autant qu'elle le peut pour ne pas l'envahir, le déranger et continuer à l'aimer secrètement.
Ce livre est une lettre, une lettre qui se veut libératrice comme un aveu que plus rien ne peut retenir. On ressent très bien, dès le début de la lecture que la « victime » n'attend plus rien, si ce n'est une délivrance ou le partage d'un amour le temps d'une lecture…


Lien : http://uneautrelecture.blogs..
Commenter  J’apprécie          804
Une inconnue envoie une lettre d'adieu à l'homme qu'elle a aimé toute sa vie.
Un coup au coeur encore une fois avec S. Zweig dont la plume m'a émue. Il nous livre dans Lettre d'une inconnue une magnifique déclaration d'amour. En 50 pages il nous pousse à tant de réflexions et d'émotions qu'il n'est pas possible de refermer ce livre sans admiration pour l'auteur. Une écriture superbe, une émotion à fleur de peau (à tel point qu'il semble incroyable que ce ne soit pas une lettre réellement écrite par une femme), des descriptions si réalistes...J'ai adoré cette nouvelle comme j'ai adoré tous les livres que j'ai lu de ce génie.
Commenter  J’apprécie          760
"Lettre d'une inconnue" est un livre parfait !
En effet, durant tout le récit (qui est en réalité une lettre), j'ai été subjuguée par la passion qu'épouvre cette inconnue pour un écrivain.
Elle lui raconte durant la majeure partie du roman sa vie consacrée à lui, à l'aimer.
Ainsi, le lecteur comprend la relation reliant cette femme et cet homme, pourtant si différents, mais si proches (finalement).
J'ai ressenti beaucoup de pitié envers l'inconnue, ses dernières heures, ses habitudes mais surtout cet amour jamais éteint...
Le destinataire de cette lettre, l'écrivain, est tout aussi surpris que nous et réalise enfin, après plusieurs idées vagues, qui est cette fameuse "inconnue"...
Bref, un beau roman, court mais absolument envoûtant, mêlé d'espoir et de doutes jusqu'à la fin.
Commenter  J’apprécie          520
Une autre façon d'accéder à la littérature, c'est de passer par le livre audio. J'ai écouté « Lettre d'une inconnue » avec la belle voix de Léa Drucker qui y met toute sa sensibilité et sa retenue.
Le texte de Stefan Zweig en est sublimé.
Certains passages sont tellement beaux que je les ai écouté plusieurs fois.

*
Avec son talent habituel pour nous dépeindre les émotions et les sentiments, Stefan Sweig, encore une fois, m'a éblouie. Que c'est beau ! Que c'est bien écrit ! Un très gros coup de coeur pour un tout petit roman qui dégage une force inouïe, une délicatesse extrême, une grande beauté et une douleur qui ne peut laisser indifférent.
C'est avec beaucoup d'empathie et de délicatesse que Stefan Zweig nous dépeint les tourments d'une jeune fille éprise de son voisin de palier, un romancier, un homme à femmes.

*
Cette jeune femme dont on ne connaîtra jamais le nom, se livre à un exercice difficile, celui de se mettre à nu, d'exprimer ses sentiments les plus profonds à un homme à qui elle voue une passion brûlante, un homme qui ignore tout de cet amour fou et irraisonné.

Elle lui écrit une lettre qui commence par ces mots si tristes :
« Mon enfant est mort hier – trois jours et trois nuits, j'ai lutté avec la mort pour sauver cette petite et tendre existence… »

*
« C'est à toi seul que je veux m'adresser ; c'est à toi que, pour la première fois, je dirai tout ; tu connaîtras toute ma vie, qui a toujours été à toi et dont tu n'as jamais rien su… N'aie pas peur de mes paroles : une morte ne réclame plus rien ; elle ne réclame ni amour, ni compassion, ni consolation. »

C'est à l'âge de treize ans qu'elle fait sa connaissance, un âge où l'on peut être vite fasciné, impressionné par un jeune homme élégant, riche, et cultivé dont le simple regard attire les femmes, un atout dont il use et abuse.
Ses sentiments vont évoluer en grandissant, et sa passion ne fera que grandir avec elle. Une passion qui va la ronger comme un cancer. Une passion qu'elle ne peut partager avec cet homme, ni avec personne. Une passion qui va l'enfermer dans une relation unilatérale, douloureuse, dévorante, et destructrice.

Et que dire de cet homme inconscient de cet amour si pur, si absolu ? Un homme égoïste qui se sert des femmes pour les délaisser par la suite. Un homme que l'on se prend à détester.

*
Stefan Zweig est un magicien des mots. Aucun récit ne me touche autant que ceux de cet auteur. Comment ne pas être touchée par les sentiments de cette jeune femme, par son désespoir de ne pas recevoir en retour une once d'amour ? Comment ne pas s'attacher à cette belle personne qui reste digne dans son malheur, dans sa souffrance silencieuse ?
C'est un amour bien cruel que de ne pas être aimé en retour.

