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Citations sur Marie Stuart (211)

L'analogie psychologique de certaines scènes de Shakespeare avec l'histoire est encore plus forte et plus fascinante. Consciemment ou non, Macbeth a été tiré de l'atmosphère du drame de Marie Stuart. Jamais encore dans l'histoire ni dans la littérature la psychologie d'un crime et l'action mystérieuse exercée par la victime sur le criminel n'ont été dépeintes d'une façon aussi grandiose que dans ces deux tragédies écossaises dont l'une fut imaginée et l'autre vécue.
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La tête haute, elle monte les deux marches de l'échafaud. C'est ainsi qu'à quinze ans elle est montée sur le trône de France, c'est ainsi qu'à Reims elle s'est avancée vers l'autel. C'est ainsi qu'elle serait montée sur le trone d'Angleterre si d'autres étoiles avaient présidé à son destin. Elle s'était agenouillée près du roi de France, puis près du roi d'Ecosse, pour recevoir la bénédiction du prêtre avec la même humilité et la même fierté qu'elle attend aujourd'hui la bénédiction de la mort.
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Dans un temps vraiment réduit, d'une intensité prodigieuse, elle a vécu tous les contrastes : elle a enterré deux maris, perdu deux royaumes, elle est passé par la prison, elle a suivi les sombres sentiers du crime, et chaque fois elle a remonté les marches du trône et de l'autel avec un nouvel orgueil. Ces dernières semaines, ces dernières années, elle les a vécues dans les flammes, des flammes si hautes et si ardentes que leur reflet brillent encore à travers les siècles. Mais maintenant l'incendie diminue, s'éteint, après avoir dévoré le meilleur d'elle même : ce qui reste n'est que scorie et cendre, vestige misérable d'une magnifique splendeur. Devenue l'ombre d'elle-même, Marie Stuart s'avance dans le crépuscule de son destin.
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De même qu'une blessure ne commence à faire souffrir que quand elle est infectée, de même Marie Stuart ne sent sa défaite qu'au moment où on y joint le poison du mépris. Son sang ardent, le sang des Stuart, le sang des Guise, bouillonne devant les insultes de la populace dont elle rend les lords responsables. Telles une lionne en furie, elle les prend violemment à partie, les menace de les faires pendre et crucifier; brusquemment elle saisit la main de lord Lindsay, qui chevauche à côté d'elle : "je jure par cette main, dit-elle, que j'aurai votre tête".
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Etrange audience. La reine, qui jusqu'ici a toujours reçu l'ambassadeur de France en toilette superbe et sous un dais, est assise sur une pierre, vêtue d'une blouse de paysanne, son kilt couvrant à peine ses genoux. Mais sa dignité et sa fierté ne sont pas moindres que dans des magnifiques habits de cour.
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D'un pas timide, Marie Stuart, épouse du nouveau roi de France, troublée, passe _ il le faut _ devant la reine d'hier. En faisant ce pas, elle a, à l'âge de seize ans, dépassé toutes les femmes de son âge et atteint le plus haut degré de puissance que la vie pouvait lui accorder.
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Sans que personne l'eût aperçu, le petit chien de la reine l'avait suivie et s' était blotti contre elle pendant l'exécution. Maintenant il sort, inondé de sang, et se met à aboyer, glapir, hurler et mordre, se refusant à quitter le cadavre. Les bourreaux veulent l'écarter de force. Mais il ne se laisse pas empoigner et assaille avec rage les grands fauves noirs qui viennent de le frapper si cruellement. Cette petite bête défend sa maîtresse avec plus de courage que Jacques VI sa mère et que des milliers de nobles leur reine, à qui ils ont pourtant juré fidélité.
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"Après avoir enlevé à sa rivale, liberté, pouvoir, couronne, royaume, Elisabeth lui ravit la dernière chose qu'elle possédât encore : son enfant. Cette fois, la vengeance est complète."
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En politique, la lente persévérance triomphe toujours de la force indomptée, le plan soigneusement élaboré de l’élan improvisé, le réalisme du romanesque.
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Il est si doux pour un homme faible de croire, d'avoir confiance, il est si facile de convaincre un homme vaniteux qu'il est aimé.
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