La force essentielle de la modernité capitaliste, j'en suis certain, ne réside ni dans son argent, ni dans son pouvoir militaire, mais dans sa capacité à étouffer dans le libéralisme toute forme d'utopie, même l'ultime et la plus puissante de toutes : l'utopie socialiste. Tant que nous ne comprendrons pas comment la modernité capitaliste étouffe dans son libéralisme toutes les utopies de l'humanité, nous ne pourrons pas combattre le capitalisme, et même le courant de pensée qui se prétend le meilleur ne pourra échapper au sort de devenir son meilleur serviteur. Personne n'a étudié le capital comme Marx, et rares sont les personnes qui se sont penchées comme Lénine sur les concepts d'Etat et de Révolution. Pourtant, il s'avère aujourd'hui que la tradition marxiste-léniniste a, paradoxalement, apporté une contribution non négligeable au capitalisme, en termes de matériels et de sens. En effet, il arrive souvent que nos volontés, qui sont la somme des différentes conceptions de l'Histoire, produisent des résultats éloignés de nos attentes. Or, je ne considère pas cela comme une fatalité ou une relation dialectique inéluctable. J'en déduis, au contraire, qu'il faut travailler plus intensément sur les utopies de liberté.
Les principales divinités inventées par les prêtres sumériens, le dieu du ciel, An, et celui de la terre, Enki, sont des figures masculines. Cette sacralisation et divination de l'homme illustre la montée en puissance du pouvoir masculin dans la société urbaine sumérienne. Si on creuse un peu plus ce processus, on peut y voir une exaltation de la classe sacerdotale, tandis que dans le culte d'Inanna, on trouve le pouvoir social des femmes-mères qui sont les forces motrices et créatrices du Néolithique.
Jusqu'au IIIe millénaire avant notre ère, ce conflit est marqué par un équilibres des forces, avant que la balance ne penche progressivement au détriment des femmes dans la société sumérienne.
La mythologie repose sur une certaine conception de l'univers. Quoique sa vision d'une nature vivante et remplie d'esprits puisse être considérée comme puérile de nos jours, nous pouvons voir, à la lumière des progrès de la science, que la mythologie est loin d'être une méthode erronée , contrairement à ce qu'on a tendance à ressasser. Les méthodes qui traitent la nature comme étant morte, sans âme ni dynamisme ne sont pas aussi sensées que la mythologie.
Ankara discute avec le chef du PKK Abdullah Öcalan