*
Je suis toujours étonnée par la manière dont Stefan Zweig retranscrit les sentiments féminins. Toujours est-il que « Lettre d'une inconnue » est une oeuvre magnifique, profonde, tragique, sombre et émouvante. Dès les premiers mots, j'ai été bouleversée, emportée, émue par cet amour si beau, si désintéressé, si tendre. J'ai adoré cette lettre d'une sincérité touchante.

Je vous conseille très vivement cette lecture qui j'espère vous procurera autant de plaisir qu'à moi.
Commenter  J’apprécie          5018
Un bouquet de rose, symbole fragile et éphémère de deux destins qui se croisent sans jamais pouvoir se rencontrer.
Une passion qui se nourrit d'elle même … et puis Stefan Zweig, sa sensibilité unique, sa capacité à nous envoûter.

J'ai été frappé par la structure de cette nouvelle qui accentue son côté dramatique : une lettre posthume qui raconte dans le temps présent du récit la vie d'une femme qui n'est déjà plus de ce monde. Comme une voix venue d'outre tombe pour ressusciter l'inconnue, comme un dernier cri lancé à son bien-aimé. Nous découvrons en même temps que le destinataire de la lettre, l'histoire de l'inconnue mais aussi « leur » histoire, celle à laquelle il n'a pas pris part et à laquelle il ne peut plus rien changer.
Tragédie d'une folle passion, tragédie de deux solitudes.
Car ces deux êtres sont plus complexes qu'il n'y paraît au premier abord (c'est du Zweig hein !) et finalement peut-être pas si éloignés ; enfermés tous deux dans leur propre monde, ne pouvant pas ou ne voulant pas entrer en relation.

Cette nouvelle, plus encore que l'Amok je trouve, est sonore. Les répétitions multiples, les leitmotivs « mon bien-aimé » « mon enfant est mort » rythment le récit et lui donnent une puissante musicalité, comme un long chant funeste qui m'a littéralement émue et envoûtée.
Que du bonheur.

Commenter  J’apprécie          435
J'enchaîne les passions, la folie amoureuse et le romantisme des années 20. Surtout, ne le répétez pas – je nierai toute rumeur en ce sens : je ne lis pas des histoires d'amour, des histoires de passion platonique. Je veux du sexe ! Pourtant… je me suis pris moi-même de passion pour cet auteur, pour le Prater de Stefan Zweig et son décryptage des sentiments amoureux et-ou passionnels. Donc, après l'Amok ou le fou de Malaisie, il y a la « Lettre d'une inconnue ». du même niveau, d'une même intensité émotionnelle. Je ne suis plus en mer, à chevaucher les flots et les rombières. Non, je me retrouve sur la terre ferme à lire la lettre d'une inconnue. Une correspondance à sens unique où une femme que je ne connais ni d'Adam, ni d'Ève (en fait, je ne connais même pas son nom) se penche épistolairement sur son amour pour un sieur grand, beau et riche. Cet amour soudain, elle l'a eu à l'âge de 13 ans pour un voisin qui un jour l'a regardé dans la cage d'escalier… Depuis, elle n'a cessé de vivre pour cet homme, jusqu'à l'obsession ultime sans que ce dernier ne se doute de quoi que ce soit.

Même deal que pour la précédente nouvelle… Cela finira mal (déjà que cela avait mal commencé). Mais je ne vous en dirais guère plus si ce n'est qu'il y a quelque chose de fascinant à voir cette gamine s'amouracher de ce bourgeois gentilhomme jusqu'à ne vivre que dans l'attente d'un seul regard, d'une seule caresse, jusqu'à devenir une putain de la haute société pour entretenir un mioche non prévu et pleurer au final sur le sort de cet enfant et de cet homme ignorant à tout jamais.

Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends
Tout le temps, tout le temps,
...
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
Commenter  J’apprécie          433
Je n'ai jamais su aimer avec autant de fougue. Même à l'adolescence, je me suis toujours protégé.
Mais ce récit où chacun des mots de cette jeune femme sont un appel à l'amour avec un grand A.
Je dirais même plus, elle fanatise cet homme, qui est lui un amoureux des jolies femmes et qui les collectionne sans s'attacher à aucune d'entre elles.

J'ai lu ce livre comme on lit un poème, un conte, une histoire irréelle.
Où l'on découvre la passion, des maux et des douleurs infiniment cachées au seul être à jamais aimé.

C'est beau, c'est unique, c'est du Stefan Zweig !

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
Commenter  J’apprécie          370




Lecteurs (8752) Voir plus



Quiz Voir plus

Le joueur d'échec de Zweig

Quel est le nom du champion du monde d'échecs ?

Santovik
Czentovick
Czentovic
Zenovic

9 questions
1884 lecteurs ont répondu
Thème : Le Joueur d'échecs de Stefan ZweigCréer un quiz sur ce livre

{* *}