A présent, elle est là seule dans sa chambre mal éclairée. Il y règne un tel silence qu’elle perçoit ses pensées les plus secrètes et les soupirs de sa conscience foulée aux pieds. – p.209
Mais la raison et la politique suivent rarement le même chemin et ce sont peut-être ces occasions manquées qui donnent à l’histoire son caractère dramatique. – p.56
C’est seulement quand un être met en jeu toutes ses forces qu’il est vraiment vivant pour lui, pour les autres, toujours il faut qu’un feu intérieur embrase et dévore son âme pour que s’extériorise sa personnalité. – p.15
« Aussi courbée que je puisse paraître, mon coeur est droit et ne se soumettra à aucune humiliation. »
L’Histoire est injuste, elle ne décrit que la misère des puissants, les victoires et les tragédies des grands de la terre. Elle est indifférente aux petits, comme s’ils souffraient moins que les autres.
Les ans coulent. Les jours, les semaines, les mois passent comme des nuages sur cette vie solitaire, en apparence sans la toucher.
C’est toujours ce même chapelet usé d’heures vides et incolores qui lui glisse entre les doigts.
Rien n’est moins aisé à décrire que le vide, rien n’est plus difficile à rendre que la monotonie.
Comme tout autre art, l’amour réclame un apprentissage : il doit être appris, éprouvé et expérimenté.
De cette sorte d’amour, qui, parce qu’il ne craint ni danger ni mort, mérite d’être appelé héroïque, Marie Stuart restera un exemple parfait, elle qui n’éprouva dans sa vie qu’une passion, mais qui s’y abandonna jusqu’au bout, jusqu’à l’annihilation totale de son moi.